Les forces terrestres françaises en combat direct

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Les forces spéciales françaises engagées au Mali se battent désormais « au corps à corps » avec les islamistes à Diabali, à environ 400 km au nord de Bamako, ont affirmé des sources de sécurité mercredi 16 janvier. Elles sont accompagnées par l’armée malienne.
L’information a été confirmée par une source de sécurité régionale, qui a précisé que la colonne de soldats français partie de l’aéroport de Bamako ne participait pas à ces combats mais se tenait « en alerte » à Niono (50 km au sud de Diabali) et à Markala, encore plus au sud.

les forces terrestres françaises en combat direct « dans les heures qui viennent »
Les forces terrestres françaises engagées au Mali « sont en train de remonter vers le nord » du pays, a annoncé, mercredi 16 janvier au matin, le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, sur RTL. Le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, précisait sur Europe 1 que les troupes seraient en combat direct « dans les heures qui viennent ». lemonde.fr
 

Les islamistes encerclés vers Niono

Les troupes françaises se sont déployées ce mercredi autour de Niono, une ville du centre du Mali, dans le cadre d’une opération qui vise à bloquer l’avancée des rebelles qui se sont emparés de la localité voisine de Diabaly, a-t-on appris d’une source militaire malienne.

« Les forces françaises ont sécurisé Niono pour arrêter l’avance des islamistes vers Ségou, pendant que l’armée malienne sécurise la zone frontière avec la Mauritanie », a déclaré cette même source. « Ils sont maintenant encerclés et l’assaut final n’est plus qu’une question de temps. »

Mali : opération Serval – édition spéciale sur TV5MONDE

Les chiffres de l’opération

1700 militaires au total dont:
800 sur le territoire malien
une quarantaine de blindés venus de Côte d’Ivoire
12 chasseurs Rafale et Mirage
5 avions ravitailleurs
2 avions de reconnaissance
2 groupements tactiques, Bamako et Mopti
1 satellite Pléiades 1B
Les allégations sur des exactions de l’armée malienne se multiplient
« A Mopti, c’est la chasse à l’homme. Les enquêtes ont montré que les islamistes ont déjà des représentants dans la ville. L’armée dispose d’une unité qui mène les enquêtes. Certains sont arrêtés et fusillés », raconte au téléphone un habitant de cette ville de plus de 100 000 habitants, située sur le fleuve Niger, au centre du pays. lemonde.fr
Deuxième phase, l’opération terrestre
La première phase de la guerre est toujours à l’œuvre. Elle vise à stopper puis à faire reculer les groupes armés, mais aussi à éliminer leurs chefs et à détruire les camps d’entraînement, les centres de commandement et de munitions des islamistes. Des cibles fixes, identifiées depuis longtemps. Même depuis le ciel, l’exercice n’est pas si facile. Passé l’effet de surprise, l’adversaire a adapté sa stratégie. Il se dissémine dans la nature, un territoire deux fois grand comme la France. Il se cache dans des buissons, glisse ses véhicules sous des tentes. Lundi, les combattants d’Aqmi (al-Qaida au Maghreb islamique), les plus armés et les plus dangereux des groupes impliqués, ont même mené une contre-offensive sur le front ouest. Les combattants islamistes, qui ont pillé les stocks d’armes libyens à la faveur de la chute de Kadhafi, sont très bien armés. Ils ont installé des tourelles de chars sur leurs pick-up. Leur grande mobilité rend les fronts difficiles à suivre. «Ce conflit est un prototype de guerre asymétrique. Ce n’est pas tant le nombre de combattants qui pose problème, mais leur détermination, basée sur l’irrationnel. Le fait de mourir ne pose aucun problème aux djihadistes puisqu’ils sont censés accéder au paradis. C’est un rapport différent à la volonté», explique un officier de l’armée de l’air.

La deuxième phase de la guerre sera terrestre. Car sans présence au sol, impossible de maîtriser le terrain. Il s’agit, en compagnie des déploiements armés africains qui commencent à arriver à Bamako, de remonter progressivement vers le nord, pour restaurer l’intégrité territoriale du Mali et débarrasser définitivement le pays de ses groupes armés. Cette étape, la plus délicate, devait normalement commencer après l’été. Mais Paris anticipe, là aussi, une accélération du processus. L’intervention française a exercé une pression sur les Européens et les Africains qui, espèrent les responsables français, aura un effet d’entraînement. Les leçons du succès libyen ont en outre été tirées, même en dehors des frontières. «Depuis le début de l’opération, les propositions d’aide se multiplient. En Libye, la France a montré à quel point elle était crédible. Les capitales lui font confiance», se félicite un officier de l’armée de l’air. lefigaro;FR

Le cours du drapeau français s’envole,
Le Mali, et notamment Bamako, respirent mieux depuis deux jours. Le sourire est revenu sur le visage de mes collègues maliens et des Maliens en général. Un chauffeur m’a serré dans ses bras ce matin. L’intervention française est unanimement saluée. Le cours du petit drapeau français s’envole (2 500 CFA – 3,75 euros – au marché Médine ce matin, soit plus de deux fois le prix habituel). La situation à Bamako est totalement normale, aucun signe apparent des évènements en cours au Nord. Dîner en ville au restaurant hier au soir sans tension ou difficultés particulières. Encore aucune trace des militaires français en ville. L’aéroport est relativement éloigné du centre et les rotations d’avions ne s’entendent pas, contrairement à Ouagadougou ou N’Djaména, où les aéroports sont en centre-ville et où des amis nous disent que le bruit des avions est incessant. L’inquiétude porte maintenant pour nos collègues et amis maliens sur la situation de leurs familles encore présentes au Nord et sur d’éventuels dégâts humains collatéraux. Grand calme chez les expatriés que j’ai rencontrés ces deux jours, beaucoup de sang-froid mais aussi un certain questionnement quant aux réactions possibles des islamistes en dehors du front.

Une trentaine de blindés français quittent la ville malienne de Bamako. Ces véhicules ont été vus en train de quitter l’aéroport où ils étaient basés, roulant en direction du Nord, vers une destination inconnue.

Des centaines de soldats maliens et français faisaient route ce mardi en fin d’après-midi vers Diabali, une localité de l’ouest du Mali prise la veille par des islamistes armés et bombardée dans la nuit de lundi à mardi par l’aviation française, a appris l’AFP auprès de témoins. « Plusieurs centaines de militaires maliens et français ont quitté Niono (au sud de Diabali) pour prendre Diabali », a déclaré un élu de la ville de Niono, ce qu’a confirmé un habitant de cette ville. Il s’agit du premier engagement au sol des soldats français.

