1er juillet 2009 : arrestation de la jeune chercheuse française à Téhéran. Image1er juillet 2009 : arrestation de la jeune chercheuse française à Téhéran.
9 juillet 2009 : elle reçoit la visite de Bernard Poletti, Ambassadeur de France à Téhéran, et, qui informe le Quai d’Orsay qui fera un compte rendu à Matignon et à l’Elysée.
20 juillet 2009 : l’affaire est médiatisée, et devient une affaire internationale face au refus de la France de céder au chantage de l’Iran, d’abord pour le refus de le soutenir face au problème nucléaire et à la libération des deux assassins de l’ancien Premier ministre Iranien Chapour Bakhtiar.
8 aout 2009 : Jugement de la jeune française
10 août 2009 : Clotilde Reiss sort définitivement de la prison de Téhéran après que l’Elysée eut payé la caution de 200 000 Euros. Néanmoins, elle reste sous contrôle judiciaire avec une interdiction de sortir du territoire iranien.
16 aout 2009 : la jeune Française est libérée et placée sous résidence à l’ambassade de France à Téhéran, donc dans un territoire français.
25 août 2009 : Cette affaire reprend une autre tournure par les sorties de l’ambassadeur Iranien en France qui doute que Clotilde Reiss ne soit qu’une simple étudiante et l’accuse d’espionnage.
26 août 2009 : Nicolas Sarkozy, très énervé, menace l’Iran de sanctions renforcées au sujet du nucléaire et de faire libérer la jeune étudiante par les forces de sécurité françaises.
31 août 2009 : Nicolas Sarkozy déclare lors d’une interview à France 2 que «Le peuple iranien mérite mieux que les dirigeants actuels.»
1er Septembre 2009 : Mahmoud Ahmadinejad, accuse la France d’ingérence dans les affaires intérieures de l’Iran, il déclarera sur France 2 que : «La France mérite mieux que ses dirigeants.»
Du 11 au 22 septembre 2009 : le Brésil intervient en force d’interposition et pilote le dossier.
18 octobre 2009 : Me Abdoulaye Wade à Paris dit à Claude Gueant, Secrétaire général de l’Elysée, qu’il pouvait faire libérer Clotilde Reiss, mais que Mahmoud Ahmadinejad lui aurait dit qu’il ne voulait plus de la médiation brésilienne qui complique ce dossier. André Parant en diplomate chevronné, lui dit qu’il allait transmettre le message à Nicolas Sarkozy qui avisera sûrement le Premier Ministre François Fillon, le ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner et l’ambassadeur de la France à Téhéran Bernard Polletti Mais que pour l’instant le Brésil continue la médiation.
22 octobre 2009 : Me Madické Niang, ministre des Affaires étrangères du Sénégal en reparle à Gueant qui lui dit poliment que le dossier ne ressort pas de ses prérogatives mais de celles de Bernard Kouchner son homologue français. Et que le Président Sarkozy avait choisi le Brésil comme médiateur.
4 novembre 2009 : la France demande des assurances par la voix de Bernard Kouchner qui vient d’adresser une lettre au ministre iranien des Affaires étrangères pour s’engager à ce que «Clotilde Reiss se rende aux convocations du tribunal chaque fois que nécessaire».
Du 10 au 12 novembre 2009 : Me Madické Niang, en visite officielle à Téhéran, en reparle au Président Mahmoud Ahmadinejad qui lui confirme que la France ne voulait pas de la médiation sénégalaise dans ce dossier. Le Brésil continue la médiation.
11 novembre 2009 : Téhéran fait savoir à la France que l’Iran refuse toute condition à la comparution de Clotilde Reiss.
14 novembre 2009 : Nicolas Sarkozy, agacé, envoie l’Ambassadeur André Parant par vol spécial à Dakar. Il est reçu par Me Abdoulaye Wade en présence de Maître Madické Niang, Karim Wade et de Jean-Christophe Rufin Ambassadeur de France à Dakar. Ce dernier lui fait savoir poliment que le Président Sarkozy avait préféré la médiation brésilienne et que les relations internationales ne sont pas des compétences de Claude Gueant Secrétaire général de l’Elysée, encore moins de Me Robert Bourgi. Et que celles-ci relevaient des prérogatives de Bernard Kouchner, ministre des Affaires Etrangères de la France qui a pour interlocuteur valable Me Madické Niang. Il termine en lui faisant un cours sur le protocole de l’Elysée. Il lui dit qu’en matière de relations internationales, l’engagement de Claude Gueant n’avait pas de valeur face à celle de l’Ambassadeur Jean-David Levitte Conseillé diplomatique et Sherpa du Président Sarkozy et de lui-même André Parant, conseiller diplomatique adjoint. Il termine en lui disant que la cellule subsaharienne de l’Elysée compte aussi deux membres qui sont Rémi Marechaux et Clément Leclerc, conseillers techniques chargés de l’Afrique sub-saharienne.
15 novembre 2009 : le Brésil négocie avec l’Iran. Le Président Lula appelle Mahmoud Ahmadinejad, le raisonne et finalement celui-ci accepte.
