Défier l’autorité de l’Etat, relève sans doute  d’un manque de maturité politique. Par Alioune Ndao Fall

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Nombre de médias nationaux et internationaux  couvrent le procès Karim Wade, ont couvert les évènements à l’UCAD,  et, ont rapporté les accusations grotesques et insensées d’Idrissa Seck, de Samuel Sarr, de Seydi Gassama et de bien d’autres à l’endroit de notre première institution, à savoir : le président de la république.  Si la diffusion du procès de Karim Wade est somme toute normale,  l’acharnement médiatique sur la mort  de l’étudiant Faye,  ou sur l’arrestation de Samuel Sarr, ressemble beaucoup plus à une manipulation des opinions de la population nationale et internationale. Mais est-ce politiquement élégant vis-à-vis d’un Sénégal démocratique et d’un président élu par la plus grande majorité des sénégalais ? Au lieu de condamner cette attitude contraire au droit et au respect des valeurs de la République, nombre d’hommes politiques et autres opposants ont bu du petit lait. S’opposer au gouvernement, à sa politique et à ses projets, est une attitude très normale.  Mais se réjouir et afficher sa satisfaction à la suite de ces malheureux incidents, cela relève du manque de maturité politique. C’est à la limite de l’irresponsabilité. Au-delà de l’attitude de ces hommes politiques, l’on doit condamner aussi avec fermeté l’attitude de certains défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme, de même qu’une certaine presse. Tous ces acteurs de la Cité, doivent comprendre qu’ils ont le droit de critiquer le gouvernement et de demander l’amélioration de leurs conditions de vie, mais ils doivent aussi comprendre qu’il y a des limites à tout et que leur citoyenneté ne donne pas tous les droits. Surtout pas celui de saper l’autorité de l’Etat et par ricochet de ternir l’image de l’Etat et du pays tant à l’intérieur qu’à l’étranger. Il est temps de savoir raison garder, et manifester sa colère dans les règles du droit, sans bafouer l’autorité de l’Etat, sans agression, fût-elle verbale? Taire de telles incivilités reviendrait à laisser la porte ouverte à d’autres dérives qui pourraient encore être bien plus graves. Sous prétexte de faire la promotion de l’état de droit dans le pays, des citoyens n’hésitent pas à recourir à la force brutale pour en contraindre les dirigeants à abandonner tout bonnement le pouvoir (réduction du mandat de 7 à 5ans) ou  à créer la décadence de l’Etat simplement. Tout anti démocratique qu’elles soient, de telles actions sont bien souvent soutenues pas des organisations de défense de la démocratie et des droits humains. Quel paradoxe ! Il y a vraiment lieu de s’interroger sur l’attitude, pour le moins absurde de ces gendarmes des libertés. La promotion de la démocratie pour laquelle ils ne cessent de s’agiter, devrait commencer par le soutien sans réserve de notre régime démocratique que nous envient plusieurs pays à travers le monde. Ils devraient aider le  chef d’Etat issu des urnes à faire respecter son autorité, pour que son programme en cours d’exécution soit enfin visible par tous, en le protégeant contre les perturbateurs et usurpateurs. Mais force est de constater que c’est souvent à leur instigation ou avec leur cautionnement, leur bénédiction que l’autorité de nos gouvernants est bafouée et contestées par des aventuriers. On a du mal à comprendre et à admettre que ces éminents avocats de la démocratie et des droits de l’homme puissent prendre position en faveur d’illuminés sans aucun projet de société en perspective, des bandits de grand chemin, cherchant à prendre le pouvoir par la force tout en sommant les gouvernants dont la première Institution du Sénégal, de faire des concessions manifestement inadmissibles. Une telle attitude ne peut que favoriser le désordre. Et n’importe quel plaisantin, n’importe quel aventurier pourra se permettre de défier ou contester l’autorité  d’un chef d’Etat démocratiquement élu, au nom de la démocratie et des droits de l’homme. La philanthropie n’existe pas en politique. Une action politique ou de portée politique, aussi désintéressée qu’elle puisse paraître est toujours guidée par un intérêt. Maitre Wade et Idrissa Seck le savent bien.

 