Les premiers soldats nigérians déployés dans les vingt-quatre heures

Les premiers soldats nigérians déployés dans les vingt-quatre heures Les premiers éléments de 900 soldats nigérians qui doivent être envoyés au Mali y seront déployés dans les vingt-quatre heures, dans le cadre d’une force africaine qui a pour but d’aider le pays à lutter contre les islamistes. « Le président a approuvé le déploiement d’un bataillon et, dans les prochaines vingt-quatre heures, une compagnie du bataillon va être déployée », a déclaré le colonel Yerima aux journalistes, ajoutant que le Nigeria prévoyait d’envoyer 900 soldats au total, soit 300 de plus que prévu initialement. Peu avant, les chefs d’état-major de l’Afrique de l’Ouest avaient entamé à Bamako une réunion extraordinaire « pour libérer » le nord du Mali des groupes islamistes armés qui l’occupent depuis neuf mois. « Nous nous retrouvons aujourd’hui pour parler essentiellement de l’engagement (…) auprès de nos frères d’armes du Mali, pour, bien entendu, libérer le nord du Mali », a déclaré le général Soumaïla Bakayoko, chef d’état-major de l’armée ivoirienne, lors de la cérémonie d’ouverture de la rencontre. Le chef d’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, est le président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Sous un hangar à Bamako, l`attente des Marsouins français Sous le hangar les armes sont prêtes, les paquetages alignés, les tatouages rosis au soleil: les Marsouins français, arrivés depuis deux jours au Mali, attendent sur la base aérienne de Bamako l’ordre de monter affronter les « forces terroristes » vers le Nord. Pour ces quelque 400 soldats d’infanterie de marine, arrivés pour certains du Tchad où ils sont positionnés et pour d’autres de leur caserne du Mans, les ordres sont clairs: « aider, renforcer les forces maliennes, en leur apportant les capacités dont ils ont besoin » explique à l’AFP le capitaine Pierre Couillot, responsable médias du détachement français dans la capitale malienne. « Nous ne sommes pas à leurs ordres, mais nous ne bougeons pas sans leur assentiment. Si ces hommes n’ont pas encore été engagées contre les forces terroristes, c’est que cela n’a pas été nécessaire pour l’instant », dit-il. « Les besoins des forces engagées contre les terroristes sont satisfaits pour l’instant ». L’officier fait référence aux soldats français des forces spéciales et aux pilotes d’hélicoptères et d’avions de combat impliqués dans les combats opposant ce qui reste de l’armée malienne aux groupes islamistes armés qui occupent depuis neuf mois le Nord du Mali. Les premiers soldats, du 21e Régiment d’infanterie de marine (Rima), sont arrivés du Tchad voisin dès vendredi soir dans leurs uniformes couleur sable. Ils ont été rejoints le lendemain par les uniformes verts du 2e Rima, basé au Mans. C’était leur tour de constituer le « module guépard », une force basée en France métropolitaine qui doit pouvoir être mobilisée et envoyée sur une opération en moins de 24 heures. rations pour 24 heures Ils ont affiché leur emblème, une tête de chameau et une ancre de marine, aux poutres métalliques du hangar. Dans un coin un antique hélicoptère frappé de la cocarde tricolore malienne, couvert de poussière, sert de porte-serviette. Le campement, on ne peut plus sommaire, est constitué de matelas de mousse fournis par les autorités locales, alignés les uns contre les autres sur le sol en ciment, séparés par les sacs à dos chargés au maximum. L’armement, déchargé des soutes des avions qui les ont conduits dans la capitale malienne depuis N’Djamena ou Roissy, est stocké par catégories: missiles anti-chars et mortiers dans leurs caisses de bois, munitions, mitrailleuses sur leurs trépieds. En attendant les ordres les soldats français s’entraînent, répètent des gestes de premiers secours, vérifient leur armement. « Les hommes sont opérationnels, avec armes et munitions, rations pour 24 heures, et derrière le ravitaillement suit », explique le capitaine Couillot. A cinquante mètres, sur un morceau de piste, deux Mirage F1 CR sont arrivés lundi matin de leur base de N’Djamena, au Tchad. Ils sont désormais basés à Bamako et c’est d’ici qu’ils vont mener leurs missions de reconnaissance et d’attaque au sol. Les énorme réservoirs de 2.200 litres qu’ils portent sous le ventre font passer leur autonomie de vol de 1H30 à 2H15. Une bombe est fixée sous chacune de leurs ailes. Autour d’eux, la logistique est réduite à sa plus simple expression: deux générateurs, des mécanos rôdés à l’Afrique. « Ce sont de vielles et belles machines », dit l’un d’eux. « Elles sont dans la région depuis longtemps, rien ne casse jamais là-dessus. On a tout ce qu’il faut ». Les Marsouins ont reçu dans la nuit de lundi à mardi le soutien d’une importante colonne venue de Côte d’Ivoire: plusieurs centaines d’hommes et une soixantaine de véhicules blindés, transports de troupes et chars légers Sagaie, de la force Licorne basée à Abidjan, qui vont s’installer à Bamako en attendant de monter vers le désert. mm/thm/jlb « Pour l’instant, nous sommes à 750 hommes et ça va encore augmenter », a déclaré le chef de l’Etat aux journalistes lors d’une visite à la base navale « Camp de la Paix » à Abou Dhabi, où sont déployés des militaires français. Il a annoncé que « de nouvelles frappes cette nuit ont atteint leur objectif ».   « Hollande le Malien » En lançant une intervention militaire largement attendue au Mali, le président François Hollande a gagné sur la scène internationale ses premiers galons de chef d’Etat et s’est attiré les éloges des éditorialistes des pays de l’ouest de l’Afrique. « Hollande le Malien », le gratifie ainsi dans son éditorial le site Internet Maliweb. Une distinction qui n’allait pas sans dire. « Si jusque-là pour sa sympathie jugée protubérante pour le Mouvement national de libération de l’Azawad — MNLA, la France n’était plus la tasse de thé des Maliens, l’action rapide et décisive de François Hollande à leurs côtés les réconcilie désormais », précise l’éditorial. Désormais, aux yeux de tous, il est le « sauveur » face à « un péril qui n’avait jamais paru aussi global », poursuit Maliweb. Le quotidien électronique Le Journal du Mali salue également « la main tendue de la France à notre pays malmené depuis huit mois par les djihadistes et terroristes de tout bord, infiltrés au Nord et contre toute libertés individuelles et tolérance… » Il loue en François Hollande « la finesse politique » et la « prudence » d' »un homme d’Etat qui s’affirme de jour en jour ». UN GESTE HISTORIQUE MAIS HUMILIANT Toutefois, les Maliens ne devraient pas être unanimes à saluer ce « geste historique », tempère Maliweb, « pour des raisons d’orgueil fort compréhensibles car tout le monde aurait voulu que la raclée aux agresseurs fût le seul fait des forces maliennes ». Cet orgueil meurtri est également evoqué par le quotidien burkinabé Le Pays dons son éditorial, au travers des vers d’une chanson de l’artiste-musicien ivoirien Tiken Jah Fakoly : « Ça me fait honte dans mon pays qu’en cas de conflit, tout le monde réclame la France. » Cette France « si aimée, si haïe en Afrique » dont personne ne pourra cette fois méconnaître l’œuvre utile, reconnaît le quotidien. « Sans doute que cela est humiliant en ce sens que cela traduit une fois de plus l’incapacité des Maliens, et bien au-delà des Africains, à assumer pleinement la souveraineté acquise depuis plus de 50 ans au point de faire encore recours à la France pour sauver les meubles. Pour une fois que la communauté internationale a laissé à l’Afrique les coudées franches pour gérer un problème à l’interne, elle aura jusque-là étalé toute son incapacité à le résoudre », poursuit le quotidien burkinabé. Et de noter les échecs des uns et des autres : du capitaine putchiste malien Sanogo et de ses partisans ; de l’Algérie ; de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA) ; des partisans de la négociation. « A présent que le vin est tiré, il faut le boire. Il ne faut pas que l’intervention extérieure au Mali s’arrête en si bon chemin », conclut le quotidien, appelant à « nettoyer autant que faire se peut le Sahel. » « UN JUSTE RETOUR DES CHOSES » APRÈS LA LIBYE Cette reconnaissance non feinte des éditorialistes de l’ouest du continent africain envers la France ne justifie toutefois pas l’absence totale de critiques. « L’intervention n’est qu’un juste retour des choses car l’Occident avait vu venir, les pays sahéliens n’ayant pas cessé depuis la campagne pour faire chuter le régime de Kadhafi, d’attirer l’attention sur les conséquences prévisibles d’un démantèlement de l’arsenal libyen sur les pays africains. Animés par leur volonté farouche de faire main basse sur les gisements pétroliers libyens, ils ont fait la sourde oreille », commente ainsi Alassane Diatara dans le quotidien sénégalais Le Soleil. En Afrique, une intervention française ne peut se départir d’une charge symbolique forte. « Aussi salutaire soit-elle, cette intervention française au Mali, comme celles du passé ailleurs sur le continent, a toujours une odeur de soufre qui la précède », commente ainsi Adenifuja Bolaji sur le site internet camerounais CameroonVoice. Et, effectivement poursuit le journaliste, on peut ici considérer « les malheurs actuels du Mali résultent du vide créé par l’élimination léonine de Kadhafi, et l’appel d’air chaud qu’elle a induit dans la sous-région », précise-t-il. Adenifuja Bolaji souligne par ailleurs « l’absurdité de la position de François Hollande » où « ce non-dit de la prise de responsabilité » tient à ce que le président français ne peut assumer que l’intervention se fasse au nom de « la survivance de la logique néocoloniale incarnée par la Françafrique ». Hélène Sallon Des troupes du Nigeria au Mali « avant la semaine prochaine » ABUJA – Des troupes envoyées par le Nigeria seront au Mali « avant la semaine prochaine », a annoncé lundi le président nigérian Goodluck Jonathan, recevant dans sa résidence officielle un groupe de diplomates accrédités dans le pays. « Nos équipes techniques sont déjà au Mali. Donc, sans aucune doute, les troupes nigérianes seront au Mali avant la semaine prochaine, » a-t-il dit. « Nous sommes confrontés actuellement à un problème au Mali, vous pouvez être certain, ainsi que la communauté internationale, qu’en tant que nation, nous travaillerons avec les autres nations pour que le problème au Mali soit réglé », a ajouté Goodluck Jonathan. Le Nigeria, principale puissance régionale, a envoyé au Mali une équipe technique de l’armée de l’Air ainsi que le commandant de la future force internationale africaine qui doit déloger les islamistes dans le nord, avait indiqué samedi le porte-parole de la présidence. Les pays de l’Afrique de l’Ouest, réunis au sein de la Cédéao, doivent se rencontrer au cours d’un sommet en fin de semaine, a déclaré le président, ajoutant: « avant la semaine prochaine, la plupart des autres pays de la Cédéao qui se sont engagés à envoyer des soldats les auront envoyés et nos hommes seront sur le terrain pour aider le Mali à libérer le pays ». « Nous ne pouvons plus abandonner une partie du monde à l’extrémisme, parce que ça ne mène à rien et que nous ne connaissons pas la prochaine victime », a-t-il ajouté. L’offensive des Islamistes au Mali a fait craindre que le pays devienne un repaire pour les extrémistes liés à Al-Qaïda, représentant ainsi une menace pour toute la région ainsi que l’Europe. L’armée du Nigeria est la plus importante parmi les 15 nations qui composent la Cédéao, mais le pays est également confronté sur son territoire au groupe islamiste armé Boko Haram qui sévit dans le nord et le centre. « Ensemble, nous devons décourager les individus et les groupes d’individus qui imposent leur loi et rendent le monde moins sûrs pour nous tous », a déclaré Jonathan. Les islamistes évacuent les villes du nord Les combattants djihadistes, soumis à des frappes aériennes françaises, ont évacué les grandes villes du nord du Mali qu’ils occupaient, ont constaté des témoins sur place, un porte-parole des islamistes évoquant un « repli tactique ». Mais, dans le même temps, les islamistes sont