Battue à mort par son époux: Le message émouvant de la défunte envoyé à sa mère, la veille de son décès

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XALIMA NEWS – Retour sur la violence conjugale qui a viré au drame à la Médina, relatée dans notre édition du week-end. Battue à mort par son époux, la jeune dame dont la mère vit en France, avait envoyé à cette dernière, la veille de son décès, un message via Whatsapp. Un message émouvant dans lequel elle disait entre autre, à sa maman : « … cette fois, c’est fini… ».

La dame M. Daff, plus connue sous le nom de Mme Thiam et qui vit en France depuis quelques années, a débarqué en catastrophe à Dakar, au lendemain du décès de sa fille Aminata Malick Ba, battue à mort par son mari M. O. Ba. Mais dès son arrivée, la dame s’est rendue au commissariat de la Médina pour déposer plainte contre l’époux de sa fille et se constituer partie civile dans cette affaire. Une plainte qu’elle a déposée le 15 février, soit trois jours après le décès de sa fille morte le 12 février à l’hôpital Youssou Mbargane de Rufisque. En contact permettant avec sa fille au téléphone ou à travers les réseaux sociaux, elle indique que la veille de sa mort, celle-ci lui avait envoyée un message émouvant via Whatsapp. Auparavant, elle a indiqué que c’est en septembre 2016, que ses parents à qui elle avait confié sa fille l’ont informée qu’un jeune homme s’intéressait à sa progéniture. C’est ainsi, dit-elle, qu’elle les a laissés prendre la décision, puisque c’est eux qui avaient la garde d’Aminata. Seulement, précise-t-elle, elle leur a toute de suite signifiés de demander à sa fille, la principale concernée. « Je voulais l’épargner d’un mariage forcé », dit-elle. Et étant donné que cette dernière avait donné son approbation, le mariage fut ainsi célébré. Ce, après quoi, elle a quitté ses parents, pour aller rejoindre le domicile conjugal à Dakar, plus précisément à la rue 45×26 Médina.

Lors des appels vidéos, j’ai vu qu’elle maigrissait de jour en jour…
Dans sa déposition, la mère de la victime qui indique qu’elle parlait souvent avec sa fille via les réseaux sociaux, explique que lors des appels vidéos, elle avait remarqué que cette dernière maigrissait de jour en jour. Mais à chaque fois qu’elle lui faisait la remarque, sa fille qui était dépeinte comme une femme discrète et très réservée et qui ne parlait jamais de ses problèmes de ménage, l’a toujours rassurée. Pis, elle évitait ses questions, signalant qu’elle était malade. Mais, dans la nuit du 11 au 12 février, coïncidant avec la veille de sa mort, vers les coups de 2h du matin, elle avait envoyé un message sur Whatsapp à sa mère où elle disait : « Maman, je suis désolée de te dire ça, mais je veux que tu me comprennes. J’ai tenté de cacher la vérité. Il m’a beaucoup frappée et ce, pendant quatre mois. Je souffre, mais je ne l’ai jamais dit à personne. Cette fois ci, c’est terminé maman. Je ne voulais pas que ça arrive là, mais c’est fini entre lui et moi. Je suis vraiment désolée maman ». Inquiète, après avoir lu le message de sa fille qui avait noté qu’elle subissait des sévices physiques de son mari, elle dit l’avoir jointe le lendemain matin vers 7h30 (le jour de son décés). C’est ainsi que cette dernière lui a dit qu’elle était fatiguée du traitement que lui faisait subir son mari et qu’elle allait partir et que personne ne pouvait la retenir.

« Je suis entre la vie et la mort » avait t’elle écrit à sa mère
Sa mère lui demande aussitôt de lui passer son mari. Mais avant même qu’elle n’eut terminé la phrase, l’époux a arraché le téléphone pou lui marteler qu’il n’a frappé sa fille qu’à deux reprises. Par la suite, il s’est excusé auprès de la dame, avant que la communication ne soit interrompue. Le même jour, indique toujours la dame implorée, sa fille lui a envoyé des photos qui montraient des parties de son corps où elle était grièvement blessée. A 9h, M. Daff a rappelé pour parler à sa fille mais son mari lui a dit que cette dernière était allée à Pikine. Mais lorsqu’elle a appelé là-bas, ses parents lui ont dit qu’elle n’y était pas et que son mari avait appelé pour leur dire qu’il l’avait répudiée. « J’ai appelé à nouveau ma fille qui m’a dit qu’elle était entre la vie et la mort », a raconté la dame qui s’est constituée partie civile.

Par Mor DIOP (Stagiaire)

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