Diplomatie: Wade plus flamboyant que Macky Sall

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La diplomatie telle qu’il la conçoit est à mille lieues de celle d’Abdoulaye Wade. Macky Sall ne se rêve pas en cador sous-régional, il n’est pas aussi flamboyant que son prédécesseur. Mais la discrétion n’empêche pas l’efficacité.
Avis de tempête sur le sommet de la Francophonie, le 29 novembre, à Dakar. Alpha Condé est là, mais il ne pardonne pas à Macky Sall sa décision du 21 août. Ce jour-là, pour contenir l’épidémie d’Ebola, le chef de l’État sénégalais a décidé de fermer la frontière terrestre entre leurs deux pays. Poignées de main furtives, visages fermés…
Le président guinéen est furieux et ne le cache pas : dans son discours à la tribune, il ne prononce pas une seule fois le nom de Macky Sall, qui est pourtant l’hôte du sommet. Il faudra tout l’entregent de l’ancien président Abdou Diouf pour que, le 1er décembre, les deux hommes acceptent finalement de déjeuner ensemble au Palais de la République, à Dakar.
« Je comprends que cette décision [de fermer la frontière] ne plaise pas aux Guinéens, explique aujourd’hui le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye. Mais quand l’Organisation mondiale de la santé [OMS] a dit que la maladie était devenue incontrôlable, nous avons voulu protéger les gens qui vivent au Sénégal. Nous avons prévenu nos voisins guinéens. Les deux présidents se sont parlé plusieurs fois. Et aujourd’hui, le Sénégal s’apprête à envoyer une mission ministérielle à Conakry en vue d’une réouverture progressive. La preuve que nous sommes solidaires, c’est que nous avons versé 1 million de dollars [près de 807 000 euros] dans le fonds créé par la sous-région contre Ebola. »
Une grosse erreur diplomatique
Pourquoi le Sénégal verrouille-t-il encore sa frontière avec la Guinée, alors que le Mali la laisse ouverte ? « La politique nationale est prioritaire, explique Mankeur Ndiaye. Le président a été élu [et bien élu, avec quelque 65 % des voix] pour répondre aux aspirations du peuple. Au quotidien, il se bat d’abord pour le Plan Sénégal émergent. Il ne va pas se jeter corps et âme sur les dossiers internationaux. »
Alors l’opposition peut protester. Souleymane Ndéné Ndiaye, le dernier Premier ministre d’Abdoulaye Wade, peut même lancer : « Après l’arrivée d’Ebola, le premier devoir du président sénégalais, c’était de se rendre à Conakry, comme l’a fait François Hollande. En n’y allant pas, il a commis une grosse erreur diplomatique. » Macky Sall s’en fiche. Le jour où il a fermé la frontière, il en a mesuré les conséquences. Mais il s’est dit : « Les Sénégalais d’abord. »

Qu’il est loin, le panafricanisme cher à Abdoulaye Wade. Fini l’époque où le pays se sacrifiait pour ses voisins. En 2007, le Sénégal s’était porté candidat à l’un des dix postes de membres non permanents au Conseil de sécurité de l’ONU. De l’avis général, c’était son tour. Mais le Burkinabè Blaise Compaoré avait alors demandé à son « frère » Abdoulaye Wade de lui céder la place. Et le président sénégalais de l’époque avait accepté. Pourquoi ? « Parce que c’était la conception de Wade, commente aujourd’hui Mankeur Ndiaye. Pour lui, le Burkina Faso ou le Sénégal, c’était pareil. Pourvu que ce soit un pays africain. » À présent, le Sénégal se porte candidat pour un siège au Conseil en 2016-2017. Et il ne laissera sa place à personne !
Évidemment, cette politique du chacun pour soi ne ravit pas tout le monde. « Où est le leadership de Macky Sall sur le continent ? s’interroge Souleymane Ndéné Ndiaye. Abdoulaye Wade avait une autre dimension. Il a été à l’initiative du Nepad [Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique], et si Macky Sall a pu représenter l’Afrique au dernier G20 à Brisbane [en Australie], c’est justement au nom du Nepad.
