Enquête sur la tabac et la pauvreté dans les ménages dakarois: ces chiffres qui interpellent les autorités

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Le Mouvement anti tabac (Mat) du Sénégal a publié son rapport final, à la suite d’une enquête sur l’impact négatif du tabac dans les ménages dakarois. Cette étude réalisée dans les quartiers de Pikine, Guédiawaye, Sicap-liberté, les Hlm de Dakar, Parcelles Assainies, Fass, Médina, Yoff ou encore Keur Massar, a permis de mettre le doigt sur l’impact du tabagisme dans les dépenses familiales.

Ainsi, l’étude montre que la plupart des chefs de ménage enquêtés (58%) dépensent moins de 15 000 francs Cfa par mois en consommation de cigarette alors que 32,4% déboursent entre 15 000 et 30 000 francs Cfa.

Le document souligne que de tels montants grèvent le budget des ménages et créent un déséquilibre dans les dépenses allouées à l’alimentation, à la santé, à l’éducation, au loyer, ses charges connexes et certains imprévus. D’ailleurs, les enquêteurs affirment que même les chefs de ménage enquêtés sont cons­cients de ce déséquilibre. Mal­heu­reusement, confessent-ils, ils sont dans l’impossibilité de sortir de cette situation qui ne contribue qu’à affaiblir leurs revenus.

A propos du nombre de cigarettes fumées durant la journée, les résultats indiquent que plus de 30,4% des chefs de ménage fument moins de 10 battons de cigarette/jour ; 29,2% fu­ment entre 10 et 20 ; et 24% fu­ment entre 20 et 30 cigarettes dans la journée. A côté de ceux-là, 10,4% n’ont pas été en mesure de répondre à cette question, à cause de certains préjugés, selon lesquels le fait de révéler son revenu peut être source de malheur.

Aussi, le document montre-t-il que l’âge pour la première cigarette varie entre 10-13 ans et 16-19 ans. Des tranches d’âge qui représentent respectivement 26% et 26,4% des personnes enquêtées. Par contre, 6,4% d’entre eux ont débuté un peu plus tôt entre 7-10ans, et 9,2% l’ont fait à partir de 22 ans et plus.

Cependant, il est ressorti de cette étude que la majorité des fumeurs veulent arrêter, mais n’ont pas accès à une assistance de qualité. «89,6% des chefs de ménage enquêtés ont tenté d’abandonner la cigarette sans jamais y parvenir. Et cette envie de cesser découle du fait qu’ils ont conscience que le tabac est mauvais pour la santé, épuise leur économie et diminue leur appétit», lit-on.

Concernant le tabagisme passif, plus de 90% des enquêtés sont pour une interdiction totale de fumer dans les endroits publics. Un combat que doivent mener les autorités du pays en rapport avec les recommandations de la Convention Cadre pour réduire le taux de prévalence, surtout chez les jeunes et protéger la population des méfaits du tabagisme.

Par ailleurs, le rapport indique que 20% des jeunes de 13 à 15 ans fument en milieu scolaire. Et que l’environnement dans lequel ces jeunes évoluent, est très déterminant dans leur comportement futur. Leur attitude découlerait en effet, d’un «apprentissage» ou d’un «héritage». Cette pratique reflète leur capital culturel, c’est-à-dire de l’intériorisation de manière inconsciente, d’un ensemble de valeurs, de goûts, de savoir-être, de savoir-vivre, de savoir-faire, incorporés dans le cercle restreint de la famille.
lequotidien.sn

 

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