2012 : Qui pour sauver « Pa’Bi » ? Par Demba Ndiaye (dirpub La Sentinelle)

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LE SCÉNARIO :Une salle guerre est à l’horizon dans une république bananière. Un président patriarche refuse de raccrocher et d’aller écrire ses mémoires quelque part pour les générations futures. « Pa’Bi » comme on l’appelle affectueusement dans cette contrée, veut défier, non seulement les règles qui lui ont permis de régner, mais, veut aussi défier les lois de la nature :àsavoir qu’un Vieux, ça se repose et se laisse dorloter par ses fils, petits fils et autres fratries.

SÉQUENCE 2 :Les courtisans de son royaume lui soufflent dans ses oreilles fatiguées qu’il est le seul dans le royaume à pouvoir perpétuer leurs privilèges et autres extravagances (alternoceries) comme on dit dans les salons de la capitale et autres grands places de ce paradis lupanar qui a fini de dérouter les voisins qui avaient cru y avoir trouvé un exemple.

SÉQUENCE 3 :Rompu à toutes les fourberies de la guerre, le Vieux Patriarche tente une opération de succession par le sang au détour d’une grande conférence suivie d’une consultation démocratique censée être LE test de l’adhésion de ses sujets au fiston au destin tracé, par lui, « vers le sommet ».

« En route », on se rend compte que les sujets se sont affranchis du charme du Patriarche qui les ont obnubilé dix, vingt ans avant, durant. Le fils tombe lors d’un accident démocratique grave avec son vaisseau fantôme dans une planète identifiée dans la Galaxie comme étant celle de « P.E ». Seuls les sujets- citoyens en savent la traduction. Parce que certains d’entre eux y sont nés et ont y vécu durant les années de braises, mais, n’avaient jamais vu Le fils se frotter aux forces de répression de l’ancien roi qui persécutaient son pater, mais surtout, les gueux et les cadres qui croyaient aux discours supposés libérateurs du futur roi. C’est ainsi qu’il fut rejeté dans un autre vaisseau dont l’orbite n’était pas vers le Futur mais vers les Enfers.

SÉQUENCE 4 : Seulement, comme tous les monarques, celui-ci aussi avait des fils non sanguins, mais adoptés au fil des campagnes guerrières. L’un d’eux, sans doute le plus intelligent mais aussi le plus pressé à vouloir prendre le trône du « Père » à la place du vrai Fils. Mais son éducation n’était pas complète :son père adoptif avait sciemment passé sous silence dans son éducation : entre la biologie et l’adoption, le cœur du père ne balance pas ;il choisit le sang. La faute du fils adoptif, c’est d’avoir sous estimé cette préférence charnelle et d’avoir crû que l’intelligence seule ainsi que la proximité étaient des atouts suffisants pour prétendre au Trône. Surtout au pas de course.

L’histoire de ces amours fautives et des guerres qui en ont suivies, sera mal écrite. Les juges tergiverseront ;l’opinion se fatiguera d’un feuilleton qui avait fini par avoir des allures d’un« Jr » tropical, comme nos pièces de théâtres aux dialogues insipides et longs. Cela se soldera par un match nul de notre championnat de foot national. Comme un navétane de quartier. Les épisodes suivants laisseront indifférents les téléspectateurs blasés. Le fils, une fois sorti des cachots du Père et des arcanes de sa justice, vindicatif comme pas possible, fera un dernier baroud d’honneur en se présentant contre « son » père lors d’une consultation royale et vient en deuxième position, coiffant même au poteau des quadras de la vie politique du royaume.·

Après des réconciliations arrangées, des mises en scènes qui n’ont convaincu personne, c’est…presque la paix familiale. Mais ne voila-t-il pas que qu’un autre casus belli est provoqué par le Père :il veut aller encore en campagne militaire pour continuer à régner sur son royaume alors que tous, non, beaucoup de ses sujets lui souhaitent une bonne et belle retraite, royale, une sortie royale. Mais toujours le même fils intrépide et pressé de « tuer » le Père, reprend le sentier de la guerre :une guerre, dit-il, à travers les tam-tams et autres moyens d’annonce de son peuple, se prépare, se décide et, surtout, c’est l’Etat major qui doit décider qui va coordonner, diriger cette guerre. Sinon quoi ? Sinon, c’est de l’usurpation, assène l’impénitent. Et c’est l’émoi dans le royaume, mais surtout dans la troupe quine jure que par le Vieux monarque dont leurs privilèges et autres extravagances dépendent. L’un d’eux (on ignore si on le lui a soufflé ou non) a dit publiquement :« si vous ne remettez pas le roi sur son trône, nous irons tous en prison ».

Allez, on aura compris que ce royaume nous est aussi familier que Ndoumbélane et que ce scénario se joue sous nos yeux depuis bien trop longtemps pour qu’on cherche un décrypteur :ce royaume c’est le Sénégal, les protagonistes sont le président Wade, son fils biologique, le ministre d’Etat Karim Wade et, l’autre fils, c’est Idrissa Seck, sone ex Premier ministre entre autres fonctions.·

Dans ce débat à une voix que mène Idrissa Seck contre le candidat auto proclamé et son parti (où il est actionnaire majoritaire) la logique partisane lui donne raison :c’est le parti, notamment ses instances qui choisit son candidat. Il ne s’auto-proclame pas. Même si je ne crois pas qu’il faille aller à Navarre interroger des spécialistes pour juger de la validité ou non de la candidature du président Wade. Bien sûr, je n’ignore pas que cela fasse partie de nos complexes d’ex colonisés. D’autant que les « pères » de la Constitution en question sont ici et que beaucoup d’entre eux ce sont déjà expliqués. Mais bon.· Tout se passe comme si sans la « constante » libérale, le parti était orphelin à l’exception de celui qui mène la guerre des tranchées actuelle. Il reste que même si cette croisade peut faire mal dans son parti, elle mordra moins dans l’opinion qui voit en lui un caméléon politique qui suit à la trace son Maître et Pater adoptif dans le jeu insipide des artifices et de la communication tapageuse.·

Mais le militant Idrissa Seck connaît bien l’entreprise politique dont il est « l’actionnaire majoritaire » :très peu de gens lui porteront rationnellement la contradiction tant ce parti est composé depuis l’alternance de défroqués revenus au bercail et de transhumants qui ont abandonné leur navire comme les rats. Bien sûr qu’il y aura quelques flibustiers insignifiants qui, pour se faire voir d’un cheffragile et solitaire, remueront du vent dans quelques radios et journaux, mais, ils ne répondront jamais sur le fond aux critiques statuaires de Idrissa Seck encore moins à la question « tabou »de l’âge de leur candidat autoproclamé en 2012.·

Et si on les laissait se taper sur la g… et que nous continuions à crier sur tous les toits et sur tous les tons nos urgences sociales en gardant bien dans nos tiroirs nos cartes d’électeurs. Parce que, tout compte fait, cette guerre larvée interne ne nous regarde absolument pas. Du moins, au niveau actuel ;au stade actuel. Tant qu’el le ne menace pas la paix et la stabilité du pays. Parce que, quand des « frères »se distribuent des gnons, les autres (nous) ne sont que des spectateurs qui comptent les coups, les uppercuts, les jabs et autres coups bas

africanglobalnews.info

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