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WADE HABILLE SORO, GBAGBO SOIGNE SALIF SADIO : Deux rebelles au cœur de la brouille entre Dakar et Abidjan

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L’audience accordée à Alassane Dramane Ouattara à Dakar par Wade peut-elle être considérée comme une riposte du Sénégal ? Des sources, ayant requis l’anonymat, constatent que le Président ivoirien a fait pire sans que Dakar ne rappelle son Ambassadeur à Abidjan. Le ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, a déclaré, lors d’un point de presse, que «ce qui s’est passé est un non évènement».

En guise de riposte à l’accueil réservé par le Président de la République Me Abdoulaye Wade, à Guillaume Soro, à l’époque chef de la rébellion ivoirienne, le Président Laurent Gbagbo avait tissé une relation avec Yaya Jammeh pour soutenir la rébellion en Casamance, qui soupçonnait Dakar, en particulier Me Wade, d’être derrière les deux tentatives de coup d’Etat avortés en Gambie. D’ailleurs, des sources ayant requis l’anonymat révèlent que, «c’est par la Gambie que le chef d’Atika, Salif Sadio, est passé avant de rejoindre la Côte d’Ivoire. Où il avait réussi à bénéficier du soutien financier de Laurent Gbagbo pour se soigner». Toujours dans sa politique de riposte, le Président ivoirien assiste financièrement les opposants sénégalais, notamment le Secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, l’ex-leader du Pit, Amath Dansokho… Des comportements que Dakar n’a jamais condamnés officiellement.

La visite de l’adversaire de Gbagbo au second tour de la Présidentielle ivoirienne a été très mal accueillie par le «boulanger» Gbagbo. Et pour manifester son mécontentement, il a rappelé son Ambassadeur avant d’envoyer une lettre de protestation aux autorités sénégalaises. Le ministre des Affaires étrangères, Me Madické Niang, a tenu avant-hier samedi, une conférence de presse pour revenir sur cette affaire. «Le Président Wade n’a nullement l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures de la Côte d’Ivoire. Celui qui sera élu au second tour de la Présidentielle le 21 novembre prochain, nous allons collaborer avec lui», a-t-il ajouté.  Me Madické Niang a noté que le mot «conspiration» utilisé, vendredi, par le conseiller diplomatique du Président Gbagbo, Alcide Djédjé, à propos de la rencontre entre Me Wade et M. Ouattara, était «un mot de trop», mais qu’il ne figurait pas sur la note officielle remise par Abidjan aux autorités sénégalaises.

Les relations entre les deux pays marchaient comme sur des roulettes depuis la visite de Me Wade en Côte d’Ivoire et celle de Gbagbo au Sénégal lors de l’inauguration du monument de la Renaissance africaine. Tous les incidents ont été clos, mais l’incident survenu récemment a remis du sable dans la machine diplomatique.

LOBS.SN

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