L’album intitulé ‘’Africa Yéwouleen !’’ (Afrique, réveille-toi !), du chanteur et percussionniste Zale Seck, au-delà d’une réaffirmation de »l’engagement panafricaniste » de son auteur est une »invite » aux dirigeants Africains à »l’unité », a appris l’APS du service presse de cet artiste sénégalais basé au Canada.
L’album de douze titres dont six en français pour satisfaire son public francophone québécois est déjà sur le marché international. Sa sortie au Sénégal est prévue en janvier prochain, renseigne l’auteur dans un dossier de presse consulté par l’APS. C’est pour la première fois que l’artiste sénégalais chante en français pour ainsi satisfaire ‘’son public québécois qui tenait à connaitre le sens de ses chansons souvent dits en wolof », note-t-il.
Zale Seck qui vit au Canada depuis vingt ans a notamment insisté sur son ‘’engagement panafricaniste » à travers sa musique, ajoutant que ce nouvel album ‘’réitère » son appel de 2004 avec son disque ‘’Africa Bollo’’ pour une unité de l’Afrique.
Cette nouvelle production ‘’Africa Yéwouleen !’’ (Afrique, réveille-toi !), la troisième réalisée au Québec et la huitième de sa carrière musicale. Cet album, est ‘’une accumulation de son expérience’’, souligne le texte.
Il constitue, selon le même document, ‘’un appel politique aux dirigeants africains à s’unir et surtout, à partager les richesses au bénéfice du peuple’’.
Souvent décrit comme un ‘’poète et chantre du sentiment’’ l’artiste invite chacun à vivre ‘’les petites joies de la vie » et à saisir la magie de l’instant dans sa chanson ‘’Saisis ta chance’’, avec une version très caribéenne du tube ‘’Laisse le bon temps rouler’’.
Pour ce nouvel opus, Zale Seck est accompagné de son fils Assane Seck, un bassiste avec qui, il fait corps sur la plupart de ses morceaux comme ‘’Talibé’’, où il explique ‘’sa philosophie. Cette dernière toute empreine de sagesse wolof se nourrie de son expérience de voyageur. Le titre ‘’Talibé » porte essentiellement sur ‘’la transmission générationnelle » (père-fils) en musique. Il est par moment nostalgique et sonne comme une recommandation lorsque Zale Seck chante l’exil dans ‘’Suivre son chemin’’, un conseil qu’il donne aux plus jeunes.
‘’C’est autour de cette belle relation entre un père et son fils que se structure l’album à la fois poétique et engagé, faits de son regard sur le monde ou de rencontres fécondes’’, lit-on dans le dossier de presse.
L’artiste basé au Canada propose un cocktail de sonorités dans cet album ‘’Africa Yéwouleen !’’ avec des rythmes mandingues, rock, caribéen, Sabar, djembé, tama, autant de sonorités Mbalax qui font l’âme musicale du Sénégal.
‘’Zale Seck n’a pas peur de métisser les genres et d’utiliser toute sa palette musicale africaine, de l’afrobeat à la rumba, en passant bien sûr par les rythmes sénégalais comme le mbalax’’, explique la même source.
Issu de la lignée des griots de l’ethnie Lébou du Sénégal, Zale Seck est initié à l’apprentissage des instruments de percussion dès l’âge de onze ans.
Il tient ainsi à perpétuer cette tradition griotique à travers ses albums, d’abord au Sénégal aujourd’hui au Québec, afin, insiste-t-il, que ce savoir-faire ancestral ne ‘’meure jamais ».
Auteur, compositeur, musicien et chanteur, Saliou Seck, alias Zale Seck, a débuté sa carrière musicale en 1972. Il a collaboré avec l’’’Etoile 2000 de Dakar’’ et l’’’Orchestra Baobab de Dakar’’, avant de mener une carrière solo à partir de 1992. Il vit actuellement au Canada et est devenu citoyen québécois depuis 2011.
Les albums ‘’Mandu’’ (1992), ‘’Yatou’’ (1994), ‘’Doley M’beguel’’ (1995), ‘’Rirou M’beguel’’ (1999), ‘’Africa Bolo’’ (2004) et ‘’Moi je suis d’Afrique’’ (2006), figurent dans son répertoire musical.
Le film documentaire intitulé ‘’Comme un air de famille’’ (2020) de la cinéaste française Caroline Pochon, relate la tournée musicale au Japon de Zale Seck et de son fils Assane, en compagnie du groupe « Japon Daagou », composé d’artistes japonais.