Du temps de Wade, rien ne se faisait en Afrique sans que son avis soit requis. » Réplique de Mankeur Ndiaye : « Je rends hommage à ce qu’a fait le président Wade pour le Nepad. Mais de son temps, le Sénégal menait une diplomatie du microphone, de la provocation et de l’arrogance. Tout ou presque était subordonné à son obsession de devenir Prix Nobel de la paix. Aujourd’hui, le Sénégal conduit une diplomatie tranquille, posée. Et l’on peut être à la fois courtois et ferme. » Mais Macky Sall n’a-t-il pas tout de même un problème de leadership, voire de confiance en lui ? « Pas du tout. Si c’était le cas, il ne se serait pas opposé à Wade et ne l’aurait pas vaincu ! Mais il est vrai que le succès du dernier sommet de la Francophonie va renforcer son leadership. »
>> Lire aussi : carton jaune pour Macky Sall
Macky Sall veut-il vraiment exercer un leadership en Afrique ? Apparemment, oui. En juin 2013, il a manifestement été très fier de recevoir Barack Obama, qui avait choisi le Sénégal comme première étape de la grande tournée africaine de son second mandat. Et il a su en tirer des dividendes. En août dernier, au sommet de Washington, les États-Unis ont choisi le Sénégal pour faire partie des six pays africains qui vont bénéficier d’un fonds annuel de 110 millions de dollars en faveur des opérations de maintien de la paix.
Le problème, c’est que le président sénégalais n’accepte pas toutes les servitudes d’un tel leadership. La preuve, cette frontière fermée avec la Guinée. Peut-être aussi son peu d’empressement à s’occuper du Burkina Faso. « Après la chute de Blaise, il n’a accepté d’être médiateur que par défaut, reconnaît l’un de ses proches. Au sommet d’Accra, le 6 novembre, le président ghanéen cherchait un chef d’État francophone crédible. Alassane Ouattara était trop impliqué. Il ne restait plus que lui ! » Néanmoins, tous s’accordent à dire qu’à Ouagadougou, Macky a fait le job. Accompagné du constitutionnaliste sénégalais Ismaïla Madior Fall, il a poussé les parties burkinabè au compromis et convaincu la communauté internationale de ne pas sanctionner le nouveau régime de transition. « Fini la diplomatie flamboyante et désordonnée de Wade, résume l’historienne Penda Mbow, la représentante personnelle du chef de l’État sénégalais auprès de la Francophonie. Aujourd’hui, l’heure est à la discrétion et à l’efficacité. »
300 experts en stratégie militaire dans un forum à Dakar
À force de discrétion, il arrive à Macky Sall de laisser passer les trains. En février dernier, lors d’un minisommet à Nouakchott, les présidents de Mauritanie, du Mali, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad ont créé un « G5 du Sahel » pour coordonner leurs politiques de sécurité et de développement. Macky Sall s’en est trouvé fort dépité. « Nous n’avons été ni informés ni conviés, déplore son ministre des Affaires étrangères. Or, on ne peut pas extirper le Sénégal du Sahel. La preuve, c’est que l’envoyée spéciale du secrétaire général de l’ONU pour le Sahel vient de s’installer à Dakar.
Si certains pensent qu’ils peuvent monter une telle organisation sans nous, nous leur souhaitons bon vent. Mais je crois que d’autres ont compris que nous serons plus forts ensemble. » Aujourd’hui, le Sénégal contre-attaque. Ce 15 décembre, la capitale sénégalaise accueillait quelque 300 experts en stratégie militaire dans un ambitieux forum – le premier du genre sur le continent. Objectif : faire de Dakar le Davos de la sécurité en Afrique.
