Le porte-parole de la Ligue des imams du Sénégal, Youssoupha Sarr, a souligné la nécessité pour les citoyens sénégalais de ne pas commettre une erreur dans le choix du futur président de la République lors de l’élection présidentielle de février 2012.
‘’Si on fait un mauvais choix en 2012, on va tous en tirer les conséquences’’, a-t-il déclaré, dimanche, à l’occasion de la table-ronde du Collectif des associations islamiques du Sénégal, affirmant que ‘’la présidentielle de février 2012 est si importante que nous ne devons pas commettre une erreur de choix’’.
Poursuivant son propos, il ajoute : ‘’2012 est une échéance importante et si nous la ratons, nous ratons le coche.’’
Selon lui, chaque citoyen doit se dire qu’il a un contrat à signer vis-à-vis d’un candidat. Et il ne doit aucunement faire une erreur d’appréciation ou de choix.
‘’On a intérêt, nous imams, et les autres à regarder de très près le candidat qui doit être privilégié par rapport à la situation actuelle du pays. C’est une situation très grave qui nous attend le 26 février 2012, et si nous ratons le choix, on va droit au mur’’, a-t-il prévenu.
C’est un choix très important qui nécessite pour chaque électeur de définir des critères moraux et éthiques, a-t-il estimé, expliquant qu’il faut ‘’des gens crédibles pour mener à bon port ce pays’’.
D’après lui, l’imam a une mission vis-à-vis de Dieu et une autre vis-à-vis des fidèles. C’est pourquoi il doit mesurer les actes qu’il pose. ‘’Nous sommes des imams et nous comprenons notre responsabilité face aux fidèles, mais surtout notre responsabilité devant Dieu et le prophète Mouhamed PSL’’, a-t-il souligné.
Pour le processus électoral, le Collectif des associations islamiques du Sénégal va s’investir davantage pour mieux guider les populations et notamment les musulmans. ‘’Nous allons nous impliquer en élevant la conscience citoyenne, surtout la conscience religieuse’’, a-poursuivi-l’imam
A ce sujet, il estime qu’un travail de fond est nécessaire, pour conscientiser davantage les Sénégalais sur l’importance du choix qu’ils ont à faire le 26 février 2012. A son avis, ‘’ce choix sera déterminant pour l’avenir global du Sénégal’’.
Le collectif compte coordonner ses actions avec les associations des régions du pays pour donner plus d’envergure et de visibilité à son œuvre. ‘’Nous contrôlons 60% des imams du pays. On va multiplier les descentes sur le terrain sur l’ensemble du territoire national’’, a-t-il expliqué.
De son coté, l’un des conférenciers, l’imam Aliou Ndao affirme que l’islam doit éclairer l’opinion public. ‘’Le rôle de l’imam c’est de dire la vérité et guider la population à faire le meilleur choix possible’’, a-t-il précisé.
La table-ronde du Collectif des Associations islamiques du Sénégal s’est tenue à la mosquée ‘’inachevée’’ de l’aéroport. Entre autres, elle a permis d’aborder le thème : ‘’imams et échéances électorales de 2012’’.
BDS/ASG