«Daaru Muhti-l’empreinte de Baay Seex» de Tamsr Jupiter Ndiaye: Un livre message pour tous les guides spirituels

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C’est samedi dernier, à la Place du Souvenir africain, que le journaliste chroniqueur Tamsir Jupiter Ndiaye a rendu un grand hommage à l’homme de Darou Mouhty, Serigne Cheikh Khady Mbacké. Il l’a appelé «Baay Seex» à travers cet essai intitulé : «Daaru Muhti : l’empreinte de Baay Seex». Le disciple de Mame Abdou Aziz Sy proche de Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al Makhtoum de Tivaouane, s’est intéressé à la confrérie mouride à travers la cité et la famille du vénéré Mame Thierno Birahim Mbacké, jeune frère de son illustre fondateur Cheikh Ahmadou Bamba. Cet ouvrage de 151 pages met en exergue la vie d’un homme d’une dimension exceptionnelle qu’est «Baay Seex». Il met aussi l’accent sur le contraste qu’il y a entre les réalisations de ce dernier et les conditions matérielles dans lesquelles il vit, mais aussi le passé historique de la ville de Darou. Cet essai se veut une leçon d’humanité. «Nous sommes devant un livre ouvert qui nous renseigne sur beaucoup de choses. C’est une leçon d’humanité, une leçon de vie que tout Sénégalais serait vraiment appelé à vivre et à suivre comme exemple. Une leçon qui a été donnée par un citoyen et que l’on attendait des plus hautes autorités qui vont totalement à l’encontre de ce que nous vivons ces jours-ci. C’est-à-dire, les tentatives vaines de mettre en opposition les confréries dans ce pays», témoigne le président du mouvement Yamale, Bara Tall.
L’essai, selon Ahmadou Moctar Mbow, mérite d’être lu par tout le monde «dans la mesure où il retrace l’itinéraire d’un homme de foi, d’un homme dont toute la vie a été consacrée à la prière et au travail et qui est un exemple vivant de ce que devrait être certainement tout citoyen ou tout guide spirituel». Pour l’auteur, ce portrait de «Baay Seex» est finalement devenu un message pour tous les guides spirituels. «Mon objectif, c’est d’interpeller tous les chefs religieux pour leur dire que personne n’est éternel sur terre. Et quelle que soit la jouissance, il y a un homme qui peut servir d’exemple. Il s’appelle Serigne Cheikh Khady Mbacké», déclare-t-il. Par ailleurs, dans son récit à la fois dense et intense, chaque page informe sur la genèse de Daaru Muhti, son organisation, sa particularité et sa spécificité, montre la sanctification de l’espace, l’humilité et le renoncement de «Baye Seex», éclaircit aussi sur les relations que Mame Thierno Birahim entretenait avec Serigne Touba. Cet essai replonge le lecteur dans le passé de Darou Mouthy. Passé qui, selon l’auteur, éclaire sur le présent de cette ville religieuse. «Cet ouvrage permet de
replonger dans le passé de Darou Mouthy pour mieux en comprendre le présent», a-t-il noté dans la 4è de couverture.
La cérémonie de présentation du livre s’est déroulée sous la présidence de Lamine Diack, parrain de la manifestation, d’Amadou Moctar Mbow, Ousmane Masseck Ndiaye, Ousmane Tanor Dieng, Bara Tall et d’une forte délégation de la famille religieuse de Darou Mouthy.
Cependant, l’absence de Modou Diagne Fada et Thierno Lo, ministres de responsables libéraux de Darou Mouhty n’est pas passée inaperçue au moment où on célébrait leur terroir.

TAMSIR JUPITER NDIAYE : «Modou Diagne Fada et Thierno Lo ont commis une faute politique»

Les absences de Modou Diagne Fada et Thierno Lo ont plané sur la cérémonie de dédicace du livre «Daaru Muhti : l’empreinte de Baay Seex».
Tout en les déplorant l’auteur s’en explique, dans ce court entretien, parle des circonstances dans lesquelles le livre a été conçu et de l’espoir
de concorde nationale, à l’aune du regroupement, lors de la cérémonie de dédicace de son ouvrage, de personnalités contradictoires.

