CONFIDENCES – Démission du chef de corps du bataillon des commandos : A l’origine, une rupture du stock de munitions

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L’officier Abasse Fall a rendu sa lettre de démission après avoir vécu une rupture de stock de munitions en pleine opération de ratissage menée ces derniers jours en Casamance. Un acte qui n’a pas surpris ses troupes dont certains ont fait des confidences au journal Le Quotidien sur leur condition de travail au sud du pays.

La démission du Lieutenant-colonel, Abasse Fall, chef de corps du Bataillon des Commandos fait débat au sommet de l’Etat sénégalais, en particulier au sein de la hiérarchie militaire. Des sources militaires en­core présentes sur le théâtre des opérations révèlent que l’officier n’a pas su digérer la suspension du ratissage à cause du manque de munitions. Et le chef de corps a tout simplement jeté l’éponge en remettant sa lettre de démission à ses supérieurs hiérarchiques. Auparavant, dit-on, il a fait savoir à ses troupes positionnées au village de Djokado (30km au nord de Sindian) qu’il ne pourra plus supporter cette situation «inacceptable».

Déçu par l’inexistence de toute possibilité d’approvisionnement im­médiate en balles, informent nos in­terlocuteurs, le chef de corps de cette unité d’élite de l’Armée a tout bonnement quitté le poste de commandement et ses troupes pour rentrer à la base de Thiès. Pourtant, précisent d’autres sources militaires, ce n’est pas la première fois qu’une telle rupture se produise en pleine opération de ratissage. Seulement cette fois-ci, le chef de corps avait demandé à la hiérarchie militaire de mettre à sa disposition assez de munitions au moment de l’embarquement, à la base de Thiès. «La réponse de la hiérarchie a été rassurante», soulignent des soldats qui rapportent cette promesse faite à leur chef : «Vous trouverez toutes les munitions dont vous avez besoin une fois sur le terrain.» Ceci a été suffisant pour le Bataillon des Commandos pour embarquer vers la région sud du pays. L’objectif a été d’anéantir toutes les bases rebelles installées dans le Nord Sindian. Mais surprise ! Au bout de trois semaines de traque des combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), les réserves en munitions de l’Armée se sont épuisées.

La compagnie des parachutistes qui prenaient part aux opérations à partir du village de Oulampane a aussi cessé le feu faute de balles. Elle a été contrainte de rejoindre le poste de commandement des Commandos de Djokado, en attendant un approvisionnement en munitions. «Nous étions à moins de 500m des bases rebelles. On s’insultait…», se rappelle un membre de ce Commando. Mais le repli des troupes sur les lignes de contact a été obligatoire. D’où la colère du chef de Bataillon des Com­man­dos. De sources indiquées, l’on apprend que l’officier démissionnaire a déjà fait carrière et souhaiterait s’ouvrir de nouvelles perspectives avec l’Onu. A ce propos, dit-on, les tractations sont très avancées. Mais, nos interlocuteurs redoutent que sa lettre de démission subisse une fin de non recevoir de la part de la hiérarchie.

Par ailleurs, la présence d’un chef de corps d’armée aux premières lignes des opérations intriguent l’opinion. Mais, précisent des soldats, c’est une particularité du Bataillon des Commandos. «A chaque fois que les Commandos mènent un ratissage, le chef de corps dirige les opérations sur le terrain. Il vit ce que nous autres soldats vivons». «C’est pourquoi, il est respecté grâce à cette proximité avec les troupes», explique-t-on. La même démarche est adoptée par le commandement du Bataillon des parachutistes.

Parmi nos interlocuteurs, un sous-officier parachutiste, qui toutefois n’hésite pas à déplorer une nouvelle fois les conditions difficiles dans lesquelles ils évoluent sur le terrain. Au-delà des balles, se plaint-il, la logistique laisse à désirer.

4 Commentaires

  1. BRAVO ABASSE FALL,,,,BRAVO,Pour qui connait l’Homme,il a vecu toute sa vie au service du peuple et de son armèe depuis le bas age c a dire depuis la grande ècole militaire de st louis. Il appartient en ce moment à l’armèe sènègalaise de lui rendre la monaie en le prèparant une sortie honorable pour ce digne fils du sènègal… bravo Abasse encore Bravo

  2. Ils sont en train de ravitailler les GMI en lacrymogène qui coute tres cher et pour les munition de l’armèe c pourkoi nos freres sont en train de mourir dans le sud du pays ils sont de vrai domoukharams. BRAVO FALL TU AS BIEN FAIT

  3. je ne comprend dans quel pays sommes nous. Au lieu d’approvisionner nos soldats en minutions pour qu’ils finissent une bonne fois pour toute avec la rébellion casamancaise ils donnent des lacrymogènes a ces choix disant policiers qui tuent et qui continuent de tuer.

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