CREI – Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien actionnaire de AN Media : «Karim a investi plus d’un milliard dans Canal Info»

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Cité comme témoin, le journaliste Cheikh Tidiane Ndiaye est largement revenu hier sur le financement de la défunte chaîne de télévision Canal Info portée par la société An Media (Aïdara Ndiaye Media). Pour son ancien directeur général, Karim Wade y avait investi plus d’un milliard de franc Cfa au début. Il a exposé les détails devant la cour. Extraits d’un interrogatoire.

La Cour
Pouvez-vous nous expliquer le processus de création de la société An Media ?
Vieux Aïdara a fait le lien avec Karim Wade. On tenait toutes les réunions chez ce dernier en 2006. La décision avait été prise de créer An Media (Aïdara Ndiaye Media des noms de famille des deux futurs actionnaires). C’est Karim Wade qui m’a octroyé 50% des actions et autant à Vieux Aïdara. Par la suite, nous sommes appelés au cabinet de la notaire, Patricia Lake Diop, pour signer les actes constitutifs. C’est là où la notaire a dit que Karim Wade lui a remis un chèque de 10 millions de francs Cfa constituant le montant du capital social.

Avez-vous une fois tenu un Conseil d’administration ?
On a tenu une seule fois un Conseil d’administration informel entre Karim Wade, Mansour Diop, Vieux Aïdara et moi-même. C’était chez l’expert-comptable Mansour Gaye ou chez Pape Diop. C’était une réunion de 10 mn pour formaliser les choses. C’était à cette occasion que j’étais nommé directeur général.
Auparavant, nous avions tenu trois réunions chez Karim Wade, au Point E. Canal info était mon projet.

Pourtant, Mamadou Aïdara dit Vieux a déclaré que c’était son projet. Pouvez-vous le confirmer ?
Non, c’est moi qui avais l’idée de créer une chaîne d’information continue (…). A ma connaissance, Vieux Aïdara n’est même pas titulaire d’un baccalauréat (le concerné l’a confirmé aux enquêteurs). Je crois qu’il s’était présenté au bac en 1987, mais il n’avait pas réussi. C’est Karim qui m’a demandé de travailler avec lui. Il était le bras prolongé de Karim à Canal Info.
Un jour, Mansour Gaye et Vieux Aïdara m’avaient demandé de démissionner. J’avais catégoriquement refusé. Finalement, Karim Wade m’a appelé au téléphone pour me demander de le faire, sinon le Premier ministre allait retirer la fréquence parce que j’ai eu à tenir certains propos.

Comment aviez-vous obtenu la fréquence ?
Karim Wade a saisi le ministre de la Communication (d’alors) Bacar Dia. Ce dernier avait écrit une lettre pour nous dire que nous pouvions commencer comme nous avions acheté la fréquence hertzienne de Canal + qui avait décidé de diffuser par satellite.

Qui vous aviez donné l’argent qui vous aviez permis d’acheter la fréquence de Canal + ?
Karim Wade m’a demandé d’aller rencontrer Pape Diop, l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui m’a remis 50 millions de francs Cfa. Je les ai versés dans le compte d’An Media. C’est cet argent qui a servi à acheter la fréquence hertzienne de Canal + et de recruter un technicien.

Comment avez-vous obtenu le matériel ?
Vieux Aïdara et moi, sommes partis à Londres. Nous sommes allés commander du matériel à la société Wts. La facture était de plus de 400 millions de francs Cfa. Nous avons identifié le matériel qui est arrivé à Dakar.  Vous pouvez saisir la société. J’ai payé de mes fonds propres, le serveur de diffusion parce qu’au moment de la création de An Media, j’avais 10 millions de francs Cfa.

Qui a acheté les véhicules ?
Mansour Gaye m’avait appelé pour me dire qu’il y avait deux véhicules disponibles à la Cfao. Je suis parti prendre le mien. Je pense que c’est Karim Wade qui les avait payés.
Après mon départ, il y avait sept à huit véhicules à Canal Infos. J’ai démissionné en janvier, mais j’ai définitivement quitté en juillet 2007.

Où est le car qui était à Bamako ?
Le car de Canal Info, acheté à 180 millions (de francs Cfa), était toujours à Bamako. On avait porté l’affaire en justice et nous avions obtenu gain de cause. Le car a été saisi et il est immobilisé à l’ambassade du Sénégal à Bamako.