repassés à l’offensive dans l’ouest du Mali en s’emparant lundi de la localité de Diabali, à 400 km au nord de Bamako, après des combats contre l’armée malienne. Gao, une des principales villes du nord malien, tombée sous la coupe des djihadistes il y a plus de neuf mois, a fait l’objet d’intenses bombardements par des avions Rafale dimanche, qui ont tué plus d’une soixantaine de combattants, selon des estimations des habitants et d’une source de sécurité régionale. « Nous sommes libres. On n’a pas vu aujourd’hui un seul moujahidine ici. Ils ont quitté la ville et les chefs sont cachés », a assuré un habitant joint par téléphone depuis Bamako. A Tombouctou, où aucune frappe aérienne n’a pour le moment été recensée, le constat était le même : « les moujahidine sont partis, ils ont vraiment peur », a constaté un résident de cette ville-phare de la culture musulmane en Afrique, où les jihadistes avaient détruit de nombreux mausolées. Pour le porte-parole du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), Senda Ould Boumama, il ne s’agit que d’un « retrait tactique », l’exécution d’un « plan de redéploiement », selon des propos publiés sur le site d’informations mauritanien Alakhbar (proche des islamistes mauritaniens). Des chars français aperçus au Mali Une colonne d’une trentaine d’engins militaires français, escortée par un hélicoptère, a traversé le poste frontière ivoirien de Pôgô (nord) pour gagner le Mali, a-t-on appris lundi de sources concordantes. « Une colonne d’une trentaine de chars et de véhicules de transport de troupes a stationné hier (dimanche) à Ferkessédougou, avant de prendre lundi la direction de la frontière (à 120 km au nord) escortée par un hélicoptère », a affirmé un journaliste local. « Cette colonne est venue d’Abidjan et était applaudie par une foule immense dans les villes et villages qu’elle a traversés jusqu’à la frontière », a assuré un habitant joint au téléphone. L’Algérie ferme sa frontière avec le Mali L’Algérie a fermé sa frontière avec le Mali, où une intervention militaire française est en cours, a annoncé lundi 14 janvier le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Amar Belani. Samedi, l’Algérie avait exprimé son soutien « sans équivoque » aux autorités de transition au Mali où l’armée, appuyée par les troupes françaises, a lancé une contre-offensive pour repousser l’avancée vers le sud des groupes islamistes. Alger, initialement réticente à une intervention militaire dans le conflit malien, soutient maintenant l’opération française contre les islamistes au Mali en autorisant le survol de son territoire par l’aviation française. Il n’est cependant pas question officiellement pour Alger d’envoyer des troupes au Mali frontalier. Les Algériens ont toujours eu pour principe de ne pas intervenir militairement dans un pays étranger. « LA POSITION D’ALGER A ÉVOLUÉ » « L’Algérie a sans doute été un peu surprise que l’opération ait été lancée aussi rapidement », ont estimé des diplomates étrangers à Alger. « Elle a fait contre mauvaise fortune bon cœur », a ajouté l’un d’eux, tout en rappelant que l’option militaire pour combattre le terrorisme n’avait jamais été écartée par Alger. Omar Belhouchet, patron du quotidien francophone algérien El-Watan, confirmait à RFI lundi un « incontestable » tournant dans la position d’Alger, qui « a tout fait, à juste titre, pour que les choses se règlent de manière diplomatique ». Les Algériens, selon lui, « se sentent aujourd’hui trahis par les représentants d’un certain nombre de groupes maliens », qui ont profité des négociations pour se réorganiser. « IL FAUDRA QUE LES ALGÉRIENS FERMENT LEURS FRONTIÈRES » « La position d’Alger a évolué », confirme le politologue Rachid Tlemçani, pour lequel l’autorisation de survoler le territoire revient à « une forme de participation indirecte » algérienne à cette entreprise militaire. Mais pour lui, les Algériens « doivent être vraiment déçus », car « la France jouait le double jeu de la négociation pendant qu’elle se préparait militairement ». Dimanche soir, le ministre français des affaires étrangères, Laurent Fabius, a précisé que Paris « travaillait avec les Algériens. Nous continuons de discuter », avait-il dit, après avoir annoncé qu’Alger avait « autorisé sans limite le survol de son territoire » aux Rafale français basés en France. « Ce que nous avons à l’esprit, c’est que si les troupes africaines doivent remonter au nord, il faudra que les Algériens ferment leurs frontières », a précisé M. Fabius. L’ALGÉRIE « EXPORTE » SES PROBLÈMES Le Conseil de Sécurité de l’ONU devait se réunir lundi à la demande de Paris, désireuse qu’on « accélère la mise en œuvre de la résolution 2085 » qui autorise le déploiement de la Force internationale de soutien au Mali (Misma), approuvée le 20 décembre. Ce déploiement était prévu par étapes. Et les délais ont fait grincer des dents en Afrique de l’Ouest, selon le politologue nigérian Jibrin Ibrahim. « L’Algérie et la Mauritanie ont déployé leur vaste pouvoir de lobbying au sein de l’Union africaine et de l’ONU pour faire seulement prévaloir la ligne de négociations » inter-maliennes. Entre temps, les insurgés ont pu « consolider leurs positions », accuse-t-il. Ils ont « tout fait pour bloquer le rôle de leadership de la Cédéao. Pour nous en Afrique de l’Ouest, nous ne pouvons pas permettre à l’Algérie et à la Mauritanie de poursuivre cette politique d’exportation de leurs problèmes dans notre région ». Le premier ministre malien par intérim, Diango Cissoko, accompagné d’une importante délégation, dont le ministre de la Défense, Diaran Koné, se trouve à Alger depuis dimanche. Il a été reçu lundi par le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, mais aucune information n’a filtré sur les discussions. Contre-offensive des islamistes dans l’ouest du Mali Les combats opposant les armées malienne et française aux groupes islamistes se poursuivent, lundi 14 janvier, dans le nord du Mali. Le ministre de la défense français, Jean-Yves Le Drian, a affirmé lundi 14 janvier au matin que « la situation