Verdict trop clément. C’est le sentiment du Président SMS à propos de la peine d’un an de prison ferme à laquelle a été condamnée, hier, l’imam Sèye de Kolda pour apologie du terrorisme. Soulignant que cette décision est « la preuve que notre justice est indépendante », SMS qui est l’invité d’Afrique Matin de Rfi a déclaré que « si ça ne tenait qu’au gouvernement, il (l’imam Sèye) allait purger beaucoup plus que ça ». Et pour argumenter sa conviction, il a ajouté que « lorsqu’on met en péril la sécurité nationale, on doit être sanctionné de façon ferme, pour ne pas encourager d’autres personnes à emprunter la même voie ». « On ne peut s’amuser sur la sécurité nationale d’un pays, quel que soit son statut. Je pense qu’il faut des peines fermes. Et moi, je crois que le gouvernement doit faire appel. C’est ce qui est normal », a indiqué le chef de l’État par rapport à cette condamnation qu’il trouve légère. « Parce qu’on ne peut pas s’amuser sur la question religieuse, encore moins sur la sécurité nationale », a-t-il insisté dans cet entretien qui est diffusé dans la matinée de ce jeudi et dans lequel il est aussi question des affaires Karim et Habré.
Le Populaire
Ses conseillers juridiques, s’il en a, doivent lui dire que:
-Un président ne commente jamais les décisions de justice, il doit faire preuve de retenue et beaucoup de tact, car la personne est présumée innocente jusqu’à la fin de la procédure y compris la procédure d’appel et de cassation.
-Ensuite ces mêmes conseillers, doivent lui dire, s’ils le savent eux-mêmes, qu’un président ne doit pas stigmatiser une décision de justice- c’est illégal- les magistrats sont libres et rendent la peine qu’ils estiment devoir rendre en tenant compte d’éléments qu’eux seuls savent puisque contenus dans le dossier et couverts par le secret.
C’est ce même président qui disait dans une télé française que la décision de la CREI pouvait faire l’objet d’un appel, confondant ainsi appel et pourvoi en cassation.
Il doit faire un appel, pour avoir de vrais conseillers juridiques, qui ont appris le droit, je vous assure que cela existe.
La prison ne règle pas le problème de la radicalisation – bien au contraire !!! La radicalisation est le fait d’une névrose obsessionnelle (distorsion mentale) liée à une inertie dans la compréhension du message coranique ; et c’est dire que la prise en charge effective ne peut être assurée que par des religieux accomplis. Oui, la solution des problèmes de l’Islam se trouve dans l’Islam – pas ailleurs !!!