Côte d’Ivoire : qu’est devenue Aïssatou Seck, la « Sénégalaise » de Laurent Gbagbo ?

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Dans l’entourage de l’ancien Chef de l’Etat Ivoirien Laurent Koudou Gbagbo, il y avait Mme Aïssatou Seck que certains appellent à tort ou à raison « la sénégalaise ». Elle faisait partie de ceux que les détracteurs de Gbagbo appelaient les cent (100) conseillers budgétivores du Président Gbagbo. Depuis le départ de l’homme de Simone Ehivet de Nady Bamba, on n’a pas eu les nouvelles de notre compatriote que nous avons rencontrée auprès du président Gbagbo en 2005, à Abidjan. Qu’est-elle devenue ? Mystère et boule de gomme !

 

Bout de femme à la tête pleine, polyglotte, globe-trotter et d’un commerce agréable, Mme Aïssatou Seck était depuis l’an 2001, Conseiller spécial du Président Gbagbo chargée de la mobilisation financière et de la lutte contre la pauvreté, tout en exerçant parallèlement les fonctions de présidente du Comité de pilotage de l’organisation du congrès de l’Union postale universelle, un organe des Nations-Unies. Votre serviteur l’a rencontrée auprès du président Gbagbo en 2005. Elle y était encore jusqu’à la veille des troubles qui ont eu raison de l’auteur du concept « Je gagne ou je gagne ». Mais depuis l’arrestation du couple présidentiel suivi de la vague d’arrestations et des contingents d’exilés, aucune information au sujet de notre compatriote ne nous est parvenue. Qu’est-elle devenue ? Mystère et boule de gomme !

En effet, c’est le journal « Amina » du 2 mars 2008, sous la plume de sa directrice de publication, Assiatou Bah Diallo, qui dessinait son portrait. « Aïssatou Seck a quitté son Sénégal natal à l’âge de 17 ans. Et heureux qui comme Ulysse a fait un long voyage, Aïssatou a conquis la toison et s’en est revenue pleine d’honneur et de raisons vivre et travailler en Côte d’ivoire, loin de ses proches. Auparavant, Aïda comme on l’appelle plus familièrement, avait franchi avec brio toutes les étapes du marathon scolaire et universitaire : Bac D à Notre Dame de Sion dans le 6ème arrondissement de Paris, Licence d’Economie et Finance à la Faculté d’Assas (Paris II), Bachelor et MBA à l’American University (Washington, DC). Un stage à la Banque mondiale se solde par un recrutement au département Environnement et Développement durable de 1992 à 1996, où elle a eu tout le loisir d’accroître et de renforcer sa fibre écologique et son engouement pour le développement, qui l’ont marquée au fer rouge. Minée par l’anorexie, Aïda est condamnée à mettre fin à une si belle carrière. Elle démissionne et rejoint ses parents à Ouagadougou. Au bout de six mois, son père est affecté en Arabie Saoudite. Malgré sa maladie, elle a le courage de déployer ses talents de traductrice auprès d’organismes prestigieux comme la BID, l’OCI, la FAO. De 1999 à 2001, elle est consultante pour le département Femmes et Développement de la BID. Au cours d’une mission en 2001, le Président Gbagbo lui propose d’être son conseiller spécial.

Chargée de la mobilisation financière et de la lutte contre la pauvreté, elle exerce parallèlement les fonctions de présidente du Comité de pilotage de l’organisation du congrès de l’Union postale universelle, un organe des Nations-Unies. Outre la recherche de fonds pour le financement de projets de développement, Aïda s’investit beaucoup dans la sensibilisation des femmes et des jeunes pour la création d’activités génératrices de revenus. Comme si cela ne suffisait pas, cette économiste et financière émérite flirte aussi avec l’écriture. Une longue histoire d’amour qui remonte à la petite enfance. Au moment où les petites filles jouaient à la poupée, elle gérait déjà la bibliothèque du quartier. Mais pour faire plaisir à ses parents elle a dû renoncer à un baccalauréat littéraire, qui selon eux offrait moins de débouchés. En 2008, elle a publié un roman : « Et à l’aube tu t’en allais ».

Si pour certains, ce fut une chance et un honneur pour notre compatriote et ses pairs d’avoir été choisis par le Président Gbagbo pour faire partie de ses conseillers, pour d’autres, « ces 100 heureux conseillers de Gbagbo ne travaillent même pas pour mériter leur salaire ». C’est d’ailleurs, ce qui avait poussé « Le Nouveau Réveil » à publier leur liste officielle ».

Ferloo.com

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