« Guinée, Mali, Mauritanie… La politique de bon voisinage pourrait être meilleure », estime l’éditorialiste Babacar Justin Ndiaye, du site d’information dakaractu.com. Deux exceptions tout de même. Depuis la dernière présidentielle en Guinée-Bissau, Dakar a beaucoup fait pour le retour dans l’Union africaine de ce pays victime de putschs à répétition. Et avec la Gambie de l’imprévisible Yahya Jammeh, il y a une embellie.
La preuve, un projet de pont au-dessus du fleuve Gambie pour relier plus facilement Dakar et Ziguinchor ; et surtout, bien entendu, l’apaisement sur le front casamançais. Il est vrai que, pour Macky Sall, les affaires gambiennes relèvent avant tout de la politique nationale. « En fait, le rôle de grand sage de l’Afrique ou de cador, ça n’intéresse pas Macky, confie l’un de ses proches. Depuis la chute de Blaise, il y a une place à prendre. Mais pour l’instant, ses priorités sont ailleurs. »

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7 Commentaires

  1. Une reflexion subjective qui est bien loin de la realite.
    Pour bien comprendre la diplomatie de Wade,il suffit de voir ce que Wade lui meme est devenu après ses mandats,son combat dans l’opposition 25 ans Durant.
    En 12 ans,il est alle exactement en sens inverse de tout ce que decrit cet article.
    Son role en 2002 a la Conference reunie par la Diaspora Noire,son role la meme annee au G8 en Italie,et pour terminer celui de Benghazi,font que Wade avait confondu son parti le PDS et l’Afrique.
    Le leadership qu’il revendiquait et qu’il na jamais eu ,l’a pousse a avoir des relations compliquees avec ses voisins immediats,ivoirien,guineen,malien,burkinabe,etc
    Ne parlons pas des americains,francais et autres.
    Ce qu’il faut dire,cest qu’on a pas des chefs d’états,mais des valets de l’occident.
    Wade est une parfaite illustration de cela.
    Ils sont tous pareils et ne sont la que pour leur famille et clan.
    Wa Salam

  2. Ce régime qui se gausse d’avoir réussi l’organisation d’un Sommet de l’OIF me fait marrer. Quel manque d’ambitions pour ne pas dire de vision ! En dehors des symboles (recevoir à Dakar un tel ou un tel), ces nullards n’ont rien fait en diplomatie. Qu’ils mettent sur la table leur bilan en matière de diplomatie économique. Je ne parle pas de verbiage creux ! Rien qu’à voir le profil cadre-manioc (par hasard tous de l’APR) de ceux qui animent les Bureaux économiques, on a u e idée du résultat qui sera proche de ZERO !

  3. Les orientations politiques de Wade que la presse veut enterrer.
    A la prise de pouvoir en 2000, l’un des premiers actes a été la réorientation vers de nouveaux partenaires économiques. Et c’est ce que avait donné le choix de la Chine Mère sur la petite Chine dite Taïwan. En réponse à cette réussite la presse a créé la bulle médiatique des 7 milliards de Taïwan. En vérité le but était de salir une belle décision. Mais pour qui connait les actionnaires de cette presse cela n’est pas une surprise. L’Occident tient le monde par les médias. Et rien d’autre. Les médias sous toutes ses formes, le cinéma inclus, sont leurs armes. Les médias ne sont pas des entreprises productrices de plus values. Et pourquoi alors des dits capitalistes investissent des milliards sur des médias ? Parce que ce sont des outils de dominations, des outils magiques de colonisation des cerveaux. J’ai fait le parallélisme entre Hollywood (Bois de Houx, baguette de houx, baguette magique) et le travail des médias sur les consciences. Par des milliers de films sur le Viet Nam les mots « anciens du Viet Nam » sont devenus synonyme de héros et non de soldat qui a quitté le Viet avec une défaite. C’est comme ça que cela fonctionne. La modification de la perception des cerveaux par la baguette magique du cinéma de Hollywood. Pourquoi le choix de la Chine Mère ? Parce que c’est la première puissance mondiale à la date d’aujourd’hui. Je sais que beaucoup de cerveaux sont formatés de sorte que cette vérité fait