Des chiffres qui ne trompent pas. Par Sindo

Depuis le tirage du 16 Septembre 2013 qui a vu la bande d’Alain Giresse devoir en découdre avec l’une des meilleures équipes du continent si non la meilleure (la Côte-d’Ivoire en l’occurrence) pour le compte du dernier tour qualificatif de la Coupe du Monde 2014 zone Afrique, la majorité de la presse sénégalaise (surtout celle en ligne) rivalise de titres basés sur des spéculation et autres déclarations á chaud pour galvaniser, pour vendre l’affiche tant attendue. Même si la tendance analytique est de vouloir peindre les ivoiriens comme craintifs et méfiants de nos Lions, ne nous leurrons pas et n’ayons pas peur  de le dire tout haut: sur le plan du vécu, de la constance, de l’expérience, du jeu, des chiffres, de la valeur intrinséque les Lions ne sont pas du tout au niveau des Éléphants. Ajouter á cela qu’il faudra un authentique exploit pour aller au Brésil au détriment des partenaires de capitaine Drogba. Un adversaire qui ne réussit presque jamais aux Lions en compétitions officielles. L’histoire des doubles confrontations entre les sélections nationales des deux pays  est largement favorable aux Éléphants. Sur 19 confrontations officielles depuis la première en Décembre 1961 aux Jeux de l’Amitié d’Abidjan jusqu’aux éliminatoires de la CAN 2013, la Côte d’Ivoire compte un envieux bilan de 12 victoires, 3 nuls et 4 défaites. De tous les adversaires contre lesquels le Sénégal a livré plus de 10 matchs, la Côte d’Ivoire est celui qui lui réussit le moins en bilan comptable (31,5% ) devant l’Egypte (31,82%) l’Algérie et le Ghana (34,38% respectivement). 3 fois sur quatre le Sénégal perd toujours contre la Côte-d’Ivoire. En plus de l’envie de vouloir participer á la première Coupe du Monde de leurs carrières, pour les co-équipiers de Momo Diamé si compétiteurs ils sont, statistique ne saurait être plus motivante que celle qui vous donne perdant sans coup férir. Dans les semaines á venir Xalimasn vous proposera de passer au crible et en statistiques cette double confrontation ô combien importante pour l’avenir de ces deux sélections. L’une (la Côte-d’Ivoire) de Sabri Lamouchi en quête d’une énième rachat aprés moults déceptions, et l’autre (le Sénégal) en quête de renaissance après une si longue descente aux abysses de l’anonymat (2002-2012)  en matiére de résultats probants. Plus que des déclarations et des envolées lyriques ou délirantes, pour les Lions d’Alain Giresse il faudra faire montre de beaucoup de solidarité, d’engagement, d’abnégation, d’envie, de discipline, d’intelligence, avoir du gnac, de la grinta et autre fighting spirit durant les 180mn de cette double confrontation. Pour caresser l’espoir d’égaler ou de supplanter les dates du 15 Septembre 1985 (Sénégal-Zimbabwé 3-0)  du 7 mars 1986 (Égypte-Sénégal 0-1), du 12 Juillet 2001 (Sénégal-Maroc 1-0), du 31 Mai 2002 (France-Sénégal 0-1) au panthéon des hauts faits de la sélection nationale de football . Rendez-vous avec l’histoire. Avec détermination et, dans l’humilité.