La psychose s’installe à Dahra. Les populations ont assisté, dans la nuit du mercredi 15 au jeudi 16 octobre, à une scène de violence inouïe. En effet, un groupe de 15 malfaiteurs, à bord d’un 4×4, armés de pistolets, de coupe-coupe et autres armes, ont fait irruption au marché central de Dahra, situé à moins de 200 mètres de la brigade de gendarmerie, pour y cambrioler un magasin. Les bandits se sont présentés aux environs de 2 heures du matin et ont blessé le vigile de nuit trouvé sur place, avant de tenir en respect ses autres collègues des abords de la boutique venus en renfort.
Informés, le commandant de la gendarmerie de Dahra Abdou Salam Diagne et un de ses éléments Babacar Ndao se sont rendus sur place illico presto. À peine débarquèrent-ils de leur véhicule que les malfrats ont ouvert le feu sur eux. S’ensuivit un échange nourri de coups de feu, pendant 45 longues minutes, soit une mi-temps de football. Car, les collègues des deux pandores, pendant ce temps, étaient en patrouille à travers la cité. Ensuite, sentant l’étau se resserrer autour d’eux, les cambrioleurs se sont repliés, poursuivis par les gendarmes à travers les artères de la ville. Hélas, ils sont parvenus à semer ces derniers. Dans leur fuite, ils n’ont emporté que quelques documents.
Après les faits, Oumar Seck, le propriétaire du centre commercial, s’est désolé de l’attaque, tout en soulignant qu’ils sont conscients du danger, raison pour laquelle des mesures ont été prises. « Nous avons pris toutes nos dispositions, nous commerçants de Dahra », a-t-il commenté, avant de renchérir avec amertume : « nous avons pris la mesure d’embaucher des veilleurs de nuit. Mais, hélas les malfaiteurs n’ont laissé aucune chance aux gardiens ».
En effet, l’oreille de l’un d’eux a été sectionnée. Côté forces de l’ordre, le gendarme Babacar Ndao a été atteint par balle. Heureusement pour lui, le projectile lui a frôlé le front. Après des soins, il a pu rentrer chez lui. Ainsi, sous la houlette de leur président El Hadj Dame Badiane, les commerçants ont lancé un cri du cœur et demandé l’installation d’un poste de police, afin de renvoyer la peur dans le camp des bandits.
EnQuête a pu apprendre de sources bien informées que le véhicule utilisé par le gang a été retrouvé abandonné à Touba. Il a été volé à Serigne Mountakha Mbacké ibn Serigne Moustapha Bassirou. La gendarmerie a ouvert une enquête.
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