Accaparement Horrible et sans Scrupules: l’AHS qui se base aux Iles Vierges britanniques, sème le bordel dans les aéroports du Sénégal

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On pensait avoir fait le tour de la mauvaise gestion avec Papa Alboury Ndao et son empressement à s’en mettre plein les poches, n’hésitant pas à vouloir se faire payer des honoraires pour des services qu’il n’avait pas encore «prestés». Quand Le Quotidien avait publié ses frasques, plusieurs personnes se sont demandé comment la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) avait pu se fourvoyer dans son choix. C’était avant que l’on ne sache ce qu’il en était avec l’autre administration provisoire, celle de l’autre société imputée à Karim Wade, l’entreprise Aviation handling service (Ahs).

La gestion de cette structure montre un niveau de prédation encore plus important, et les avocats des associés de la boîte, qui sont aujourd’hui incarcérés, n’ont jamais manqué une occasion pour attirer l’attention de la Crei, qui a mis en place l’administrateur provisoire, pour démontrer que les personnes désignées étaient loin de servir les intérêts de l’entreprise. Et même, au contraire, en menaçaient l’existence. On ne sait pas quelle action la Crei a décidé d’entreprendre. Le Quotidien, pour sa part, livre à l’opinion, dans les articles qui suivent, assez d’éléments pour se faire une raison sur une opération de pillage et d’accaparement, éhontée, horrible et sans scrupule.

L’écran du prête-nom Derrière Add-Value Finance, Sylla agit

Une autre grosse bizarrerie de l’administration provisoire de la société Ahs, qui n’en manque pourtant pas, c’est de savoir qui l’exerce en réalité. Sur le papier, cette mission a été confiée par la Commission d’instruction de la Crei à Add-value Finance Sa, dont Mme Fatoumata Zohra Dème est l’administrateur unique. Mais dans les faits, c’est plutôt M. Abdoulaye Sylla, administrateur entre autres sociétés plus ou moins réelles, de la société Sylla logistique et commerce (Slc), créée en mai 2004, qui fait office d’administrateur provisoire.
Pour ce qui est de Add-value Finance Sa, les statuts déposés auprès du notaire Mme Lake Diop indiquent comme siège social, le 27, avenue Lamine Guèye, à l’immeuble Silèye Guissé. Curieusement, on note qu’une des sociétés de Abdoulaye Sylla avait son siège exactement à la même adresse. Mais il faut croire que les choses ont changé depuis le choix de la Crei, parce que les deux entreprises ont quitté l’immeuble Silèye Guissé, pour se caser beaucoup plus loin sur la même avenue, au toit de l’immeuble Rivonia, surplombant ainsi l’Assemblée nationale.
En fait, la gestion de l’administrateur provisoire de droit et de son époux qui l’est en fait, ressemble plus à de l’accaparement. Il semble qu’en dehors de la première lettre de notification présentée par Mme Dème lors de sa prise de fonction en tant qu’administrateur provisoire d’Ahs, l’administrateur général d’Add-Value Finance Sa n’a plus jamais posé d’acte de gestion, laissant tout entre les mains de son époux Abdoulaye Sylla.
Inconnu au bataillon des experts-évaluateurs, n’ayant aucune expérience en matière de logistique aérienne ou de transport aérien, n’étant légalement doté d’aucun mandat pour exercer les fonctions de l’administrateur provisoire d’Ahs, Abdoulaye Sylla se comporte néanmoins comme l’administrateur de fait de la société et tout le monde semble lui reconnaître ce titre. Il signe tous les documents afférents à la mission de ce dernier. C’est d’ailleurs lui qui a été à la base du retrait de Menzies Aviation, le partenaire stratégique d’Ahs.
En effet, l’un des actes majeurs que  Abdoulaye Sylla a eu à poser a été de renvoyer le Dg de l’entreprise M. Rachid Riffi, et la directrice d’exploitation. La convention de management et d’assistance technique passée entre les deux sociétés prévoyait que ces deux postes étaient occupés par les représentants de Menzies. Cette dernière a jugé que l’acte posé revenait à une rupture de contrat, et a retiré ses billes, au grand dam des employés. Le communiqué publié le 21 juillet dernier par Menzies Aviations expliquait ainsi cette décision de retrait : «L’administrateur provisoire d’Aviation handling services (Ahs), M. Sylla, a pris certaines décisions unilatérales sur la structure d’appui qui permet à Menzies d’exécuter ses obligations en vertu de son accord de services techniques avec Ahs. Il en résulte que Menzies n’est plus en mesure de remplir ses obligations dans le cadre de cet accord.»
En plus de ces deux agents, Abdoulaye Sylla, l’administrateur de fait, a décidé de la même manière de se séparer  de la chef comptable et de son adjoint, et de les remplacer par un agent d’Add-Value Finance Sa. Cet acte lui permet ainsi d’avoir la haute main sur la gestion financière de la boîte, qui échappe totalement à tout contrôle interne et externe. Abdoulaye Sylla, du fait de son mariage, peut ainsi gérer une entreprise vitale pour l’économie du pays, sans en référer ni aux actionnaires qui y ont mis leurs capitaux et leur matière grise ni à ses mandants, les magistrats de la Commission d’instruction de la Crei, à qui il doit théoriquement rendre compte. Mais comme on l’a vu dans le cas de Papa Alboury Ndao et Dp World, ces magistrats ne voient et n’entendent que ce qu’ils veulent. Et tant pis pour les entreprises qu’ils décident de mettre sous tutelle.
Or, le curriculum vitae du sieur Abdoulaye Sylla aurait dû pousser même des gens peu curieux à s’intéresser un peu à ses actes de gestion.

2 Commentaires

  1. Le mensonge s’essouffle. Tout le gratin installé aux affaires par le pouvoir Arc en Ciel se sucre le plus rapidement possible avant que les gens ne comprennent. On case des copains comme administrateurs provisoires, ils vous casent des protégés, des militants, ils ont une main mise sur les comptes de sociétés dont la seule faute est d’avoir choisi d’investir au Sénégal parce qu’un certain Wade leur avait demandé de venir le faire, on vole l’argent pour renflouer ses propres sociétés et investir ailleurs, on fait des ristournes à l’ami qui vous a casé là, on détruit le moral de ces sociétés qui avaient choisi le Sénégal et c’est toujours des sociétés qui ne sont pas occidentales (je jures qu’ils ne toucheront à aucune société occidentale, ils n’osent même pas), … et tout ceci parce qu’une mayonnaise médiatique mensongère est bâtie depuis 10 ans et qu’il faut bien que ce mensonge aboutisse quelque part de façon à ne pas laisser ces concepteurs dans le ridicule.
    La politique est un jeu qui peut faire du mensonge un outil pour combattre l’adversaire, le salir aux yeux des votants, mais il faut être politique pour savoir s’arrêter avant de friser le ridicule. Les disciples légionnaires ont d’autres motivations qu’ils peuvent même ignorer.
    Cinq ans, c’est trop long pour maintenir un mensonge. Surtout si le mensonge est trop, trop gros; si gros qu’il faut un grand travail médiatique de lavage de cerveau pour qu’un humain puisse y croire. Ce gros mensonge, on perd rapidement les moyens nécessaires, toujours plus nombreux, pour l’entretenir.
    Les fanatisés finiront par se réveiller. Et le menteur finira par se rendre compte que pour chaque nouveau mensonge, il lui faut en fabriquer 100 pour supporter le premier. Et pour chacun des 100 fabriqués d’autres 100. Travail harassant !

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