Après les échanges de politesse, des supputations et autres commentaires dans les places publiques, l’heure de vérité a sonné. Demain dimanche, au stade Léopold Sédar Senghor, on saura qui de Yahya Diop “Yékini“ ou de Mohamed Ndao “Tyson“ va remporter le trophée de l’Indépendance.
Après trois ans d’hibernation pour ne pas dire de “retraite forcée“, Mohamed Ndao “Tyson“ revient dans l’arène auréolé du titre de Cheikh. Le Chef de file de Génération Bul Falé, croise le fer avec le “Roi“ des arènes, Yahya Diop “Yékini“. Un leader de l’écurie Ndakaru, qui a fini de faire le vide autour de lui.
Et aucun de ses titres n’est usurpé. Roi, Empereur, King, Lord, l’enfant de Joal, a tout entendu, grâce à son talent pur. Doté d’un calme olympien et d’une sérénité jamais égalé, Yékini, semble invincible. Il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il est le lutteur le plus doué de sa génération. La force de Yékini réside dans sa maîtrise à la fois de la lutte gréco-romaine, de la lutte simple et avec de la lutte frappe.
C’est pourquoi, il part logiquement avec la faveur des pronostics, dans le duel des gladiateurs prévu demain dimanche, 4 avril au stade Léopold Sédar Senghor, même si aucun parieur n’oserait s’aventurer à lui attribuer les yeux fermés, la victoire face à Cheikh Mohamed Ndaw “Tyson“, dont le retour suscite bien des interrogations.
Les observateurs ne comprennent toujours pas pourquoi le leader de la génération « Bul Falé », a porté son choix sur “Yékini“ ? Pourquoi n’a-t-il pas opté pour des lutteurs de rang intermédiaire plutôt que de s’attaquer à l’homme au sommet de la pyramide ? Cherche-t-il à prouver que sa cuisante défaite, le 1er janvier 2006, face au chef de file de l’écurie Ndakaru n’était qu’un simple incident de parcours ?
Aurait-il reçu des gages (mystiquement) qu’il va arriver à terrasser “Yékini“ ?
Ou bien, est-il simplement revenu pour faire de l’argent ? Dans tous les cas, Cheikh Mohamed Ndao “Tyson“ a lui tenu un des discours les plus ambigus. Tantôt, il proclamer, qu’il vise à poursuivre “la révolution“ qu’il avait entamée ; qu’il veut retrouver sa place de VIP dans l’arène. Tantôt, il déclare que les “titres ne m’intéressent pas. Je fais du sport-business“.
Voilà peut être qui justifie le cachet faramineux de 100 millions de francs Cfa qu’il va toucher quelque soit l’issue de ce combat face à Yékini. Un Yahya Diop qui n’entend point céder la plus petite once de répit à son challenger qu’il avait déjà dominé de la plus belle des manières, un certain 1er janvier 2006.
L’histoire se répétera-t-elle ? Tyson va-t-il parvenir à mettre fin à l’invincibilité du Roi des arènes ? Rendez-vous ce dimanche au stade Léopold Sédar Senghor.
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