La prochaine audience de Dominique Strauss-Kahn, prévue le 1er août, a finalement été une nouvelle fois repoussée au 23 août.
Dominique Strauss-Kahn reviendra-t-il devant le juge Michael Obus ? La question ne se pose pas encore. Mais sa prochaine audience ne cesse d’être repoussée. Initialement prévue le 18 juillet, elle avait été une première fois décalée au 1er août. Nouveau changement de calendrier ce mardi. Le procureur Cyrus Vance Jr a demandé un nouveau report de l’audience de l’ancien directeur du Fonds monétaire international. Les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont accepté ce report.
D’ici là, le procureur devrait poursuivre son enquête malgré les soupçons portés contre l’accusatrice, Nafissatou Diallo. Il devrait décider s’il maintient ou non les charges pesant contre DSK.
Bataille médiatique
La bataille médiatique qui oppose les deux parties ne devrait donc pas faiblir. En début de semaine, la femme de chambre qui accuse Dominique Strauss-Kahn d’avoir tenté de la violer s’est exprimée dans les médias américains. L’Amérique, une fois n’est pas coutume, a découvert le nom, le visage et la voix de celle qui accuse. Un témoignage rare, car il est d’usage aux Etats-Unis que l’identité des victimes présumées de viol ne soit pas dévoilée. « Je n’ai jamais voulu me montrer en public, mais je n’ai pas le choix », s’est justifiée Nafissatou Diallo sur la chaîne ABC. « Elle est attaquée (…) et elle a jugé important de mettre un nom et un visage sur son récit », pour que tout le monde sache qu’elle n’est « ni une artiste du racket ni une prostituée », a argué lundi son second avocat, Me Douglas Wigdor. Le défenseur a, en outre, révélé que sa cliente entendait porter l’affaire devant un tribunal civil.
La réaction n’a pas tardé. Les extraits du témoignage de Nafissatou Diallo, dimanche, sur la chaîne américaine ABC, n’ont manifestement pas fait pleurer à chaudes larmes les avocats de Dominique Strauss-Kahn, William Taylor et Benjamin Brafman.
Les deux juristes ont ainsi dénoncé une attitude « non-professionnelle et qui viole les règles fondamentales du comportement des avocats ». « Le but évident de ce comportement est d’enflammer l’opinion publique contre un accusé dans une affaire criminelle en cours (…) Ses avocats orchestrent un nombre sans précédents d’événements médiatiques et de rassemblements pour exercer une pression sur les services du procureur », ont pesté les avocats dans un communiqué, faisant référence aux manifestations de soutien organisées à Harlem les 10 et 17 juillet dernier.
Par Actu France-Soir
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