Après l’habillement, l’électroménager, la téléphonie… : Le «Made in China» s’attaque au sucre

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Un sucre qui proviendrait de Taïwan, surnommé ‘Safal’ au Sénégal, devient de plus en plus prisé par les vendeurs de boissons chaudes ou fraîches. Commercialisé dans plusieurs marchés de Dakar, 15 grammes de ‘sucre chinois’ peuvent suffire pour 16 à 17 litres de boisson. Tout le contraire du sucre local, avec lequel il vous faudrait 2 à 3 kilogrammes pour la même quantité de boisson.

Après l’habillement, l’électroménager et la téléphonie, entre autres, le ‘Made in China’ s’attaque à l’agroalimentaire. En effet, depuis quelque temps, un sucre très économique, jusqu’ici inconnu des Sénégalais, envahit les marchés de la banlieue dakaroise où il est appelé ‘sucre chinois’ (baptisé Safal en Wolof). Cette poudre blanche ressemble plus à de l’ammoniaque qu’à du sucre. Son goût très fort, qui reste en travers de la gorge, oblige ses adeptes à le mélanger avec le sucre naturel pour en limiter l’ardeur. Vendu dans des sachets qui coûtent 1 200 francs Cfa, ce sucre est aussi cédé en de petits sachets de 150 francs chez les détaillants. Un revendeur au marché zinc de Pikine explique l’origine du produit. ‘Le Safal provient de Taïwan.
Un distributeur sis au centre-ville nous le livre sur commande’, dit-il. Si certains ignorent l’existence de ce sucre chinois, d’aucuns doutent de la qualité. Boy Peulh, un jeune d’une trentaine d’années, vendeur de petit-déjeuner à la rue 10 de Pikine, soutient que c’est la conjoncture difficile qui pousse à utiliser le Safal. Car, dit-il, ‘le sucre naturel est devenu cher et n’est plus à notre portée. Si un client vient, je lui signifie clairement que ce café contient du Safal et l’autre pas. C’est pourquoi, je cède le café naturel à 100 francs la tasse, le café sucré avec du Safal à 50 francs’, déclare-t-il. Interrogé sur la qualité de ce sucre, le vendeur étale sa réticence. ‘Personnellement, je ne prends pas de Safal car je doute de la qualité de ce sucre quoique je ne suis pas expert en la matière’.

Une ménagère, rencontrée non loin de là, se montre très méfiante. Elle reste catégorique : ‘Ce sucre est mauvais’. Un autre commerçant balaie, lui, d’un revers de main ces arguments, estimant que si ce sucre était de qualité douteuse, il n’allait pas franchir nos frontières. D’autant que tous les vendeurs de boissons quasiment en font usage.

Pour deux kilos de sucre naturel le ‘sucre chinois’ réduit la quantité en un kilogramme, soit à 50 % les ventes du sucre produit chez nous.

Awa THIAM (Stagiaire)

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