évolu[ait] favorablement ». « Dans l’est du Mali, l’initiative des groupes terroristes a été bloquée, la ville de Konna a été abandonnée, et les groupes terroristes ont effectué un repli vers Douentza, a-t-il expliqué. Sur Gao, il y a eu hier un certain nombre de tirs ciblés sur la base arrière du groupe Mujao, qui a donné des résultats extrêmement tangibles et qui a abouti à une dispersion de ce groupe terroriste vers l’est et au sud. Il reste un point difficile à l’ouest, où nous avons à faire à des groupes extrêmement armés. » Dans l’Ouest : les islamistes lancent une contre-offensive Les groupes islamistes ont pris lundi la ville de Diabaly, située à environ 400 kilomètres au nord de Bamako, dans une zone sous le contrôle des autorités maliennes, a-t-on appris auprès d’un responsable de la sécurité malien. « Ils sont venus de la frontière mauritanienne, où ils avaient été bombardés par l’armée française », a déclaré cette source. Jean-Yves Le Drian a confirmé la chute de cette ville. « On savait que le nœud, l’essentiel allait se passer vers l’ouest, a assuré le ministre de la défense. C’est vers l’ouest que nous avons bombardé cette nuit et c’est vers l’ouest aujourd’hui que se passent les combats les plus importants », a-t-il expliqué. « Les forces des groupes terroristes sont exactement celles qu’on prévoyait. Ils sont lourdement armés. Ils sont très déterminés, ils sont très organisés. On le savait », a affirmé M. Le Drian. Les rebelles du Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest, paraissent déterminés. Omar Ould Hamaha, porte-parole du mouvement, surnommé le « barbu rouge », a déclaré lundi sur Europe 1 que la France venait d’ouvrir « les portes de l’enfer ». L’armée française a de nouveau bombardé lundi, pour le quatrième jour consécutif, les positions de djihadistes, dans la ville de Douentza, à 800 km au nord de Bamako, mais les combattants islamistes avaient déjà fui la ville. « Des avions ont bombardé lundi, plusieurs fois, le quartier général des islamistes de Douentza. Il a été détruit, mais les islamistes n’étaient pas sur place », a déclaré à l’AFP un habitant, dont le témoignage a été corroboré par d’autres témoins. La veille, l’armée française avait bombardé, pour la première fois, les positions islamistes dans le Nord, à Gao et à Kidal, visant des camps d’entraînement et des dépôts logistiques. Plus de soixante djihadistes ont été tués dans la seule ville de Gao et sa périphérie, ont déclaré lundi des habitants et un responsable de la sécurité. « La nuit, les islamistes qui sont restés cachés dans les maisons sont sortis pour prendre les corps de leurs camarades », a déclaré un habitant joint par téléphone de Bamako, et dont le témoignage a été recoupé par d’autres habitants. « C’est surtout au camp militaire de Gao qu’il y a eu des morts. Les islamistes ont été surpris en pleine réunion. Il y a eu beaucoup de morts », a-t-il ajouté. « Ils ont perdu énormément en logistique et des hommes. Le chiffre de soixante victimes n’est pas du tout exagéré à Gao. Le bilan est même certainement plus élevé », a précisé un responsable régional de la sécurité. Un porte-parole d’Ansar Dine, Abou Dardar, interrogé par l’AFP, a refusé de donner un bilan des raids français. Selon deux témoins, des jeunes de Gao se sont réunis pour « fêter discrètement » la défaite des islamistes en fumant en public, bravant un interdit des djihadistes. Les premières images des résultats des frappes aériennes Des Rafales bombardent les camps islamistes dans le nord du Mali « Il y a eu une dizaine de frappes, dans Gao et près de Gao. Toutes les bases des islamistes ont été détruites », a déclaré à l’AFP un habitant contacté par téléphone. « Nous voyons la fumée sortir du camp. Il n’y a pas un seul islamiste aujourd’hui dans la ville. Ils ont fui », a ajouté un enseignant de la ville. Une source sécuritaire régionale a confirmé à l’AFP que « les principales bases » des islamistes, à Gao et dans sa périphérie, ont été « mises hors d’usage » par les raids français. Quatre avions de chasse Rafale des forces françaises ont conduit dimanche des frappes aériennes près de Gao, dans le nord du Mali, détruisant des camps d’entraînement et des dépôts logistiques des groupes islamiste armés, annonce le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Selon des habitants de Gao et un responsable de la sécurité régionale contactés sur place, les combattants islamistes ont évacué Gao après les frappes françaises. L’aviation française a bombardé dimanche après-midi une importante base islamiste près de Kidal, à plus de 1.500 km de Bamako, dans l’extrême nord-est du Mali, indique une source de sécurité régionale. «Les avions français viennent viennent d’opérer des frappes aériennes dans la région de Kidal, plus précisément à Aghabo», à 50 km de Kidal, indique cette source. Aghabo est une base importante du groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l’Islam). Mali : l’armée française mène des raids dans le nord du pays Les raids aériens de l’armée française en cours au Mali, pour « liquider » les groupes armés islamistes selon l’expression du ministre de la défense Jean-Yves Le Drian, visent désormais le nord du pays. Selon des sources sur place citées par les agences de presse, des avions français ont bombardé, dimanche 12 janvier, des cibles en dehors de la zone de Konna, où ont lieu les principaux affrontements à l’arme lourde. Les localités de Léré, près de la Mauritanie, et surtout Gao, la plus grande ville du nord, ont été visées.   Un haut responsable du groupe islamiste Ansar Dine aurait été tué dans les combats à Konna selon une source sécuritaire régionale. « Les combattants islamistes ont subi un véritable revers avec la mort d’Abdel Krim dit ‘Kojak' », a affirmé la source sécuritaire régionale à l’origine de l’information. Selon elle, ce lieutenant du chef du groupe islamique Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, a été tué dans les combats qui ont opposé vendredi et samedi l’armée malienne et ses alliés aux jihadistes à Konna, dans le centre du Mali.

