La dernière semaine du Fesman est très animée à Saint-Louis. Avec les fêtes de noël, les populations sortent massivement pour venir assister aux prestations des artistes. Adjouza a épaté le public saint louisien. Sur scène, elle a montré qu’elle n’est pas venue dans la musique pour faire de la figuration. « Nous sommes venues apporter notre contribution pour le développement de la culture à l’intérieur du pays et jouer notre partition pour la réussite du Fesman. C’est le rêve de tout artiste d’y participer », dira-t-elle. En outre, elle salue la réaction du public. Sur scène, avec une chorégraphie géniale, elle a émerveillé le public. « Le public m’a vraiment poussée à me défoncer, car il a senti ma musique. Ce qui me va droit au cœur », a-t-elle indiqué.
L’autre artiste féminine très attendue, c’était Ndèye Fatou Tine « Titi ». Avec sa voix suave et mélodieuse, elle aussi assuré. Avec un son pur et ses déhanchements sulfureux, Titi a chauffé la place Faidherbe, malgré le froid de canard qui sévissait dans la capitale du nord. Galvanisée par ses fan’s, elle a même fondu en larmes entraînant d’autres dans cet état. Pendant près de 75 minutes, elle a tenu le public en haleine. « Je suis toujours contente de jouer à Saint-Louis où je compte beaucoup de fans », a-t-elle indiqué. Malgré tout, elle pense que les autorités doivent appuyer les couches défavorisées. « Je suis une mère de famille qui vit comme tous les Sénégalais les difficultés de la vie. Il faut aussi penser à la situation des populations. Les autorités doivent penser aux couches défavorisées et faire quelque chose à leur endroit », a soutenu Titi, dénonçant le coût élevé du loyer, les inondations et les problèmes d’alimentation en électricité. Toutefois, elle estime que la culture constitue un moyen essentiel de développement pour le pays.
Abdou Guité Seck se défonce, le public ignore
Très attendu, Abdou Guité Seck a essayé de tirer son épingle du jeu en revisitant son répertoire, avec des sonorités diversifiées. Seulement, il a été victime d’un manque de reconnaissance de la part des « domou ndar » qui n’ont pas adhéré à sa musique. Certains signalent que le patron du Groupe « Evolution » snobe les populations au profit de Dakar. Les férus du mbalakh sont restés zen attendant la star de la Côte d’Ivoire Alpha Blondy. Quoi qu’il en soit, le lead vocal de Ndar a lancé un vibrant appel aux politiciens à se retrouver autour de l’essentiel pour redorer le blason de la vieille ville. L’ex-chanteur de Wock a intérêt à jouer davantage dans la capitale du nord, comme Wa Flash le fait à Thiès, pour se réconcilier avec le public saint-louisien qui semble lui tourner le dos.
Gallaye Sène
lasquotidien.info
