Cinq après : Que reste-t-il- des acquis démocratiques du 23 juin 2011?

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23 juin 2011, 23 juin 2016, cinq ans après, le soulèvement historique du peuple pour dire non aux agissements du parti au pouvoir de l’époque avec Me Abdoulaye Wade, qui voulait faire voter à sa majorité présidentielle un projet de loi instaurant l’élection simultanée du président et du vice-président de la République avec seulement une majorité requise de 25 % des suffrages. Cinq ans après que reste-t-il des acquis démocratiques engrangés lors de ces combats pour le respect de la démocratie. Votre site d’information générale PressAfrik.com a recueilli l’avis de certains sénégalais.

Cinq après cette mobilisation exceptionnelle du peuple face aux dérives du pouvoir de l’époque dirigé par Me Abdoulaye Wade, la journée du 23 juin 2011 marque un tournant dans la consolidation des acquis démocratiques. Face à la détermination du peuple Me Wade avait retiré sa loi mais depuis lors qu’est ce qui y a changé dans la gestion des deniers publics, ainsi que celle du pouvoir.
Les sénégalais donnent leur avis à l’occasion de la commémoration du 23 juin 2011.

Acteur de ce combat Toumani Badji revient sur ses moments épiques de lutte pour la préservation de notre démocratie «Ayant participé à cette journée mémorable, je me rappelle de cette détermination des sénégalais : des jeunes, des religieux, des hommes politiques, des étudiants, bref enfin toutes les couches de la population ont pris part à ce combat « touche pas à ma constitution», soutient Badji,

Mais l’étudiant en journalisme regrette que justice ne soit pas faite pour les victimes «Il y a eu des victimes et des morts ce jour là et jusqu’à présent, justice n’est pas encore faite. Prenons le cas des jeunes de Colobane, qui ont été condamnés à 20 ans de prison ferme injustement, par ce qu’on les accuse d’avoir tué un policier sans preuves. Et, Toumani de se demander, mais, où sont les meurtriers de Mamadou Diop, qui jusqu’ici ne sont pas poursuivis», déplore-t-il.

Institutrice de son état Nafissatou Diouf, se dit déçue par le Président Macky Sall, qui avait tenu des promesses au peuple sénégalais : « je croyais à ce jeune président, quand il nous disait « la patrie avant le parti», «un gouvernement sobre et vertueuse» et tant d’autres, mais des promesses qui sont aujourd’hui tombées dans l’oubliette, mais aujourd’hui je suis vraiment au regret de constater que rien de tout cela n’est fait » se désole cette dame.

Des regrets que partage cette étudiante en droit trouvée devant les amphis de la fac de droit, Marième Fall, dénonce la mauvaise gouvernance érigée en système par le Président Sall. «Le président est entrain de travailler pour sa réélection, tout ce qui l’intéresse c’est comment faire pour avoir un deuxième mandat. Il ne faut pas se voiler la face, le Sénégal est toujours ancré dans ses problèmes de chômages des jeunes, de justice à deux vitesses, de transhumances que déplorait lui même en tant que candidat dénoncé, et avec tout cela, on ne peut pas parler de rupture ni de changement. Les sénégalais sont restés sur leur faim et sont prêts à revivre la même chose le cas échéant », nous confie cette étudiante.

Des avis que partage ce chef d’entreprise, trouvé dans son bureau et qui a requis l’anonymat.
Selon lui, «la population dans son écrasante majorité du 23 juin passé, ne soit d’avantage concernée ou vit encore cet engouement, cette furie. Car les raisons qui avaient motivé ces manifestations sont derrières nous maintenant. Le temps passe vite et le peuple a beaucoup à faire».

Par rapport aux attentes des sénégalais, il n’y a pas de changement sinon c’est pire encore pour dire vrai, sert le chef d’entreprise qui informe que: « sous l’ère de Wade, on se rendait à une bonne gouvernance mais aujourd’hui il y a plus de 60% de gré à gré dans les marchés publics et nous savons tous comment ça se passe».

D’ailleurs récemment la presse avait révélè , qu’il existe des ministères qui filaient certains marchés à des proches parents et amis. On avait même pointait du doigt l’Assemblée nationale ou des sociétés écrans sont crées pour gérer les marchés de l’institution parlementaire.

Il tempère toutefois son opinion, « il faut se dire que le président est entrain d’apaiser la tension sociale même si c’est par des effets d’annonces des facteurs d’apaisement donc qui font que le peuple est pour le moment très regardant sur la gestion du pays », a-t-il conclu.

pressafrik.com

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