Le parquet spécial :
Qui a payé le matériel commandé à Londres ?
C’est M. Karim Wade. D’ailleurs, c’est lui-même qui nous avait payé les billets d’avion. Nous sommes passés par Paris avant d’aller à Londres. Ensuite, nous sommes allés au Maroc. Karim Wade avait des relations avec le directeur général de la chaîne 2M. On cherchait à nouer un partenariat avec cette chaîne.

Avez-vous trace du paiement ?
Non, mais demandez à la cour de se rapprocher de la société.  D’ailleurs, je suis surpris d’apprendre que Mansour Gaye ne détient pas la facture.

Quel était le rôle de Mansour Gaye à Canal Info ?
Mansour Gaye était un expert-comptable qui  avait un cabinet. Il était à Canal Infos pour Karim Wade. Il payait les charges courantes et le loyer (10,5 millions par mois). Lui-même me disait qu’il agissait sur instruction de Karim Wade.

Pourtant dans sa déposition, Vieux Aïdara  a dit que Karim avait dit qu’il ne voulait pas investir dans les médias parce qu’ils ne rapportent rien et que c’est Abdoulaye Wade qui avait financé le projet à l’approche de la Présidentielle de 2007. La chaîne devait couvrir ses activités politiques et celles des parlementaires. Confirmez-vous de telles déclarations ?
Non ! Vieux Aïdara n’avait pas vu le Président Abdoulaye Wade entre 2004 et 2006. Je défie quiconque de dire le contraire.
Lorsque j’ai rencontré le Président Wade  en juillet 2007 pour lui parler de ma situation à Canal Info, il m’a demandé qui c’est ce Vieux Aïdara. Je voyais Abdoulaye Wade régulièrement en privé et il ne m’a jamais parlé de Vieux Aïdara. D’ailleurs, il m’avait promis de me donner de l’argent pour que je rachète les actions de mon associé, une fois de retour de voyage. J’avais refusé pour des raisons  d’éthique. Donc, il ne savait même pas que son fils était impliqué dans cette affaire.
Il ne m’a jamais donné de l’argent hors du cadre professionnel. J’avais réalisé un documentaire sur lui (…). Je crois savoir que l’élection présidentielle a eu lieu en février et j’ai quitté au mois de juillet 2007. Si Vieux a rencontré le Président, c’était bien après mon départ.

Pourquoi Vieux Aïdara a-t-il pu vendre une partie de vos actions ?
Il a vendu 32,5% de mes actions sans m’informer, sans ma signature. Il avait pu obtenir une signature d’un inspecteur des Impôts et domaines. J’ai porté l’affaire en justice depuis 2008.

Vous aviez parlé d’un montant de plus d’un milliard de franc Cfa entre 2006 et 2007. Voulez-vous dire que tous les investissements de Canal Info avaient été réalisés par  Karim Wade ?
Je voudrais dire par là que, si on prend en compte l’achat du matériel, le loyer, les véhicules, l’achat du canal, les salaires, les dépenses courantes entre 2006 et 2007, on ferait facilement plus d’un milliard de francs Cfa… Tout était payé par Karim Wade.

Le Quotidien

4 Commentaires

  1. Ce témoignage poignant vient de Pape Diop, l’ex libéral devenu leader de la convergence Bokk Gis Gis. Il lave Karim Wade dans le montage financier de la Chaîne de télévision Canal Infos de Vieux Aïdara. Dans un entretien au quotidien l’As, Pape Diop donne sa version des faits sur le vrai propriétaire de la chaîne Canal Infos : « On l’impute à Karim Wade, mais moi à l’époque, c’est le Président Wade qui m’avait demandé, en tant que trésorier du Parti, d’aider les «deux jeunes-là». Je ne connaissais même pas Vieux Aïdara, disons je le connaissais de loin. Par contre, je connaissais Cheikh Tidiane Ndiaye, un garçon charmant qui avait fait un film sur moi. Il avait aussi fait un film sur le Président Wade. Lors de la projection de ce film au palais, il y avait le Président Wade, son épouse Viviane, moi-même, le ministre d’Etat Cheikh Tidiane Sy et une cinquième personne. C’est au terme de la projection que le Président m’a dit : «ces jeunes-là veulent monter une télévision. Il faut leur donner 50 millions». Ils sont venus chez moi à la Vdn et je leur ai remis l’argent. Cet argent devrait d’ailleurs leur permettre de racheter la fréquence de canal infos qui appartenait à Canal horizon. Parce que ce n’est pas l’Etat qui a donné une autorisation. Cette fréquence appartenait à c-Canal horizon. En dehors de ces deux jeunes, le Président Wade a aidé pas mal de jeunes ; pas par la voie officielle, mais par lui-même. Je connais beaucoup de jeunes qu’il a aidés et qui sont dans les affaires maintenant. Je ne peux pas citer de noms

  2. La déclaration intégrale de Karim devant la CREI: Il dit tout sur les comptes bancaires et…

    Il m’est reproché d’avoir profité des hautes fonctions que Monsieur le Président de la République m’a confiées. Et vous savez que tous les faits liés aux fonctions ministérielles que j’ai exercées ne peuvent être appréciés que par la Haute Cour de Justice.

