La presse s’est focalisée sur le « fait d’arme » de Djibril Bitèye, un taximan qui a cogné sa voiture, hier, sur les grilles du palais présidentiel. Les journaux expliquent de long en large les raisons qui ont poussé l’automobiliste à opter pour une solution extrême. L’on apprend qu’il a été agressé par un militaire et qu’il a tenté en vain de se faire indemniser par l’Etat.
« Qui est Bitèye », écrit « Walf Grand-Place » qui répond que c’est le taximan « agressé par un militaire qui a heurté les grilles du palais ».
« Il l’a dit, il l’a fait. Djibril Bitèye, taximan, a heurté hier les grilles du palais et serait présentement en garde à vue à la police centrale de Dakar. Le taxi a d’abord été immobilisé, pendant quelques heures, devant le van de la police avant d’être acheminé à la fourrière par une semi-remorque de la police à 13 heures. Demandant à cor et à cri, depuis 5 ans, que justice lui soit rendue, il est finalement passé à l’acte », relate « Walf Grand-Place ».
« Le Populaire » ajoute qu’ « une scène invraisemblable s’est produite, hier, à l’entrée du Palais présidentiel. Au volant de son taxi, Djiby Bitèye qui roulait sur l’avenue de la République a soudainement appuyé sur l’accélérateur avant de finir sa course folle sur le portail principal qu’il a délibérément percuté ». « Le Populaire » pense que « Djiby Bitèye avait prémédité son acte ».
« L’As » note que « cueilli et entendu sur procès-verbal à la Sûreté urbaine, le taximan Djibril Bitèye a avoué que ce n’était pas un accident et qu’il était tout à fait conscient de ce qu’il faisait. Avant d’expliquer avoir eu des blessures qui l’empêchent de travailler, à la suite d’une intervention lors d’un braquage en 2007 (Ndlr : c’était en 2005) aux Parcelles assainies. Mais depuis lors, il a écrit des lettres pour se faire…indemniser, sans réaction. « Je voulais attirer l’attention des autorités sur mon sort », a-t-il, en substance », rapporte « L’As ».
« L’Observateur » explique « pourquoi Bitèye a percuté le palais ».
« Si Djibril Bitèye a pris pour cible le palais, c’est pour attirer l’attention sur lui. Pour pousser les autorités à se pencher sur son cas. En effet, dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 juillet 2005, il a été agressé par un militaire du bataillon des commandos en service au camp militaire de Thiès. Après avoir épuisé toutes les voies de recours pour se faire indemniser, Djibril Bitèye a « jeté », hier, son taxi sur la porte principale du palais présidentiel », note « L’Observateur ».
« L’Observateur » révèle que « l’homme, la cinquantaine sonnée, élancé, habite à Pikine Tally Bou Bess ».
nettali.net extrait revue de presse