XALIMANEWS : La gendarmerie a ouvert une enquête après la découverte d’un homme qui s’est donné la mort par pendaison. Le drame a eu lieu ce lundi.
La victime a abrégé sa vie sous le regard impuissant de ses enfants, informe la Rfm.
Le corps du défunt a été acheminé à l’hôpital régional de Ziguinchor. La gendarmerie a ouvert une enquête.
Ziguinchor : Un homme se pend devant ses enfants
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Comment réagir lorsque quelqu’un parle de suicide ? Une spécialiste nous répond
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le 22 mars 2017
Comment réagir lorsque quelqu’un parle de suicide ? Une spécialiste nous répondThinkstock
« J’en ai marre de la vie », « J’ai envie d’en finir », « Je suis au bout du rouleau », « Je vais me suicider »… Lorsque ces phrases sont prononcées par un proche, on ne sait pas trop comment réagir. Faut-il le prendre au sérieux ? Comment peut-on l’aider ? Vers qui se tourner ? Sonia Prades, psychologue clinicienne spécialiste de la famille, nous donne quelques conseils.
Suicide : la prévention, c’est possible
Un neurochirurgien se suicide au CHU de Grenoble
La précarité peut-elle mener au suicide ?
« J’en ai marre de la vie : je vais en finir. » Voilà, la petite phrase est lancée : une personne de notre entourage vient de nous avouer, à demi-mot, qu’elle souhaite se suicider.
Halte aux préjugés : personne n’est à l’abri du suicide. D’après les dernières statistiques officielles (qui datent de 2014), 10 500 Français par an décèdent de cette manière et environ 180 000 tentatives de suicide sont prises en charge chaque année par les Urgences en France.
C’est la première cause de mortalité chez les 25 – 34 ans, la seconde chez les 15 – 24 ans. Les personnes âgées ne sont malheureusement pas épargnées : 28 % des suicidés ont plus de 65 ans. Et, chaque année, 40 petits Français (âgés de 5 à 12 ans) mettent fin à leurs jours.
Selon une enquête de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) menée entre 2009 et 2010, 3,9 % des Français ont déjà pensé au suicide.
Surtout, ne pas ignorer cet appel à l’aide
« Il existe un préjugé tenace selon lequel une personne qui parle de suicide ne passera pas à l’acte, explique Sonia Prades, psychologue clinicienne et spécialiste de la famille. Bien sûr, parfois, c’est vrai : la personne évoque la mort pour appeler à l’aide, mais n’a nullement l’intention de se suicider « pour de vrai ». Le problème, c’est que ce n’est pas du tout une généralité : certaines personnes parlent de suicide… et passent à l’acte dans la foulée. Dans le doute, je conseille de toujours prendre la situation au sérieux. »
Sur le moment, il y a une réaction à éviter absolument : l’absence de réaction, justement. « Surtout, ne faites pas comme si vous n’aviez rien entendu. Ne vous moquez pas non plus : vous ne savez dans quel état psychologique la personne se trouve, ajoute la spécialiste. Au contraire, exprimez franchement votre inquiétude : ça m’inquiète ce que tu dis, pourquoi dis-tu cela ?, tu le penses vraiment ?… »
« Pour savoir si la situation est grave, mettez cet aveu en perspective avec d’autres signes d’alerte : si la personne en question présente des troubles du sommeil et/ou de l’appétit, des scarifications (surtout chez les adolescents), des problèmes au niveau professionnel, une perte de libido, une absence d’envies, une perte du contact social et/ou des activités habituellement pratiquées… Il y a un véritable risque de suicide et il faut agir rapidement. »
Je fais quoi, maintenant ?
Si la situation est grave, deux cas de figure sont possibles. Dans tous les cas, une prise en charge professionnelle est indispensable.
La personne est d’accord pour se faire aider. Invitez-la à prendre rendez-vous avec un professionnel de la santé : un(e) médecin généraliste, un(e) sage-femme, un(e) gynécologue, un(e) infirmier(e)… Peu importe. Le plus important, c’est qu’elle puisse discuter de ses soucis avec quelqu’un qui a un pied dans le milieu médical. Ce spécialiste saura ensuite rediriger la personne vers le professionnel le plus adapté. Si c’est un enfant (jusqu’à 12 ans), une visite chez le pédiatre s’impose. Surtout, vérifiez bien que le rendez-vous a été pris et que la personne s’y rend.
La personne ne veut pas se faire aider. Vous allez devoir faire les démarches de votre côté : choisissez un professionnel de santé et passez-lui un coup de fil pour partager vos inquiétudes quant à la situation de votre proche. Ensuite, brisez le déni avec cette personne : prenez-la à part et expliquez-lui que vous vous inquiétez pour elle et que, donc, vous lui avez pris rendez-vous chez un spécialiste. Choisissez soigneusement votre vocabulaire afin de ne pas « braquer » la personne : évitez les tournures agressives !
« Ne laissez pas la personne toute seule tant qu’elle n’a pas été vue par un spécialiste, conseille Sonia Prades. Accompagnez-la au quotidien, surveillez-la de manière discrète. Ne la lâchez pas ! »
Merci à Sonia Prades, psychologue clinicienne et spécialiste de la famille, auteure de Telle mère, quelle fille ?,