    Mais devant les hommes et les femmes de ce pays, devant tous ceux qui nous observent, devant nos partenaires et pour démontrer le caractère politique des poursuites à mon encontre j’aborderai, avec vous, cette affaire montée de toute pièce.

    Je suis un prisonnier politique. J’ai été pris en otage pendant seize (16) longs mois, privé de liberté, de ressources, de l’affection et de la présence des miens, calomnié, injurié et présenté aux sénégalais comme un prédateur de leurs maigres ressources et soumis à une procédure où mes droits ont été constamment violés.

    Ce que j’avais à dire n’intéressait pas ceux qui m’accusent. Et c’est au bout de six (06) mois, le jour de l’expiration du premier mandat de dépôt, que j’ai été interrogé sur des biens et un patrimoine qui m’ont été attribués juste pour justifier une liquidation politique.

    Je refuse de payer la rançon et je m’explique devant le peuple au nom de qui la justice est rendue.

    D’abord, les enquêtes menées au Sénégal et dans tous les pays du monde aussi bien par le Procureur Spécial que la commission d’instruction de la CREI n’ont révélé aucun fait de corruption et personne ne s’est plaint de corruption contre moi, et aucun des 77 témoins que l’accusation fera défiler devant vous ne dira que j’ai sollicité de lui des biens, des avantages matériels ou des services quelconques.

    J’ai géré plusieurs départements et personne ne m’impute de malversation dans leur gestion.

    Ensuite, les sociétés visées m’ont été arbitrairement imputées et sans aucun fondement juridique. J’ignore tout d’elles, de leur création à leur fonctionnement.

    Je n’en suis ni fondateur, ni actionnaire.

    Je n’ai aucun intérêt dans ces sociétés. Je ne suis pas bénéficiaire économique.

    Je n’ai aucun intérêt économique ou financier avec elles ou avec leurs actionnaires.

    Leurs propriétaires ne sont pas mes prête-noms.

    Pour les biens appartenant à d’autres personnes, qui m’ont été faussement attribués pour gonfler artificiellement mon patrimoine et manipuler l’opinion, la consultation du dossier de la CREI m’inspire les constats suivants :

    D’abord pour les sociétés commerciales faussement évaluées à 34 milliards qui constitueraient 34 % du patrimoine inventé :

    – On m’attribue la propriété des sociétés AHS (Sénégal, Bénin, Guinée Equatoriale, Centrafrique), BMCE/BLACKPEARL, ABS, AN MEDIA et CD MEDIA, alors que les actes notariés, les registres des actionnaires, les résultats des commissions rogatoires internationales sollicitées par la commission d’instruction de la CREI attestent de manière incontestable que je n’ai aucun intérêt dans ces sociétés, ni ne suis pas en affaire avec leurs actionnaires.

    Les commissions rogatoires confirment que ceux qui figurent sur les actes notariés sont les bénéficiaires économiques ultimes.

    Je ne me cache derrière aucune ingénierie financière comme en atteste également l’absence de flux financier entre ces sociétés, leurs actionnaires réels et moi-même.

    – On m’attribue la propriété de la société Canal Info AN Média, qui est revendiquée devant la justice sénégalaise depuis de nombreuses années, avant même le début des poursuites, par Mamadou Vieux Aïdara et Cheikh Tidiane Ndiaye ;

    – On m’attribue la propriété de sociétés évaluées à 34 milliards de Francs CFA alors que certaines sont en faillite, en cessation de paiement, ont cessé toutes activités, comme BMCE/BLACKPEARL, AN MEDIA, CD MEDIA, etc…comme l’atteste le rapport des administrateurs provisoires désignés par la Commission d’instruction de la CREI.

    Une simple consultation des actes notariés, des statuts et des pièces comptables qui sont en votre possession permet d’établir que le montant total des ressources qui ont permis à leurs actionnaires de créer toutes ces sociétés ne dépasse pas un (01) milliard de Francs CFA.

