Casamance : le gouvernement prêt à payer « le prix qu’il faut » pour le retour de la paix selon Souleymane Ndéné Ndiaye (PM)

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(APS) – Le gouvernement sénégalais est prêt à « payer le prix qu’il faut » pour un retour de la paix en Casamance où un regain de la violence a été enregistré depuis quelques jours, nécessitant une intervention de l’armée, a déclaré le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye.

S’exprimant samedi sur la Radio futurs médias (RFM, privée), il a dit que le souhait du gouvernement « c’est que la paix règne partout au Sénégal, y compris en Casamance », la région sud du pays qui vit une situation de ni guerre ni paix, liée à une rébellion armée.

Le Premier ministre a dit que le gouvernement sénégalais est prêt à payer « le prix qu’il faut pour la paix », appelant l’ensemble des citoyens à s’impliquer pour la résolution de cette crise partie des revendications du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) qui demande depuis 1982 l’indépendance de cette région.

« Nous sommes prêts à recevoir les dirigeants du MFDC en concertation », a répondu le chef du gouvernement sénégalais alors que le journaliste lui demandait quand pourrait-on s’attendre à Foundiougne 2, du nom de cette ville de la région de Fatick qui avait abrité les dernières négociations entre l’Etat et le MFDC.

Le gouvernement et le MFDC s’étaient retrouvés le 1er février 2005 à Foundiougne pour négocier les modalités d’application de l’accord signé le 30 décembre 2004 avec le mouvement rebelle. Une seconde rencontre – Foundiougne 2 – était envisagée, mais sa date a été plusieurs fois reportée.

« Le moment venu, tout le monde sera informé des négociations qui pourraient se dérouler à Foundiougne ou bien quelque part ailleurs au Sénégal. Pourquoi pas à Ziguinchor, pourquoi pas à Bignona », deux des principales villes de la Casamance, a ajouté le Premier ministre.

Depuis Foundiougne I notamment, la Casamance vit une situation de ni guerre ni paix, caractérisée ces derniers jours en particulier par un regain de la violence né de braquages répétés de voitures, des actions imputées aux éléments du MFDC.

Sur cette base, les forces de sécurité ont été amenées à conduire des opérations de sécurisation marquées par des affrontements avec des éléments du MFDC dans les zones où les rebelles sont présents. Des quotidiens du week-end ont évoqué cette situation, à l’image de

L’Observateur parlant d’un « grand désordre », en allusion aux nombreuses morts provoquées dans les rangs des rebelles notamment, par les affrontements entre l’armée et le MFDC, qui aurait perdu plus de 100 maquisards.

Trois individus soupçonnés d’avoir braqué des véhicules dans la forêt de Diégoune (Bignona) ont été placés sous mandat de dépôt vendredi et conduits avant 20 heures à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor. Ils sont accusés d’avoir une dizaine de véhicules vers le village de Diégoune.

Ces arrestations font suite à un regain de violences qui a nécessité depuis une semaine une vaste opération conduite par l’armée et visant à démanteler des bases rebelles au sud de Ziguinchor. Quelque 4 militaires y ont déjà trouvé la mort.

Il y a une semaine, deux éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont été libérés peu après avoir été entendus par le procureur de la République. Ils avaient été arrêtés à Bellay (Bignona), à bord d’un « sept places », alors qu’ils revenaient d’une réunion des chefs du maquis à Kasserole.

BK

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