Mankeur Ndiaye :  »Le Sénégal enverra 500 soldats au Mali dans les tout prochains jours »

Le Sénégal enverra au Mali 500 soldats  »dans les tout prochains jours », afin d’aider aider l’armée de ce pays voisin à recouvrer l’intégralité de son territoire, a annoncé samedi Mankeur Ndiaye, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

 »Les troupes sénégalaises ne sont pas encore présentes sur le terrain. Elles le seront dans les tout prochains jours. Et le chef de l’Etat (Macky Sall) a décidé d’envoyer un bataillon de 500 hommes, qui vont combattre avec l’armée malienne et tous les autres contingents dépêchés par les autres pays membres de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) et d’autres Etats », a affirmé M. Ndiaye dans une interview diffusée par Radio Sénégal (officielle).

Depuis jeudi, les rebelles islamistes disputent des villes du Centre du Mali à l’armée régulière, après avoir conquis le Nord du pays où ils imposent l’application de la Charia (loi islamique), depuis plusieurs mois. L’effort de guerre auquel contribuera le Sénégal consistera à  »mettre fin aux activités de ces groupes dans toute la bande sahélo-saharienne » et à  »aider aider l’armée malienne à recouvrer l’intégralité du territoire malien », a précisé M. Ndiaye.  »L’objectif, c’est d’expulser tous ces groupes terroristes du Nord-Mali », a-t-il ajouté. C’est de concert  »avec les pays partenaires » que le Sénégal prépare l’envoi de ses soldats au Mali, a-t-il indiqué, faisant allusion surtout aux autres pays membres de la CEDEAO. Une réunion des chefs d’état-major des 15 Etats de la CEDEAO se tiendra mardi prochain à Bamako (Mali), a annoncé M. Ndiaye. Samedi prochain, les chefs d’Etat de cette organisation prendront part à un sommet extraordinaire dont l’objectif sera de  »délibérer sur la situation au Mali », a-t-il encore indiqué. Mankeur Ndiaye a aussi précisé qu »’il n’y a pas eu de rapatriés » sénégalais du Mali.  »Si c’est nécessaire, nous le ferons. Mais, je crois qu’on n’a pas encore décidé de rapatrier les ressortissants sénégalais », a-t-il affirmé, ajoutant :  »Mais, nous invitons au calme et à la vigilance tous les Sénégalais qui vivent et travaillent au Mali. » Aussi a-t-il appelé  »tous les ressortissants sénégalais, dont la présence au Mali n’est pas fondamentale ou essentielle, à penser à retourner au pays en attendant que » le calme revienne dans ce pays. Le Nord du Mali est occupé depuis plus de neuf mois par Ansar Dine, Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), qui sont tous des groupes islamistes. Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi à Bamako, la capitale du pays, et à Kati, pour réclamer des « concertations » sur la transition, la libération des régions du Nord par les islamistes et le départ du président intérimaire Dioncounda Traoré. Ce dernier est au pouvoir depuis le coup d’Etat perpétré par des militaires qui, le 22 mars dernier, ont renversé le président Amadou Toumani Touré. L’armée avait d’abord nié sa présence au Mali Le Sénégal n’a « pas de troupes combattantes » au Mali, où l’armée a lancé une offensive contre des islamistes, a affirmé vendredi à l’AFP un responsable de l’armée sénégalaise, démentant ainsi une information donnée par l’armée malienne. « Nous n’avons pas de troupes combattantes au Mali », a affirmé ce responsable militaire sénégalais sous couvert d’anonymat après que l’armée malienne a annoncé vendredi que des soldats sénégalais étaient engagés contre les islamistes qui occupent le nord du Mali depuis plus de neuf mois. L’information sur la présence de soldats sénégalais avait été annoncée vendredi par le chef des opérations militaires à l’état-major des armées maliennes, le colonel Oumar Dao. « Au moment où nous vous parlons, des troupes venues du Nigeria, du Sénégal et de la France sont en appui à Sévaré (centre) à l’armée malienne. Ces troupes sont arrivées avec le matériel nécessaire pour faire face à la situation », avait-il déclaré au cours d’une conférence de presse à Bamako. Hollande confirme l’engagement de la France au Mali Dans une intervention télévisée, le président français François Hollande a confirmé l’engagement des forces françaises, dont la présence sur le sol malien avait été révélée peu auparavant par des sources militaires maliennes. La CEDEAO autorise l’envoi troupes Le président de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a autorisé vendredi l’envoi immédiat de troupes au Mali, pour épauler l’armée malienne dans son offensive contre les islamistes qui contrôlent le nord du pays, indique un communiqué de l’organisation. « Le Président en exercice, après consultation de ses pairs et conformément à la Résolution 2085 du Conseil de Sécurité, décide d’autoriser l’envoi immédiat des troupes sur le terrain dans le cadre de la MISMA (Force internationale de soutien au Mali) pour aider l’armée malienne à défendre l’intégrité du territoire », selon les termes du communiqué signé par le président ivoirien Alassane Ouattara, qui dirige actuellement la Cédéao. Cette annonce intervient après que l’armée malienne a déclaré que des troupes nigérianes, sénégalaises et françaises sont engagées à ses côtés dans son offensive contre les islamistes dans le centre. Etat d’urgence décrété Le gouvernement malien a décrété vendredi l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire et lancé une contre-offensive avec une assistance de la France, d’autres pays européens et africains. Le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé l’envoi au Mali d’une force africaine de 3.000 membres mais ce déploiement ne devrait pas être effectif avant septembre au plus tôt. Nigeria envoie 600 troupes Dans son communiqué, la Cédéao, qui est composée de 15 nations, a exprimé « sa très vive préoccupation suite à la détérioration de la situation au Mali, et plus particulièrement à la tentative en cours des forces d’occupation terroristes pour prendre la ville de Konna et avancer vers le sud sur les positions tenues par les forces armées maliennes ». La Cédéao n’a pas donné d’autres détails sur le déploiement des troupes. Le Nigeria, où est situé le siège de l’organisation, a promis l’envoi de 600 troupes au sein de cette force. L’armée tente de récupérer Konna L’armée régulière malienne, avec le soutien de ses alliés, a tenté de reprendre Konna, une ville stratégique située près de Mopti (centre) à la frontière entre le Nord, occupé par les islamistes, et les territoires toujours sous contrôle de Bamako. La ville était tombée la veille aux mains des islamistes, qui menacent de continuer leur poussée vers le Sud, après plusieurs heures d’affrontements. Des inquiétudes sont apparues en Afrique de l’Ouest sur les risques que les Islamistes, parmi lesquels Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et les autres groupes criminels du nord du Mali, font peser sur le reste de la région, en raison notamment de possibles liens avec le groupe islamiste Boko Haram qui sévit au Nigeria. Assemblage xalima