    En ce qui concerne les comptes bancaires :

    – On m’impute la propriété de vingt-neuf (29) comptes à Monaco. Je n’ai rien à voir avec ces comptes que je ne connais pas, n’étant ni propriétaire, ni signataire, ni mandataire, ni bénéficiaire économique et ne disposant d’aucun pouvoir sur ces comptes comme en attestent de manière incontestable les résultats des commissions rogatoires internationales adressées à Monaco par le Sénégal.

    Mieux, l’expertise réalisée, ordonnée par la commission d’instruction de la CREI (Monsieur Abo Mbaye Sall de la société SCC) confirme qu’il n’existe aucun flux financier entre ces comptes et moi-même, comme d’ailleurs l’avait préalablement attesté la banque Julius Baër de Monaco.

    Par ailleurs, le montant de 10,9 milliards de francs CFA retenu par la commission d’instruction pour ces comptes bancaires est largement surévalué par rapport au 6 milliards de Francs CFA qui ressort des informations transmises par la Justice de Monaco et la banque elle-même.

    Ces montants ne m’appartiennent pas et n’ont jamais été retrouvés sur mon compte, les propriétaires ne sont pas mes prêtes nom.

    – On m’attribue les 47 milliards de francs CFA sur un soit disant compte bancaire à Singapour.

    Il s’agit d’un montage grotesque qui illustre parfaitement le complot et la machination dont je fais l’objet.

    Cette affaire a été créée et montée de toute pièce à la dernière minute pour tenter de justifier mon renvoi devant la CREI et tenter d’impressionner l’opinion.

    Car, au final, après deux (02) années d’enquêtes planétaire impliquant le Sénégal, la France, l’Angleterre, les États Unis, les Pays-Bas, de très nombreux pays et la Banque Mondiale, seize (16) mois de d’emprisonnement, d’isolement, de privation, deux (2) ans d’interdiction de sortie du territoire, m’ont totalement blanchi des accusations fantaisistes.
    La meilleure illustration de cette machination est que je n’ai jamais été entendu sur ces 47 milliards à Singapour et que la Commission d’instruction m’a renvoyé devant vous 48h seulement après avoir envoyé la Commission rogatoire à Singapour pour entre autres, vérifier l’existence de ce compte.

    Le faux compte de 47 Milliards à Singapour a été créé pour tenter de justifier les accusations de corruption et créer des flux et liens financiers artificiels entre les prétendus complices et moi-même.

    Je dénonce cette machination orchestrée par la Présidence de la République, avec la complicité de l’expert Pape Alboury Ndao du cabinet RMA et la complaisance de la Commission d’Instruction.

    En ce qui concerne les biens immobiliers et les terrains :

    – On m’attribue la propriété de terrains sur la VDN et à l’aéroport au niveau du hangar des pèlerins et sur la corniche alors que ces terrains sont la propriété de l’Etat.

    Ils ont fait l’objet de baux consentis à des personnes morales, qui ont été résiliés par l’Etat qui a récupéré ces terrains avant le début des poursuites diligentées contre moi.

    Monsieur le Président, Messieurs les Conseillers, permettez-moi de rire car c’est moi-même alors Ministre en charge des Transports Aériens qui avait sollicité de mon collègue des finances que des bandes de terre englobant ces terrains soient déclarés non aedificandi pour des questions relatives à la sécurité de la navigation aérienne ;

    – On m’attribue la propriété d’un immeuble HARDSTAND-EDEN ROC pour un montant de 18 milliards Francs CFA alors que l’administrateur provisoire nommé par la CREI elle-même a confirmé dans son rapport et ses annexes en votre possession que les titres fonciers démontraient que je n’étais pas propriétaire de ce bien.

    Je ne vous apprends pas, Monsieur le Président, que les énonciations du livre foncier créent un droit définitif et inattaquable.
    Sur la totalité du patrimoine de 117 milliards

    Ainsi, vous pourrez constater que mon patrimoine réel a été surévalué de près de cinquante (50) fois par rapport à l’arrêt de renvoi et près de trois-cent (300) fois par rapport aux accusations de l’Etat du Sénégal de 840 milliards fondées sur les deux (2) mises en demeure et les 47 milliards du faux compte de Singapour.

    Tout cela démontre le caractère grotesque et fantaisiste de l’accusation déjà anéantie en France par le classement sans suite fait par la Justice française de la plainte déposée par l’Etat du Sénégal pour corruption, détournement de fonds et biens mal acquis en France contre moi.

    J’ai été blanchi par la Justice française.