rire certains. Mais je donne juste trois indications : – Le FMI outils des US, par excellence, a reconnu que la Chine sera la première puissance en 2014. Face à l’évidence, il leur fallait des subterfuges. La vérité est que la Chine l’est depuis 1998. – Lorsqu’en 2011 les USA pataugeaient dans une dette de 250 000 milliards qui avait poussé Obama à négocier avec le Senat le droit de hausser le plafond de la dette, la Chine avait une réserve d’argent non utilisé de 800 000 milliards. – La population des USA est de 250 millions d’habitants, le nombre d’ingénieurs chinois diplômés est de 300 millions. Le nombre d’ingénieurs chinois est supérieur à la population US. La deuxième puissance que la réorientation de Wade a visée est l’Inde. Pourquoi l’Inde ? Parce que l’Inde est une puissance qui, à elle seule, est plus développée que la totalité de l’Europe. Et cela dans tous les domaines, y compris le domaine des armes que l’Occident chérit tant. Je donne une indication : Mittal est le membre d’une famille de riches hindous qui tenait la sidérurgie de l’Inde (acier, fer…). L’acier en Europe était dominé par Arcelor qui regroupait la France, l’Espagne, Belgique, Allemagne, Luxembourg… Lorsque Mittal eut l’idée de racheter le fleuron de l’acier européen pour l’intégrer à son groupe, toute l’Europe s’y est opposée. Il se déplaça en jet privé en Europe pour tenter de convaincre, personne ne voulut le recevoir. De retour en Inde il mit sur la table une OPA hostile. C’est-à-dire une offre d’achat bon gré mal gré. L’Europe était obligée de lui vendre Arcelor ou de le voir travailler à mener cette dernière en faillite. En 2006, l’Europe céda la mort dans l’âme. Mittal devint ArcelorMittal. Et le grand indien, au lieu de baisser le prix du fer comme l’aurait un occidental s’ils étaient maîtres, augmenta le prix d’achat du fer. Résultat, au Sénégal, aucune ferraille ne traîne par ici. La troisième cible de la réorientation de Wade a été les pays arabes. Les pays arabes sont des pays assis sur des réserves financières. Ce ne sont pas des puissances dans le sens traditionnel pour la simple raison que quand on nait avec une cuillère d’or dans la bouche, la paresse vous pousse à développer l’esprit de loisir plutôt qu’un esprit ingénieux. Mais il n’existe, presque pas, de pays arabe qui n’a pas une réserve financière dite « pour les générations à venir ». Pour un pays sous développé, à la recherche de fonds pour financer ses besoins en investissement, il n y a pas d’orientation stratégique plus judicieuse. Et la conséquence a été un boom des financements à destination du Sénégal. Mais face à cette réussite, une certaine opposition a senti la terre se dérober sous ses pieds. Les sénégalais ont été habitués aux phrases du genre « avant on parlait de millions, maintenant on ne parle que de milliards ». Amath Dansokho est monté en vedette avec des discours du genre « qu’on nous dise d’où vient cet argent », puis « Wade ne doit pas laisser des dettes que les générations à venir ne pourront pas payer ». Puis il est monté d’un cran pour dire que l’argent qui circule au Sénégal vient du blanchissement d’argent de la drogue. Puis quand vint la casse de la BCEAO, en Côte d’Ivoire, avec des journalistes, ils avancèrent que l’argent vient de la casse de la BCEAO. L’enjeu, pour l’opposition et sa presse était de trouver les moyens de faire échouer cette réalité du boom des investissements, du boom des chantiers, il leur fallait fabriquer des bulles médiatiques à même d’éviter au citoyen l’appréciation de cette réussite réelle et visible. Pendant que Dansokho et ses journalistes s’attaquaient à l’origine des finances, Latif Coulibaly et quelques autres se spécialisaient dans la fabrique de bulles sur l’utilisation de ses finances. Il ne serait pas aisé de comprendre le travail de presse fait dans ce sens si l’on oublie que l’installation de nouveaux partenaires, qui nous a valu ce boom financier, s’est fait avec le départ de d’autres