12 Commentaires

  1. Aller en guerre contre des combattants au nombre de pas plus de 1500 hommes dont 40 à 50% de gamins de moins de 18 ans qui n’ont reçu aucune formation militaire, me fait même honte ! Comment quelques terroristes en haillons et va-nus pieds mobilisent-ils autant de soldat de la CEDEAO et l’aviation Française ? Qu’en serait-il si le Sénégal, la Mauritanie et le Niger devaient faire face à une grande armée ? Et toutes ces manœuvres franco-Africaines, Américano-Africaines dont on nous a gavés pendant plus de quinze ans n’ont pas abouti à la formation de granges armées d’Afrique Noire ? Et si nous dissolvions nos armées Africaines modernes pour les remplacer en armées de pacotille comme ces combattants juchés non pas sur des chars de combat comme ceux des armées d’Afrique noire, mais sur des pick-up et véhicule tout terrain ? Le Sénégal, par exemple économiserait des centaines de milliards par ans si on entretenait pas une armée de parade qui serait incapable de réduire en miettes quelques gamins illuminés, encadrés par des salafistes qui , faute de s’attaquer à leurs frères Arabes de l’Algérie, de Tunisie, de Lybie ou de Mauritanie, ont décidé d’aller voir du côté des nègres, comme au début du 18ème siècle pour y imposer leur conception de la vie et de la pratique religieuse. La France, la Grande France est venue à notre secours pour éviter que les arabes fondamentalistes ne s’emparent des pays du Sahel, remercions la ! Ces terroristes Arabes sont si bêtes qu’ils ignorent que de la haut, à plus de 3000 mètre d’altitude, les avions Français vont les réduire en pâté au bout de quelques jours et il ne restera plus qu’aux quelques survivants de cette horde de salopards qu’à se replier dans les montagnes beaucoup plus loin vers la frontière avec l’Algérie. On PEUT REGRETTER NEANMOINS QUE NOTRE pays qui se voulait être le fer de lance, la locomotive de l’Afrique de l’Ouest n’ait pas pris les choses à bras le corps pour être aux côtés de la France pour libérer le Mali frère. Quand on veut être une locomotive, encore faut-il se donner les moyens d’avoir au moins son propre charbon pour faire marcher la machine ! Le Sénégal a raté une bonne occasion d’affirmer son leader -shp !

  2. Une honte
    Donc le mali et tous les pays africains ne peuvent rien faire par eux même.
    Dés qu’il ya un probléme on cours se cacher derrière la France et si tout rentre dans l’ordre on recommence à gueuler: indépendance, réciprocité de visas, nous, nous…..patati patata…..
    Dire que ni le mali ni les autres pays ne peuvent même pas arréter quelques bandits perchés sur des jeep et qu’il faut la France c’est tout simplement une honte.
    Il faut être cohérent et respecter la France parceque sans elle n’importe quel quidam avec 12 voyous peut mettre ces prétendus pays en fuite.

  3. Je me souviens des discussions sur la réciprocité des visas et l’indépendance etc.
    Vous devez avoir plus d’occidentaux dans vos états, car ce sont eux que la France vient protéger.
    Imaginez qu’il n’ait aucun français dans ce mali, comment la France peut elle venir vous secourir?
    Parceque l’alibi c’est de dire; nous sommes là pour protéger nos ressortissants etc.
    En tant qu’africain j’ai honte de voir que plus de 15 états réunis sont mis en fuite par quelques illuminés et qu’il faut un pays, un vrai pays pour envoyer de vrais militaires regler cette affaire.
    Je me demande d’ailleurs pourquoi ces pays ont des armées, ah oui j’avais oublié: c’est pour le racket et la corruption. Parce qu’en face de vrais militaires on demande à ces armées africaines de se tenir à l’écart avant de se faire mal: laissez nous faire, mettez vous à l’écart cela devient dangereux semble dire les militaires français.
    Une honte pour l’afrique.
    Alors ne venez plus me parler de réciprocité de visa ou de quoique ce soit

  4. Je viens juste de regarder la rediffusion du journal télévisé de la RTS et les déclarations de notre Ministre des Affaires Etrangère ont semé le doute dans mon esprit. Je m’étais réjoui dès hier quand les chaînes de télévision Françaises nous apprirent que mon pays allait envoyer cinq cents éléments de notre armée Nationale.
    A ma grande surprise, notre Ministre des AF Monsieur Mankeur N’diaye, nous apprend que ces troupes ne seront pas sur le terrain avant la fin du mois, du moins c’est ce que j’ai déduit de ses propos quand il dit que les Chefs d’Etat-major des Armées des pays de la CEDEAO vont se réunir à Bamako le 19 janvier et ensuite il vont préparer cette expédition des troupes Africaines sur le terrain afin d’aider les Maliens.
    Je crains, hélas, que les Africains ne soient pas très sincères dans leur engagement auprès de nos cousins Maliens. Le Gouvernement du Sénégal n’est pas sincère, à mon avis, parce qu’il ne faut pas attendre que la France et les Maliens réduisent au sol et par les airs tout danger en moins de deux semaines pour ensuite venir sur le terrain, sans plus aucun risque en pertes humaines et ensuite plastronner en arborant avec fierté une décoration qui serait décernée par le peuple Malien pour service rendu à la Nation.
    Il ne faut pas jouer avec les gens, soit nos soldats sont aptes à aller combattre au moment où c’est chaud, et que nos « cousins » Français et nos frères Maliens se battent au sol, ou bien qu’ils restent à la maison bien au chaud, par ce temps de froid qui sévit à Dakar, sous les effluves du «Thiouraye Némeli» dont nos femmes ont le secret.
    L’engagement militaire comporte toujours des risques inhérents au métier même de soldats et quand on a peur de la mort, on ne s’engage pas dans ces corps de métier des plus nobles ! Ceux qui sont avertis en matière militaire, savent que dans moins de trois semaines de combat, la vaillante armée Française va écrabouiller tout ce qui a quatre ou deux roues, de Mopti jusqu’à la frontière Algéro-Malienne, et plus de 80% des forces « rebelles » islamistes sera au tapis.
    Si j’avais un conseil à donner à mes frères Maliens, ce serait de refuser toute opération de débarquement sur son sol de forces expéditionnaires venues des Etats de la CEDEAO, pour éviter que ces gouvernements récupèrent les lauriers après le succès des Armées Française et Malienne dans quelques semaines.
    Combien de temps, il avait fallu au Gouvernement du Sénégal pour donner une suite favorable à l’appel du Président Américain Georges Busch pour l’envoi de troupes sénégalaises au Koweït. Cela n’avait pas tardé, en en un tour de main, nos soldats avaient été embarqués, destination le désert, entre le Koweït et l’Arabie Saoudite aux côtés de la pauvre armée du Bengladesh, et même s’ils étaient à mille lieux des combats, le symbole était fort.

