Augmentation du nombre de ministres du gouvernement : Pourquoi Macky veut remanier après six mois d’exercice²

Date:

Après le chef de l’Etat Macky Sall qui en a fait l’annonce, c’est au tour de son conseiller spécial chargé de la communication El Hadj Kassé d’expliquer les raisons d’un probable remaniement ministériel. Seulement la majorité a du mal à convaincre l’opposition, mais surtout l’opinion nationale.

Le président de la République Macky Sall en a fait l’annonce lors de son séjour aux Etats-Unis sans trop entrer dans les détails. Son conseiller spécial chargé de la communication, El Hadj Kassé est monté hier au créneau pour tenter de convaincre sur le bien-fondé d’un remaniement ou réaménagement ministériel qui pourrait intervenir d’ici peu. Pour Kassé, le chef d’Etat et son Premier ministre peuvent «être amenés à procéder à un remaniement voir un réaménagement ministériel». Mais s’empresse-t-il d’ajouter : «Ce qui est en jeu, c’est moins le remaniement lui-même où le nombre de ministres dans le gouvernement que le contenu qu’on affecte au remaniement». Ce qu’il faut retenir, selon Kassé, c’est que le président de la République et son Premier ministre sont en «quête de performance, d’efficacité». Qu’en est-il de la promesse de Macky Sall de se limiter à un gouvernement de vingt-cinq membres ?

D’après El hadj Kassé le chef de l’Etat peut, après six mois passés au pouvoir, se rendre compte après un bilan que certains départements ministériels «peuvent être regroupés, d’autres peuvent être créés parce que devant combler un vide et d’autres renforcer». Car, dit-il, un appareil administratif ne vaut que par les solutions qu’il apporte. Le président de la République lui-même avait avancé dans un premier temps, des équilibres régionaux pour justifier un éventuel remaniement. Seulement voilà, ces argumentaires n’ont pas convaincu les opposants ainsi que certains membres de la société civile. Invitée de l’émission «Objection» de la Radio Sud Fm, la sociologue Fatou Sarr Sow indique que les «équilibres régionaux» bien qu’ils soient une réalité présentent aussi des effets pervers. Puisque, dit-elle, «les spécificités ne sont pas le produit de l’histoire, mais le produit du calcul politicien, car ce sont des manœuvres politiciennes qui nous conduits à 14 régions (…) Et en réalité, le député est un député du peuple, le ministre, un ministre de la République».

Pour la chercheuse, le problème n’est pas la taille du gouvernement mais plutôt de savoir «quel projet est derrière le mécanisme qu’on veut mettre en place». le porte-parole du Pds Babacar Gaye ne dit pas le contraire. Selon lui, on ne doit pas former un gouvernement sur la base du nombre de régions que compte le pays. Et en attendant de voir ce que cache cette démarche de Macky Sall, les opposants parlent de «premier échec» de la majorité. «C’est un gouvernement d’incompétents et, si Macky Sall lui-même le constate en annonçant la nécessité d’un remaniement, c’est déjà le premier échec du choix qui avait été fait sur les hommes que dirige Abdoul Mbaye», a fait savoir Babacar Gaye.

Quoi qu’il en soit, parmi les ministres annoncés sur le départ, on cite Aly Koto Ndiaye (Jeune et Emploi), Abou Lô (Communication), Mariama Sarr (Femme, Enfant), Mata Sy Diallo (Commerce, Industrie, Artisanat) et Benoît Sambou (Agriculture). Il y a aussi ceux qui pourraient faire l’objet d’un jeu de chaises musicales ou d’un allègement de leurs portefeuilles respectifs. Il s’agit par exemple de Youssou Ndour (Tourisme et Culture), Mor Ngom (Infrastructure et Transports) Khoudia Mbaye, (Urbanisme et Habitat) Oumar Guèye (Hydraulique et Assainissement) et Aly Ngouille Ndiaye (Energie et Mines) et de Mansour Sy (Fonction publique et relations avec les Institutions.

Yakhya MASSALY et

Georges Nesta DIOP

walf.sn

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

CAN 2023

DEPECHES

DANS LA MEME CATEGORIE
EXCLUSIVITE