Dans son mémorandum transmis au Fonds monétaire international (Fmi), le 7 Mai dernier, le ministre d’Etat, ministre des Finances, Abdoulaye Diop, a révélé que l’Etat va considérablement appuyer la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la non-transparence (Cnlcc). Dans la plus grande discrétion, cette instance dirigée par Abdoul Aziz Bâ abat un important travail dans l’ombre. Quelques exemples…
Dans la plus grande discrétion, la Commission nationale de lutte contre la corruption et la concussion (Cnlcc) a instruit ou continue d’instruire plusieurs affaires, pour le moins rocambolesques. Aussi, selon des indiscrétions, l’instance dirigée par Abdoul Aziz Bâ avait été saisie du dossier du « protocole de minuit », en référence à cet accord signé entre le gouvernement et l’Intersyndicale de l’enseignement. La saisine en date du 4 août 2008 émanait de Souleymane Diallo du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (Sels), qui disait agir au nom de celui-ci. Mais malgré les multiples convocations de la Cnlcc à l’adresse qu’il a indiquée, il n’a pas répondu à l’appel des « enquêteurs », qui ont finalement classé le dossier, alors qu’ils avaient retenu de l’instruire.
Ce qui n’est pas le cas pour les dénonciations visant Satrec, Vitalait et le Samu Municipal, puisque la Cnlcc a décidé de poursuivre ses investigations. Le dossier Satrec est relatif à une « plainte » en date du 16 avril 2008 de A.D, ancien comptable et ancien chef d’agence Satrec à Saint-Louis. Ce dernier a formulé de graves accusations contre le patron de la Satrec et un certain Ezzedine. Ces accusations de « manque de transparence » sont-elles fondées ? La Cnlcc ratisse large pour y voir plus clair. C’est le cas aussi d’une affaire concernant le Samu Municipal, car la Cnlcc a été saisie le 29 juillet 2008 par Madame K., ex-gestionnaire du Samu.
Si elle juge que la fameuse affaire Mayoro Mbaye contre Maritalia est toujours pendante devant la Justice, la Cnlcc a demandé au Président Wade d’accorder la plus grande attention à la procédure opposant Mayoro Mbaye à Charles Auguste Turpin. Ce, après avoir signalé des zones d’ombres dans ce dossier.
La Cnlcc a rangé dans les placards la « plainte » d’un certain Ndiaye, actionnaire à la Sonatel, contre le directeur général Cheikh Tidiane Mbaye qu’il accuse de refuser de communiquer certaines pièces. Pour la Cnlcc, ceci relève du fonctionnement des entreprises commerciales.
Les autorités sont en tout cas décidées à appuyer la Cnlcc dans sa mission. Dans le mémorandum transmis au Fmi, le 7 mai dernier, Abdoulaye Diop annonce à Dominique Strauss-Kahn le renforcement des moyens de ladite structure et de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp).
Cheikh Mbacké GUISSE
lasquotidien.info