Dialogue national: Oumar Sarr évoque le cas Karim, Macky esquive

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Le dialogue national proposé par le président Macky Sall a débuté comme prévu ce samedi 28 mai, deux mois après le « oui » au référendum constitutionnel. 15 points de réformes constitutionnelles vont être discutés. Mesure phare : la réduction du prochain mandat présidentiel de 7 à 5 ans. Parmi les autres mesures: un statut au chef de l’opposition, un droit à un environnement sain, ou bien encore la création de sièges de députés pour les Sénégalais de la diaspora. De nombreux partis politiques ont décliné l’invitation à débattre. Le principal parti de l’opposition, le PDS d’Abdoulaye Wade, a lui fait volte-face a la dernière minute pour annoncer sa participation aux discussions.

Macky Sall, suite à la victoire du « oui » au référendum en mars dernier, veut désormais mettre en route les 15 points de la réforme constitutionnelle et également discuter de santé, d’éducation, de sécurité. Samedi 28 ma, le chef de l’Etat a réuni autorités religieuses, représentants de la société civile, acteurs politiques.

Si certains ont boycotté cette cérémonie, elle a néanmoins permis aux participants de faire des propositions concrètes et de poser les grandes lignes du débat.

Hymne, salle des banquets de la présidence, drapeau vert jaune rouge en fond de salle. Pour Macky Sall, ce dialogue est essentiel. Et malgré les tensions, malgré les absents comme le mouvement citoyen Y’en a marre, le chef de l’Etat à chercher à réunir. « Au-delà de nos différences et de nos divergences, nous avons ne commun le Sénégal. La révision constitutionnelle apporte davantage de sécurité à notre régime politique. »

La diversité des intervenants a entrainé des prises de parole, souvent en wolof, sur toutes les thématiques. Santé, éducation, droit de grève, décentralisation : une foire aux propositions.

Très attendu, Oumar Sarr, secrétaire général du PDS, le parti d’Abdoulaye Wade accepte ce dialogue et souhaite que le dossier Karim Wade soit débattu. « Nous pensons qu’il est injustement en prison, nous allons donc demander pour que le dialogue national ait un sens, qu’on libère les prisonniers politiques. »

Macky Sall n’a pas fait référence à Karim Wade, pour le président, les priorités sont la mise en place des députés de l’étranger, le statut de l’opposition, ou encore le fonctionnement de l’Assemblée nationale car les législatives auront lieu l’an prochain.

Macky Sall estime que le dialogue peut aussi amener la paix en Casamance. « C’est également au moyen d’un consensus national, que nous poserons les premiers jalons d’une paix définitive en Casamance. »

C’est désormais le ministre de l’Intérieur, Aboudlaye Daouda Diallo qui a la lourde tâche de mettre en application toutes ces idées, toutes ces propositions avec un objectif principal : mettre en route la réforme constitutionnelle.

Est-ce une volonté de transparence de Macky Sall ? La population pourra suivre ce dialogue qui sera diffusé, en direct, à la Télévision nationale.

La classe politique divisée ?

Ce dialogue sur des « questions d’intérêt national », selon l’intitulé officiel, n’a pas l’adhésion de toute l’opposition, mais le PDS, le parti de l’ex-président Abdoulaye Wade et aujourd’hui principale force de l’opposition, a accepté la main tendue du président Macky Sall.

Ce revirement est un petit coup de tonnerre au Sénégal. En effet, depuis 2012, date de l’élection de Macky Sall, le parti n’a jamais accepté de dialoguer. Le dossier Karim Wade ou encore les incarcérations de militants du parti empoisonnent au quotidien la vie politique.

Aussi, le PDS y va, oui, mais complètement divisé. La sortie du Q.G., vendredi soir, a été particulièrement mouvementée. A la demande du chef du parti, Abdoulaye Wade, qui est en France, le PDS participe, mais avec des réserves, c’est-à-dire pour discuter des grandes questions nationales et non pour discuter de la réforme de la Constitution. Ce dossier est pourtant au cœur de ce dialogue national.

Est-ce un coup politique ? Une véritable volonté de jouer le jeu démocratique ? Il faudra voir si le PDS claque la porte ou bien s’il s’installe dans la durée dans ce dialogue qui a été boycotté par des poids lourds comme Idrissa Seck ou encore Malick Gakou.

Des discussions concrètes s’engagent, en tout cas, ce lundi à 16 heures, heure locale, et ce premier face à face va permettre de clarifier les positions de tous ces acteurs.
RFI.FR

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