« C’est à contrecœur qu’il s’est exilé à la Barabade. Mais il suit bien l’actualité de son pays. Rencontré au Burkina Faso à l’occasion du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), le réalisateur de la série « Goorgorlu » ne mâche pas ses mots quand il parle d’Abdoulaye Wade et de son régime. Très remonté contre le gouvernement libéral, mais aussi contre certains cinéastes sénégalais, Moussa Sène absa est convaincu que le président Wade est un monstre qui coûte très cher au Sénégalais », écrit « Walf Grand-Place ».
« C’est honteux quand il n’y a pas de travail pour les jeunes, pas de rêve, pas d’électricité. Et je vous dis, j’étais à Dakar pour le Fesman 3 et je suis resté pour une première fois chez moi, une semaine pendant laquelle, il n’y avait pas d’eau pour prendre sa douche. Et vous pensez qu’il est raisonnable d’organiser un Fesman alors que vous êtes dans cet état ? Tout le monde voulait s’enrichir avec cette manifestation. Le Fesman 3, c’est pour le vieux, sa fille, son fils, sa tante, ses copains. Wade est un Français qui pense que chaque Sénégalais à un prix. Il est un monstre qui va nous coûter très cher. Le problème au Sénégal est que les valeurs ont radicalement changé. Les Sénégalais se jugent par la beauté de leurs maisons, les voitures 8X8, le nombre de femmes et surtout le nombre de milliards volés. Wade a recyclé des assassins et voleurs en citoyens modèles », déclare Moussa Sène Absa dans « Walf Grand-Place ».
Nettali.net extrait revue de presse