Chercher à accéder à la magistrature suprême de son pays est une aspiration tout à fait légitime. Mais on ne peut le faire avec bonheur que si on a l’assentiment du peuple. Cet accord est donné à travers les urnes ou dans certains cas, au moyen d’un mécanisme constitutionnel. La démocratie n’est pas la loi de l’unanimité, le Président Macky Sall en est bien conscient. Lui qui a fait appelle dans la gestion de l’Etat à ses adversaires du 27  février 2012. La démocratie est la loi du grand nombre. Tout le monde n’est pas obligé de donner son suffrage à un candidat. Mais dès l’instant ou la majorité a porté son choix sur lui, alors il devient l’élu de tous jusqu’à la prochaine élection. Chacun doit accepter de se soumettre à lui, quelles que soient son appartenance politique, ethnique et ses convictions  religieuses.  Il est malhonnête de faire croire à l’opinion nationale et internationale, que sous le magistère du président Macky Sall, un élu, un cadre nommé à une haute fonction, est considéré comme seulement un  de ses partisans. Par conséquent, ses adversaires et les leurs se croient dispensés de lui obéir et de l’aider à accomplir sa mission. Pire ils sont prompts à s’opposer  à tout ce qu’il fait à le critiquer de façon systématique et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour empêcher  la réussite de sa mission. Ce n’est pas cela  la démocratie. Un élu, qu’il soit Maire, Député, Sénateur ou Président de la république n’a pas été élu pour s’occuper de ses propres affaires, de sa famille, de sa tribu ou de son parti, il a une mission d’intérêt général.  En le bafouant et en travaillant à le faire échouer, on lui fait sûrement du tort dans la mesure où on l’empêche d’honorer ses engagements vis à vis du peuple souverain et de justifier son élection. Mais bien souvent les populations sont les vraies victimes des mauvais coups qu’on porte au président élu. Les opposants politiques s’imaginent que le fait de s’être proclamés défenseurs de la démocratie et des droits de l’homme les dispense d’obéir aux autorités du pays. Qu’ils doivent  avoir le droit de se comporter à leur égard avec insolence et désinvolture, oubliant qu’en agissant ainsi, ils dévaluent gravement le «fauteuil » convoité, qu’ils banalisent  et affaiblissent du même coup  un pouvoir qu’ils cherchent à prendre. Par-delà les considérations patriotiques, ceux qui agissent ainsi donnent d’eux-mêmes l’idée d’un être humain  insensé qui prie ou manoeuvre pour que le navire dans lequel il se trouve fasse naufrage, pour la simple et ridicule raison qu’il n’apprécie pas son capitaine. Quand un chef d’Etat conduit son pays dans le chaos parce qu’il est incompétent ou parce qu’on lui met des bâtons dans les roues, c’est tout le pays qui en souffre. Il n’est même pas sûr que lui-même en pâtisse, car il a les moyens de se mettre à l’abri. Suivez mon regard. Une chose est d’être applaudie, une autre est d’être cru. Les comédiens même peu talentueux, sont toujours ovationnés lorsqu’ils sont sur scène, mais  cela ne signifie pas que les spectateurs qui les regardent et qui les écoutent croient à tout ce qu’ils disent. Le peuple souverain du Sénégal n’est pas dupe et a une culture très avancée de la démocratie. Cette culture est fondamentale pour l’avenir de la nation et indispensable pour notre développement en tant que pays et pour l’épanouissement de nos populations. Ce Sénégal là, n’a pas l’intention de sombrer dans les abîmes.

Alioune Ndao Fall

Secrétaire National chargé de la Diaspora Apr.

7 Commentaires

  1. Après la sortie du consul de Marseille qui continue de faire des dégâts, voici que Alioune Ndao Fall, ambassadeur du Sénégal au Cameroun s’en prend aux organisations des droits de l’homme.
    Vous pouvez le vérifier vous même car l’homme à peur de signer ambassadeur. On aura tout vu sous Macky des consuls et des ambassadeurs qui passent leur temps sur Facebook et sur le net.
    Cet ambassadeur qui manque à ses obligations n’a t’il pas autre chose à faire? Non , ce n’est vraiment pas sérieux tout cela.

  2. Chers amis vous croyez ce type merite qu’on s’attarde sur lui
    Vous voyez depuis le mois de juillet la horde de l’APR crie sous tous les toits C’EST PARCE QU’ILS ONT PEUR ILS SAVENT QU’ILS SONT HONNI PAR LES SENEGALAIS C’EST PAS A CAUSE DE L’OPPOSITION OU DE LA PRESSE ENCORE MOINS DES ORGANISATIONS DES DROITS DE L’HOMME MAIS LA FAUTE EST DE LEUR INCOMPETENCE ET DE LEUR INCAPACITE A FAIRE LE JOB POUR LEQUEL ILS ONT ETE ELUS
    Maintenant ils cherchent des excuses des boucs emissaires que de diversions inutiles ds articles insultants su Idrissa Seck ou Abdoulaye Wade des emenaces a des journalistes ou des defenseurs des droits de l’homme tout est bon pour se donner bonne conscience devant l’echec mais cela ne DERANGE PAS LE PEUPLE QUI ATTEND AVEC PATIENCE LE MOMENT VENU POUR METTRE FIN A CETTE FARCE DE GUIGNOLS COMME CE ALIOUNE DAO FALL

  3. Comme tu l’a dis quand un chef d’Etat conduit son pays dans le chaos parce qu’il est incompétent,vous voulez que les gens attendent qu’on arrive au chaos pour réagir? si mr sall conduisait sa maison,personne n’aurait rien à dire,mais il conduit notre pays,nous n’allons pas le laisser nous conduire dans le chaos

  4. Vouloir garder son poste tout en insultant de vaillants opposants est fort de café !!! L’institution dont vous prenez la défense a été dévaluée par l’incompétent qui nous sert de président aujourd’hui ; il n’est qu’une coquille vide , les 65% de votants qui lui ont donné leurs cartes ne l’ont pas fait par adhésion à sa politique mais juste pour faire partir wade , il faut le comprendre . N’eut été l’entêtement de wade à briguer un troisième mandat votre mentor aurait eu le même score de votants que diouma dieng diakhaté et encore !!!

  5. Qu’il réduise son mandat , comme il en avait pris le ferme engagement ou pas , en 2017 , il y aura forcément des élections législatives qui pourront faire basculer l’assemblée nationale dans l’opposition , leur donnant la majorité des députés , ce qui emmènera à une cohabitation d’où la chute évidente de votre mentor . On voit mal l’orgueilleux cohabiter sans pouvoir réel , comme Chirac et Jospin ou Chirac Mitterrand en France . Vos postes de complaisance d’un népotisme déconcertant ,sont bientôt terminés et fini la bamboula !!! C’est par A ou B que vous allez quitter ce pouvoir et direction rebeuss !!!

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