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Wade père chassé par les électeurs : Wade fils pourchassé par les enquêteurs

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Sale temps pour la famille Wade, pourrait-on dire. Alors que Wade père, le président le plus capé du Caire au Cap, ne s’est pas encore remis de sa chute vertigineuse du 25 mars dernier, c’est au tour de son «brillant» fils Karim d’être pourchassé par les enquêteurs de la Section de Recherches de la Gendarmerie nationale dans le cadre de la traque aux supposés biens mal acquis.
Contrairement à ses prédécesseurs qui avaient promu une sacralisation de l’Etat, Abdoulaye Wade s’est évertué à multiplier les agences autonomes qui se sont finalement substituées à l’appareil étatique. Sous Wade, ces agences étaient sous la tutelle directe de la présidence de la République, ce qui fait qu’elles étaient hors du contrôle administratif traditionnel. Dès lors, c’était la porte ouverte à tous les abus. Durant ses douze ans de règne, l’ex président de la République, Abdoulaye Wade, a complètement déstructuré l’administration par la création d’agences à outrance. La plupart de ces agences était confiée à des proches, fils, neveux, cousins ou affidés politiques qui ont géré les deniers publics avec une légèreté qui dépasse l’entendement. Il serait fastidieux de lister tous les scandales qui ont jalonné leur règne. Aujourd’hui que le peuple a repris sa souveraineté et réclame la lumière dans la gestion des anciens tenants du pouvoir, ces derniers ruent dans les brancards et crient à tue tête à la persécution et à l’acharnement. Comme le reconnaît Ibrahima Fall, patron du mouvement Taxaw Tem, «la poursuite de tous les coupables de détournement des deniers et le recouvrement de tous les fonds sont une exigence morale et juridique». Non sans rappeler la nécessité et l’obligation d’une justice sereine et indépendante qui ne soit instrumentalisée «ni par le pouvoir ni par l’opposition».
Actuellement, le peuple ne demande qu’à savoir comment ses deniers ont été gérés durant ces douze dernières années. Une aspiration plus que légitime d’autant qu’en prenant les rênes du pouvoir en 2000, Wade avait promis de faire toute la lumière sur la gestion des socialistes. Ainsi, n’avait-il pas manqué de les faire convoquer par les enquêteurs. Nombre de ces responsables avaient déféré sans agitation, ni bravades aux convocations intempestives qui leur avaient été adressées pour répondre de leur gestion devant les juridictions compétentes. Ils s’étaient soumis à cet exercice dans un esprit de dignité et de sérénité. Certains parmi ces dignitaires socialistes s’étaient même vus interdire de sortie du territoire national. Exactement comme c’est le cas pour certains libéraux aujourd’hui. Malgré tout, les socialistes sont restés sereins et n’ont jamais brandi une quelconque menace de rendre le pays ingouvernable.
Comme les libéraux avaient les coudées franches pour passer au peigne fin la gestion de leurs prédécesseurs, ils ne l’ont pas fait, car, tenaillés par l’ambition de mettre fin à leurs soucis d’argent. Après avoir raté le coche, l’attitude qui sied aujourd’hui est de laisser les enquêteurs faire les investigations nécessaires afin que jaillisse la lumière. Pour éviter tout débordement, le ministre de l’Intérieur qui est chargé de la sécurité des personnes et des biens doit dorénavant interdire systématiquement les regroupements devant les lieux où doivent se tenir les auditions pour permettre aux enquêteurs de travailler dans la sérénité et éviter d’éventuels affrontements.
Source : La Tribune

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