Comment avez-vous conçu ce livre sur Darou Mouhty ?
C’est quelque chose que nous avons pu réaliser grâce à un esprit d’ouverture. J’ai eu des relations amicales très fortes avec Serigne Abdou Mbacké, fils de l’actuel Khalife de Darou. Un jour, il m’a invité à venir, avec d’autres amis, à Darou Mouhty et on s’est rendu au village du Khalife, Yari Dakhar. Là, on a vu un homme riche, vivant dans le dénuement. J’ai découvert un homme de vertu qui ne se reconnaît pas dans le monde matériel et immédiatement j’ai eu l’ambition de faire son portrait. Et son portrait est devenu un livre. Il faut que je dise une chose, s’il n’y avait pas ces cinq personnes, le livre n’allait jamais exister : Me Madické Niang, Cheikh Amar, Bara Tall, Massata Diack, Nohine Lo. Quand j’ai voulu écrire le livre, il me fallait beaucoup voyager, aller à Mayombé, à Libreville…, j’ai beaucoup dépensé pour cela et ce sont ces gens qui m’ont assisté financièrement pour faire cet ouvrage.

Comment expliquez-vous la prouesse d’avoir réuni la classe politique dans sa diversité ainsi que les familles religieuses, lors de la cérémonie de présentation du livre ?
J’ai tantôt rappelé mes relations amicales très fortes avec Serigne Abdou Mbacké qui, lui aussi, a des relations avec toutes les classes politiques au Sénégal. Mieux, quand moi, le Tidiane, j’ai fait cette oeuvre qui est l’histoire de Mame Thienro Birahim Mbacké et de ses différents Khalifes dont l’actuel, Serigne Cheikh Khady, cela permet d’avoir une certaine lecture pour montrer l’unicité du monde sénégalais. Pour vous dire, j’ai dédié cette oeuvre sur le mouridisme au défunt Khalife des Tidianes, Serigne Abdou Aziz Sy Dabakh et Mansour Bouna Ndiaye, mon oncle qui a une petite soeur (Sokhna Khady Sy) qui est la femme de Serigne Babacar Sy. Il a également une grande soeur qui est la femme de Serigne Mouhamadou Moustapha Mbacké, fils aîné de Serigne Touba. Donc il a un pied à Tivaouane et Touba. Samedi, il y avait à la cérémonie, presque toutes les familles religieuses, mais aussi les divers horizons politiques. Il y avait Amadou Mahtar Mbow, Ousmane Tanor Dieng, Bara Tall, Penda Mbow, Habibatou Mbaye, Lamine Diack, Jacques Baudin, Mbaye Dione envoyé par Moustapha Niasse, Abdoulaye Wilane et
j’en passe. Il y avait aussi Cheikh Omar Sy, petit frère de Mansour Sy Djamil, candidat à la présidentielle, un représentant de Youssou Ndour… Malheureusement, et ça a beaucoup choqué, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal qu’on écrit un ouvrage sur un Khalife en exercice et qui parle de cette cité religieuse, deuxième capitale du mouridisme, on n’a pas vu Modou Diagne Fada et Thierno Lo. Darou Mouhty, c’est leur fief, leur terroir. S’ils croyaient que c’est parce qu’il y avait les responsables des Assises nationales, des partis de l’opposition et de mouvements citoyens qu’ils doivent boycotter la manifestation, ils ont commis une faute politique. Parce qu’Ousmane Masseck Ndiaye le Directeur des Structures du Pds et président du Conseil économique et social et Me Amadou Sall, avocat et porte-parole du candidat Wade étaient sur place et ont pris la parole pendant qu’il n’y avait pas de représentant des deux natifs de Darou et responsables libéraux pourtant bien invités. L’amitié n’a rien à voir avec les questions politiciennes.

Peut-on avoir espoir que ce regroupement de larges spectres politiques et religieux présage de la capacité du génie sénégalais de transcender les fortes crispations politiques en cours ?
Absolument. Pour conforter ce que je dis, il s’est passé quelque chose d’extraordinaire au coeur de la cérémonie. Le Khalife de Darou informé de la pluralité de personnalités contradictoires a appelé et on a fait entendre sa voix en public en mettant le téléphone près du micro.

Et qu’a dit le Khalife ?
Dans sa sagesse, il a invité publiquement à la paix, à l’entente et à la concorde. Serigne Cheikh Khady a dit «voilà le Sénégal, même si ne vous entendez pas, soyez toujours ensemble pour la paix». N’est ce pas magnifique dans une assistance où des responsables du parti au pouvoir, ceux de l’opposition et des mouvements citoyens étaient réunis ?
Mously NDIAYE (Stagiaire)

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