SENINFOS.COM- Tantôt pourfendeur de Wade, tantôt son soutien le plus affirmé, Ahmed Khalifa Niasse dit s’opposer à toute idée de suppléance du chef de l’Etat par Pape Diop, le président du Sénat. Comme s’il découvrait ce statut seulement maintenant, l’homme d’affaires, spécialisé dans le lobbying, estime que Pape Diop n’a aucune légitimité pour assurer le rôle constitutionnel de remplacer le président en cas d’empêchement. Il lui oppose le fait que Pape Diop n’a aucun mandat électif, parce qu’il fait partie des 65 sénateurs nommés par le président Abdoulaye Wade.
Cette fonction de suppléance du chef de l’Etat, qui s’accompagne d’une obligation d’organisation de nouvelles élections dans les 90 jours, est revenue au Sénat en 2008, par le fait de la majorité libérale. La décision entrait dans un plan plus global qui consistait à affaiblir l’Assemblée nationale, dont la totalité des membres sont élus. Le but du jeu, à l’époque était de « casser » le président de l’Assemblée nationale d’alors, Macky Sall dont l’entreprise de liquidation était en cours, depuis sa décision de faire auditionner Karim Wade, le fils, sur le bilan de l’Agence nationale de la conférence islamique (Anoci) qui avait englouti 400 milliards Fcfa.
Dans son entretien avec le journal l’Obs, Ahmed Khalifa Niasse réitère sa conviction qu’Abdoulaye Wade ne va pas se présenter à une nouvelle candidature. Non pas pour ne pas violer la constitution, mais simplement parce que son âge ne lui permet plus de s’engager dans un nouveau mandat à la tête de l’Etat.