    Alors que je me suis consacré au développement de mon pays, le Sénégal, notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie, de la coopération internationale et la recherche de financement pour améliorer le sort des populations sénégalaises.

    Le pouvoir cherche à me condamner afin de m’empêcher de me présenter aux prochaines élections présidentielles car ma candidature hante le sommeil du Président Macky Sall.

    D’ailleurs, vous avez dû être étonné comme moi de la conférence de presse tenue par les avocats de l’Etat, sur ma probable candidature.

    J’ai eu le grand honneur de bénéficier de la confiance de Monsieur le Président de la République.

    J’ai exercé avec dignité, abnégation et honnêteté les fonctions qui étaient les miennes.

    J’ai la conscience de ceux qui ont fait leur travail avec vertu.

    J’ai la conscience tranquille et je n’ai rien à me reprocher.

    J’ai foncièrement mal pour mes amis d’enfance qui ne sont là que pour répondre du délit d’amitié.

    J’ai mal pour tous ces prétendus complices innocents qui n’ont rien fait, qui n’ont jamais bénéficié d’un moindre marché de l’Etat. Ils sont les victimes collatérales de cette machination ; de ce complot dont l’objectif unique est de me detruire politiquement.

    Monsieur le Président, j’ai une ambition, une seule : que mon pays occupe la place que lui assigne notre peuple, un peuple d’hommes et de femmes libres et fiers, un peuple qui a l’audace de prendre son destin en main au sein de l’Afrique.

    Je tiens à remercier mes parents qui m’ont inculqué des valeurs et qui m’ont donné une éducation et une formation dans l’une des meilleures filières de notre génération.

    Pour terminer, je ne répondrai à aucune question tant que Bibo Bourgi ne se sera pas soigné et en état de comparaître.
    Les Avocats du Collectif pour le
    Compte du prisonnier politique
    Karim WADE.

  3. Révélations du témoin El Hadji Malick Sy: « C’était une enquête orientée…Les gendarmes étaient irrités quand… »
    Lors de son audition par la défense, le témoin El Hadji Malick Sy a fait des révélations terribles sur l’attitude des gendarmes qui dit-il ont voulu qu’ils chargeKarim.

    Révélations du témoin El Hadji Malick Sy: « C’était une enquête orientée…Les gendarmes étaient irrités quand… »
    « Même à mon pire ennemi, je ne lui souhaite pas ce que j’ai vécu à la gendarmerie. Ces gendarmes étaient irrités, quand j’évoquais certains aspects positifs de Karim Wade. C’était une enquête orientée. On a voulu créer un sillon pour m’embarquer. Chose que j’ai refusée, parce que Karim Wade n’est pas un prédateur des ressources publiques. Sinon, je ne serai pas à ses côtés », a fulminé M. Sy Et d’ajouter : « Ma supposée proximité avec Karim Wade m’a valu une sanction administrative. En tout cas, ça rassemble très bien à une chasse aux sorcières. J’espère qu’un jour, un Sénégalais ne connaîtra pas ce que je vis à Tamba ».
    Revenant sur la chaîne de télévision Canal info news, dont il était le directeur de l’information, le témoin a indiqué qu’il ne connaissait pas les propriétaires. « Tout le monde dit que cette chaîne appartient à Karim Wade. Alors qu’à l’époque, on est resté 8 mois sans salaires, souvent même pas de carburant pour nos véhicules de reportage. Dans mes discussions avec Madior Sylla et Vieux Aïdara, jamais n’a été évoqué le nom de Karim Wade », a conclu El Hadji Malick Sy.

  4. Encore un ex accusé devenu accusateur par la magie de la CREI. Un accusé qui dit: « J’ai été le complice du voleur », et qui, pour cet aveu, gagne la liberté et des marchés à millions au Burkina. Décidément un nouveau métier qui paie est entrain de naître au Sénégal: accusateur de Karim. Et comme d’habitude, le casting des témoins à charge de la CREI pêche par la récitation des mots qu’Alioune Ndao nous a habitué, grâce à la répétition de sa presse. Ces témoins à charge auraient pu gagner une illusion de crédibilité s’ils avaient pensé utiliser un autre vocabulaire pour dire la même chose au lieu de répéter « Karim a utilisé des biens illicites pour financer AN Média », par exemple. Cela reste toujours la technique que les enseignants utilisent pour retrouver les tricheurs. Ils utilisent les mêmes mots que leur source, ce qui permet de comprendre qu’il n’y a pas idée personnelle.

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