partenaires qui n’ont pas digéré les préférences du Sénégal. (Dans une précédente contribution, j’avais expliqué comment la SOTRAC avait été coulé par les français, pour donner un exemple des méthodes de ces partenaires dits traditionnels). La configuration du monde, actuelle, qui en fait un village planétaire ; la suppression par la démocratisation de beaucoup de barrières, surtout législatives ; le déséquilibre des richesses qui regroupe les fortunes entre quelques mains ; toutes ces raisons font que chaque pays cherche à attirer ces fortunes chez lui. Et chaque pays développe des stratégies pour attirer ces fortunes. Au-delà du simple markéting, on est dans le domaine de l’ingénierie financière. Lorsque des pays du monde courent derrière l’organisation des coupes d’Afrique, du Monde. Lorsque ces pays courtisent l’organisation des jeux olympiques et investissent dans des lobbyings pour être élus. Lorsque des pays squattent les allées de l’Unesco pour inscrire l’un de leur site dans le patrimoine mondial. Lorsque des pays investissent dans la conservation de leur faune et flore. Lorsque des pays recherchent l’organisation d’activités culturelles périodiques, c’est toujours dans le but de se faire attractif, de sortir de l’anonymat du milieu des pays du monde. Dans la vision de l’ingénierie financière, les états sont comme des jeunes filles à parer, à enjoliver, pour attirer le soupirant… financier. Ce ne sont que des promotions de l’image extérieure du pays. Vue sous cet angle, les pays cherchent à vendre leur image. C’est dans cette ligne que s’inscrivent les projets culturels des orientations de Wade. C’est dans cette ligne que s’inscrivent la statue de la Renaissance et l’Organisation du Fesman, entre autres. Il n’est pas besoin de rappeler que l’image de la ville de New York est liée à la statue de la liberté, celle de Paris à la Tour Eiffel. Vue sous cet angle poser le problème de priorité est un non sens. Ce serait comme poser un problème de priorité entrer se peigner les cheveux et trouver à manger. Parallèlement à ce besoin de vendre l’image à l’extérieur, il y a l’autre aspect du mythe fondateur.

    • a Diplomatie d’un Etat quel qu’il soit n’est rien d’autre que la mise en œuvre pratique de la politique étrangèreL définie par les autorités de l’Etat. A ce titre il est fréquent de voir les orientations stratégiques d’un Etat changer dans le domaine diplomatique lorsqu’un changement d’autorités intervient a la tête de l’Etat. Et des exemples sont nombreux à travers le monde.
      Ainsi le régime de Wade et celui de Macky n’ont pas les mêmes orientations diplomatiques Mais quelque soit l’ampleur de ces changements il ya des constances inhérentes a la nature du niveau de développement du pays et de son passé. En ce sens les pays subsahariens ont un enjeu de développement qui se reflète sur leur orientation diplomatique .Dans cette logique Wade comme Macky ont orienté la machine diplomatique vers les opportunités de financement. Et tous les deux ont fondé leur choix sur l’intérêt souverain de la nation sénégalaise. Car en diplomatie il ya un principe bien connu qu’un Etat n’a pas d’amis mais des intérêts.
      L’aura de Macky est la suite de celui de Wade sur le plan diplomatique Et ce fait est tout a l’honneur du peuple sénégalais qui a su montrer sa maturité dans la transmission pacifique du pouvoir par des règles démocratiques. Et en politique internationale c’est un aspect qui compte.
      Par contre, quant à la question du leadership, elle est une réalité très complexe car il ne se décrète pas. C’est une réalité sociologique qui tient plus à la nature des choses et de l’envergure naturelle du leader en question qu’a un désir intrinsèque de jouer ce rôle. D’ailleurs la plupart des chefs d’Etat qui ont voulu s’imposer leader en n’ont fait les frais. Et tous ceux qui sont reconnus comme tel ne se sont pas donné toute cette peine pour le devenir.

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