17 novembre 2009 : le procès de Clotilde Reiss reprend devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran. La jeune Française a comparu et a pu ensuite regagner l’ambassade de France. Elle reste en attente de jugement.
26 et 27 novembre 2009 : le Président Mahmoud Ahmadinejad est à Dakar, conformément à la volonté brésilienne et française, il refuse poliment de parler de cette affaire Clotilde Reiss avec Me Abdoulaye Wade et son fils.
23 décembre 2009 : Clotilde Reiss se rend pour la troisième fois devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran. Une nouvelle comparution est annoncée. La justice iranienne assure qu’elle rendra sa «décision finale» après l’audience du 16 janvier 2010.
16 janvier 2010 : Quatrième et dernière audience de Clotilde Reiss au tribunal de Téhéran. La décision est renvoyée à une date ultérieure.
Ensuite la médiation continue. Abdoulaye Wade et son fils s’entêtent et accusent toutes les diplomates brésiliens et la cellule élyséenne d’incompétents incapables de faire libérer la française. Ce message est transmis à Sarkozy qui pète les plombs. Il décide de ne plus recevoir le Président Abdoulaye Wade et demande à Kouchner de ne plus recevoir Karim Wade.
26 mars 2010 : Les lobbies français de Karim Wade via Me Robert Bourgi décrochent une audience à l’Elysée. Claude Gueant reçoit Karim Wade, ils ne parlent même plus du dossier de Clotilde Reiss mais des bases françaises de Dakar. Le ministre d’Etat Karim Wade veut dire bonjour à Nicolas Sarkozy, le protocole refuse parce qu’averti par Bernard Bajolet, Coordonnateur national du renseignement français.
Du 29 mars au 1er avril 2010 : Le ministre d’Etat Karim Wade à Téhéran en compagnie de Me Robert Bourgi, veut parler de cette affaire Clotilde Reiss. Le Président Mahmoud Ahmadinejad lui dit que ce dossier est clos et que cette jeune étudiante rentrera sous peu en France.
2 avril 2010 : Le ministre d’Etat, Karim Wade fait escale à Paris, il introduit une audience au cabinet de Nicolas Sarkozy qui refuse de le recevoir. Il invite Claude Gueant à déjeuner, et, devant Me Robert Bourgi, il l’informe que son père et lui avaient fait libérer la jeune étudiante française qui rentrera sous peu à paris.
Le 4 avril 2010 : Le ministre des Affaires Etrangères de l’Iran Manouchehr Mottaki venu représenter son pays pour la fête de l’Indépendance, confie à Me Abdoulaye Wade et à Karim que Clotilde Reiss sera bientôt libre et pourra regagner la France.
6 avril 2010 : Karim Wade retourne à Paris, il demande une audience à l’Elysée mais personne ne le reçoit. Il est la cause des relations heurtées entre Nicolas Sarkozy et Claude Gueant. Il retourne bredouille à Dakar.
05 mai 2010 : La justice française rejette une demande d’extradition vers les États-Unis de l’ingénieur iranien Majid Kakavand, retenu en France depuis mars 2009 à la demande de Washington et dont Téhéran réclamait la libération.
7 mai 2010 : Majid Kakavandest libérée et rentre en Iran.
11 mai 2010 : Me Abdoulaye Wade tente de joindre Nicolas Sarkozy qui refuse de le prendre au téléphone. Il parlera à Claude Gueant. Il lui dira de transmettre à Nicolas Sarkozy qu’il va aller faire libérer sous peu Clotilde Reiss, et, que Karim devait se rendre au Mexique pour tenter de faire libérer Florence Cassez, détenue dans les geôles mexicaines. Une heure après, Claude Gueant le rappelle et lui fait savoir poliment que le Président Nicolas Sarkozy est vraiment agacé de l’entêtement du Sénégal à s’ingérer dans les affaires intérieures et diplomatiques de la France.
15 mai 2010 : Le jugement est rendu. Clotilde Reiss est condamnée à deux peines de cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale et d’avoir remis des photos de manifestations de l’opposition à des étrangers. Le droit iranien permet également de transformer cette double peine en amende de 285 000 dollars. La France n’a pas le choix, elle paye et la jeune étudiante est autorisée à quitter le pays.
15 mai 2010 : Le Président Abdoulaye Wade et son fils veulent s’accaparer de ce succès diplomatique brésilien. Ils pondent un communiqué qui sera démenti par Bernard Kouchner qui dira en direct dans les télévisions françaises : «On en parlera plus tard. Mais vous connaissez cette phrase : la victoire a beaucoup de pères, la défaite est orpheline.» Les journalistes insistent et le questionnent sur la prétendue médiation du Président Wade, il ajoutera : «Regardez comme je suis muet.»
16 mai 2010 : Clotilde Reiss embarque de Téhéran par un vol régulier avec la compagnie Emiraties entre l’aéroport de Téhéran et l’aéroport international de Dubaï. Ensuite un Falcon du gouvernement français la ramène de Dubaï à la base militaire de Villacoublay à Paris.
Lequotidien.sn
Wade et son fils dans les affaires intérieures françaises
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