LE QUOTIDIEN – Yamadou Sagna allonge une liste de bavures des Forces de défense et de sécurité dans la région de Kédougou où les populations vivent dans le dénuement total. On compte les morts provoqués par des bavures des Forces de défense et de sécurité. Les populations n’ont pas oublié les évènements tragiques du mardi 23 décembre 2008. Sorties massivement pour manifester leur indignation et leur mécontentement par rapport à l’existence des compagnies minières, qui ne recrutaient pas les jeunes, elles ont été prises de court par la répression. Le jeune Sina Sidibé sera tué par balle. En août 2012, il y a eu également le meurtre du jeune sourd-muet, Kékouta Sidibé torturé à mort par la gendarmerie après son arrestation pour trafic présumé de chanvre indien. Mamadou Doudou Diallo a été tué lui aussi en septembre 2014 à Sinthiouroudji par des Gardes de la Maison d’arrêt et de correction de Kédougou. Kédougou, terre des hommes, est devenue terre des bavures. Après Saraya, l’épicentre de la colère s’est déplacé à Kédougou. Les membres du Conseil régional de la jeunesse de Kédougou ont délogé toutes les écoles de la commune de Kédougou hier avant d’aller occuper la voie publique. Brassards rouges au front, ils ont défié les Forces de sécurité. Ousmane Soumaré, Président du Crj, entonne : «Nous n’en pouvons plus. Nous voulons que justice soit faite.» Il interpelle les autorités sur la question avant que la situation ne dégénère. C’est déjà le cas. Ils déplorent l’incendie de la maison du Conseil départemental de la jeunesse de Saraya dont une partie a été brûlée par une grenade lacrymogène jetée par la gendarmerie hier. Dans la même veine, M. Soumaré lance aux policiers : «C’est eux qui attaquent les gens. S’ils continuent à violenter les populations, la violence va continuer et on ne reculera pas ». Les jeunes, qui réclament le départ des douaniers, comptent tenir une grande manifestation d’ici samedi pour exprimer leur ras-le-bol. Par ailleurs, la colère a contaminé le village de Pondala, situé à 30 km de la commune de Kédougou. Les villageois ont tenu un grand rassemblement à la sortie du village en partance pour Saraya pour exprimer leur solidarité. Ils ont barré la route pendant des heures et brûlé des pneus. Une frustration latente Les soulèvements simultanés des populations à Kédougou, Saraya, Pondala et Khossanto, pour manifester contre les bavures des Forces de sécurité, sont l’explosion d’une profonde et latente frustration des habitants de cette localité. Ils sont des mendiants assis sur un sac d’or. Véritable paradoxe. Sadio Danfakha, conseiller économique et social, répète : «Nous sommes des mendiants assis sur une mine d’or.» Le département de Saraya, qui abrite l’essentiel des compagnies minières de la région, ne dispose d’aucune infrastructure sociale de base digne de ce nom. Il n’y a pas d’eau potable, le courant est absent, les routes sont impraticables surtout en hivernage, l’éclairage n’existe pas. Aussi, la jeunesse est désœuvrée et plongée dans un chaumage indescriptible malgré les compagnies en place. Elle a mauvaise mine.
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Dans certains cas, on peut avoir l’impression que les nègres d’Afrique n’ont aucun respect pour l’image de leurs défunt quand il y a mort d’homme et/ou de femmes dans l’espace public ! Pourquoi laisser cette photo ? La famille de ce jeune et tout être doté de raison et de sensibilité humaine doit être aussi choquée que je le suis ! Dans aucun pays du monde civilisé, on ne permettrait que cette photo soit mise en ligne ! Chez-nous les nègres d’Afrique, c’est possible !
Bien dit monsieur. C’est une occasion royale pour Xalima et ses acolytes de l’opposition, et les Sidy Lamine Niasse, Adama Gaye, Sonko, Pape Alé Niang et autres pour envenimer les choses, montrer les photos choquantes et exacerber la colère des populations. Mais rien ne justifie de menacer ou de s’attaquer à des policiers ou des gendarmes comme on le voit dans ces images. RIEN. Visiblement ce sont les populations qui ont provoqué les forces de l’ordre et leur réaction est plus que légitime. Les revendications des populations peuvent être légitimes, mais leur violence non.