Cheikh Yerim Seck: « Je suis malade, très malade… »

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Cheikh Yérim Seck a été transféré ce mercredi 27 mars vers 19 heures à la prison du Cap Manuel après avoir passé six mois aux Mac de Rebeuss et du Camp pénal de Liberté VI.

Selon des sources concordantes, le journaliste en prison après avoir été condamné pour le viol de la fille d’un magistrat –justement responsable des lieux de privation de liberté- a eu des relations heurtées avec le régisseur Diadji Ndiaye.

Interné dans la chambre 3 du Camp pénal, l’ancien de « Jeune Afrique » aurait été retrouvé avec un téléphone portable lors d’une fouille générale organisée par le nouveau régisseur. Récemment nommé, Diadji Ndiaye avait décidé de mettre un terme aux libéralités dont disposaient des détenus dans cette prison.

Ainsi, selon des sources sûres, certains pensionnaires de la Mac de Liberté VI passaient la journée dans la cour de la prison, en dehors des heures légales de promenade. Il y a quelques mois, le baron Nigérian de la drogue, John Obi, avait été transféré à la prison de Saint-Louis, en raison des privilèges qu’il avait réussi à obtenir au Camp Pénal.

Pour sa part, Cheikh Yérim Seck protestait jusqu’à ce jeudi midi vers la volonté de l’administration pénitentiaire de le transférer « vers une chambre surpeuplée  ».

Dans une déclaration mise en ligne sur son site, il estime faire l’objet de brimades de la part du régisseur Diadji Ndiaye. Il dément être propriétaire d’un téléphone portable trouvé dans la fameuse chambre 3. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il confond dans ses accusations le père de sa victime, le magistrat Boubou Diouf Tall, Directeur de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté.

« Je suis malade, très malade. Le 02 Janvier 2013, j’ai été agressé par deux gardes pénitentiaires qui m’ont défoncé deux dents de la gencive supérieure », écrit le journaliste. Comment a-t-il a pu faire pour rendre publique sa lettre ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, la sortie irrégulière de correspondances est un délit, comme l’avait découvert un certain Idrissa Seck en 2004 au plus fort de l’affaire des chantiers de Thiès.

«  Le stomatologue de l’hôpital Principal qui me traite, me soumet chaque semaine à des interventions lourdes pour me tirer d’affaire. Ayant pris fonction le 21 mars, Diadji N’diaye m’a empêché de me rendre à mon rendez-vous médical du 26 mars. Mon médecin a appelé le major de la prison pour s’en inquiéter  », révèle le journaliste.

Il dit prendre à témoin le président Macky Sall, la Raddho, Amnesty International, Human Rights Watch…

Retournant sur les faits qui lui valent sa condamnation par la justice, il souligne qu’il Il est « grotesque de penser qu’un viol a pu se commettre par surprise après des préliminaires et le port d’un préservatif reconnu par la prétendue victime » Ce jeudi, le journaliste accusait le régisseur du camp pénal de Liberté VI d’acharnement.

« Je n’ai jamais violé et ne violerai jamais aucune règle régissant ma détention. Mais ne saurai me laisser conduire à l’échafaud sans broncher. Je demande à tous mes amis, au Sénégal et dans le monde, de veiller sur les agissements à mon égard de Diadji N’diaye dont les méthodes sont connues », conclut-il.

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