2300 délégués du Parti communiste chinois (PCC) sont réunis à Pékin pour décider du renouvellement de la direction de l’appareil d’État. Un évènement à huis clos,
mais qui attire l’attention du monde entier, sachant que le numéro un chinois Xi Jinping entend être reconduit pour un troisième mandat inédit. Et parmi les médias étrangers représentés, des journalistes africains invités par le gouvernement chinoi.
Le China International Press Communication Center a invité 86 journalistes issus de pays en voie de développement à ce XXe congrès, dont 18 venus d’Afrique. Une formation découverte accélérée de la «Chine du zéro Covid », les mesures sanitaires étant au
maximum pour cette réunion quinquennale du Parti-État chinois. Testés, scannés, isolés, certains en ressortent visiblement impressionnés.
Si la politique sanitaire drastique mise en place par Pékin depuis le début de la pandémie fatigue une partie de la population, elle a été défendue par le président Xi en ouverture du Congrès et sonne dans les discours, comme une « victoire » du parti sur le virus.
Changer l’image du parti communiste.
La Chine entend approfondir sa coopération avec les pays en développement via des programmes médiatiques de coopération, affirmait cet été Pékin. Il s’agit de présenter au monde l’image d’une Chine « ou-
verte, progressiste, démocratique ».
Un objectif sur lequel travaille également le front uni du Parti communiste chinois. Dans le cadre de la politique dite « d’emprunt d’un bateau pour aller sur l’océan », le régime communiste a mis en place des partenariats stratégiques avec des journaux, des télévisions et des radios étrangères, pour leur fournir du contenu gratuit.
Changer l’image de la Chine et surtout l’image du parti communiste qui s’est effondrée ces dernières années dans les pays occidentaux. Faute de pouvoir convaincre à l’ouest, Pékin s’est tourné vers le sud. Il faut «améliorer la perception et la convivialité des personnes des pays en développement envers la Chine », assurait récemment Wu Hailong, le président de l’Association publique de la diplomatie chinoise, qui chapeaute l’encadrement des stagiaires.