  5. bla-bla-bla!!! Rien que du bla-bla!!!
    Qu’ on ne nous parle plus d’ indépendance, ni de défilés militaires! Une indépence qu’ on ne peut ni défendre ni protéger ne reste qu’ un souhait! Et si la France, que je remercie au passage(hé wi!!!) nous racontait les mêmes bla-bla? C’ est à dire qu’ elle enverrait ses troupes « peut-être », « peut-être-sûrement », « un jour », « dans les tout prochains jours », etc…???
    Encore une fois, nos dirigeants, de toute l’ afrique de l’ ouest ont raté l’ occasion de sauver notre honneur!
    Il y a une guerre au Mali, et les premiers à tomber sur le champ d’ honneur sont des soldats francais!!! Honneur à la France et aux francais! Mais, les francais, veulent-ils vraiment de cet honneur? De l’ honneur du déshonneur des ouest-africains? Je ne le crois pas. Ce que je sais, c’ est que j’ ai honte! Profondément honte!
    Indépendance de mes fesses wi!!!

  6. L’intervention de la France ne signifie pas que nos Etats ne sont pas indépendants; La France se doit d’agir car elle est en partie responsable de cette situation, avec son intervention en Lybie de l’année dernière qui a permis aux rebelles islamistes de récupérer des armes et des hommes dans ce pays.
    N’oublions pas que cette zone est immense et désertique; elle fait plus de 5 fois le Sénégal. Une fois controlée, elle est difficile à maitriser. Les rebelles ont profité du coup d’Etat du capitaine Sanogo et de la désorganisation de l’armée malienne pour s’emparer de la zone. Evidemment l’armée n’est ni assez équipée, ni assez expérimentée pour y faire fasse toute seule.
    Quelle armée est plus expérimentée et mieux équipée que l’armée russe (à part les USA)? Pourtant il existe toujours quelques groupuscules de rebelles Tchetchennes dans le caucase; meme si la majorité de ce territoire est sous controle, après des années de luttes.
    C’est pour vous dire qu’il est toujours difficile de faire fasse à une rebellion.
    Alors mes chers amis, faites une contemplation réfléchie de cette situattion, cela vous permettra d)avoir une analyse plus pertinente; car selon moi, cela n’a rien à voir avec l’indépendance etla réciprocité des visas.
    Il est impensable que le Sénégal puisse intervenir seul alors qu’il est régit par les lois et règle,ents de la CEDEAO.

  7. Les touaregs un peuple oublié ; les palestiniens de l’Afrique occidental.
    « Quand l’homme refuse dit non disait Ameth Chekou Toure ».
    Il nous faut un retour obligatoire des enseignements du docteur Cheikh Anta Diop pour remettre l’Afrique a sa nature. Aucune bonne idée réalisable ne nous parviendra de l’homme blanc, mais a nous la responsabilité de relever le défi. Les impérialistes ne feront qu’aggraver la situation, ils sont les responsables du malheur africain….
    Depuis nos indépendances, nous essayons de démarrer le continent malgré toutes nos ressources naturelles et humaines malheureusement, rien ne bouge d’un centimètre. L’Afrique est loin de la Belgique ou Luxemburg des deux siècles passes. Rappelez vous que l’homme est ne en Afrique, c’est une honte de dépendre des autres pour la survie.
    Le peuple touareg existait bien avant le Mali ou le Sénégal, des africains comme nous ayant droit a la vie et un espace de terre comme le reste du monde. (Touaregs : palestiniens de l’Afrique). Les Touaregs sont des habitants du Sahara central (Algérie, Libye) et des bordures du Sahel (Niger, Mali, et Burkina Faso). Ils parlent une langue berbère, Ce sont les descendants des premiers habitants de l’Afrique du Nord. Un peuple oublie par le colonisateur français. L’Histoire de l’Afrique date bien avant l’existence de la France ou des Nations Unies, seule la vérité historique peut remettre l’Afrique à sa forme naturelle. Vive le peuple touareg, oui a la libération et le droit a l’existence.
    Prêt pour la Révolution des Mentalités
    Vive l’Unité Fédérale et révolutionnaire des Etats d’Afrique.
    [email protected]

  8. Tout ceci doit nous éveiller. Nos politiciens doivent se rendre compte humblement que l’Afrique doit se mettre au travail. Quand un pays est pillé par son élite, il n’y a que le scénario du Mali qui guette ceux qui se refusent à cette réalité!
    Les politiciens maliens n’ont eu comme préoccupation que l’argent et le pouvoir. Et voilà maintenant.
    A nous sénégalais, la crise du Mali doit nous interpeller. Un pays doit se mettre au travail et éviter les bla bla comme les anciens politiciens.
    La génération des années 60 doit prendre ses responsabilités hystoriques.
    Wa salam.

  9. Dans ce drame que vivent nos frères Maliens, je me suis surpris à rire en voyant le regard plein d’admiration des soldats Maliens à l’approche des Français . Il faut les comprendre, quand on voit comment il sont vêtus, en comparason avec les Français, on dirait des aliénés comme on en voit souvent dans beaucoup de pays d’Afrique sub-Saharienne. Comment les Gouvernements Maliens qui se sont succédés au Pouvoir n’ont pu leur trouver au moins un bon équipement ? Ce n’est pas une question de moyens financiers, sinon on ne verrait pas les autres soldats du reste du monde en voie de développement dans des uniformes aussi présentables que cellers des pays développés. Mais enfin, comme on dit dans le milieu de la lutte: « Réfêtte N’guemb Niaw Beuré ou Niaw N’gem, réfêtt Beurré, on verra dans quelques jours. MAIS DANS TOUT CA, JE VOUS SIGNALE QUE LUNDI PROCHAIN IL N’Y AURA PLUS UN SEUL COUP DE FEU EN PROVENANCE DES TERRORISTES et nos braves « Diambars » pourront débarquer cool, cool !

  10. sadaga té un vréé sénégalais orgeui ki croit ke le senegal est meilleur partout :football on avé ccru kon été plus fort ke cote divoire ,ke c antaa diop ki a découvert le carbonne 14 et un autre scientifik ki découvert le vh2 lol arrétez way, k
    nous avons la meilleure armée je te rappelle ke nos djambars on passé de sales kard dheure au soudan et si ce nétait po larméé nigériennne je te jure k les djambars auront été massacrés la bas

  11. vrééé nous croyons
    ke le senegal est meilleur partout :football on avé ccru kon été plus fort ke cote divoire ,ke c antaa diop ki a découvert le carbonne 14 et un autre scientifik ki découvert le vh2 lol arrétez way, k
    nous avons la meilleure armée je te rappelle ke nos djambars on passé de sales kard dheure au soudan et si ce nétait po larméé nigériennne je te jure k les djambars auront été massacrés la bas

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