Le chanteur Youssou Ndour, à travers sa ‘’vision capitalistique’’ de la culture, a introduit ‘’sans le savoir’’ une critique dans la conception senghorienne de la culture basée sur ’’le prestige’’, a soutenu, jeudi, à Louga, le philosophe, El Hadji Amidou Kassé.
‘’C’est sans le savoir que Youssou Ndour a introduit une sorte de critique dans la conception senghorienne de la culture basée sur le prestige. Il rompt avec cette vision élitiste à travers l’utilisation de son art comme moyen d’accumulation du capital’’, a-t-il déclaré, au cours d’un colloque consacré aux industries culturelles.
‘’Il rompt avec le concept senghorien de la culture comme ciment, comme identité et comme prestige et va insuffler la culture du développement à travers son utilisation comme produit marchand’’, a-t-il indiqué, au cours de la rencontre modérée par le juriste Mounirou Sy.
‘’La conception de Youssou Ndour s’inscrit dans une vision capitalistique au sens où la culture est considéré comme valeur marchande, comme moyen d’accumulation de richesses’’, a-t-il fait valoir.
EL Hadji Kassé, philosophe, écrivain et journaliste s’exprimait au cours de la manifestation organisée dans le cadre du Festival international de folklore et de percussions de Louga (FESFOP) officiellement ouverte mercredi.
Youssou Ndour, vedette de la chanson sénégalaise, considéré comme le roi du ‘’Mbalax’’, musique la plus populaire au Sénégal, est d’ailleurs attendu jeudi dans l’après midi à Louga où il doit intervenir au cours d’un panel sur les ‘’industries culturelles et créatives’’.
A la tête d’un groupe de presse composé d’un quotidien, d’une radio et d’une télévision, le chanteur fait partie des personnalités influentes du pays.
