États-Unis: La Nouvelle-Orléans menacée par la tempête tropicale Barry

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La Louisiane et sa principale ville, La Nouvelle-Orléans, se préparent depuis ce jeudi 11 juillet à d’importantes inondations à l’approche d’une violente tempête tropicale, baptisée Barry. Elle pourrait se transformer en ouragan ce vendredi ou ce samedi et atteindre la côte ce week-end. Le président américain Donald Trump a déclaré l’état d’urgence.

Une partie de la côte de Louisiane a été placée ce jeudi soir en pré-alerte ouragan face à l’avancée de la tempête tropicale Barry. Cette dernière devrait déverser des pluies diluviennes en particulier sur La Nouvelle-Orléans, très exposée aux inondations.

Un ouragan de catégorie 1

Les services météorologiques de la ville située en dessous du niveau de la mer ont encore prévenu d’une « menace d’importantes inondations » due à « de fortes pluies qui pourraient entraîner des crues soudaines et des crues des principaux cours d’eau potentiellement mortelles ».

« Nous prévoyons un ouragan de catégorie 1 lorsqu’il touchera terre, ce qui se produira pensons-nous samedi matin », a annoncé John Bel Edwards, gouverneur de la Louisiane, lors d’un point-presse jeudi en milieu de journée. La catégorie 1 sur l’échelle Saffir-Simpson, qui en compte cinq, affiche des vents d’au moins 119km/h.

« Il va s’agir d’un épisode de pluie extrême », a-t-il averti, précisant que des équipes et des bateaux de sauvetage étaient prépositionnés dans l’État. Si les prévisions se concrétisent, Barry sera le premier ouragan de la saison dans l’Atlantique.

S’organiser et s’entraider

Les autorités ont rappelé que les inondations étaient responsables de 75% des décès lors d’un ouragan. Les habitants de La Nouvelle-Orléans se préparent donc à l’arrivée de Barry, qui devrait toucher les terres dès ce vendredi soir.

« Pendant la saison des ouragans, tout le monde se prépare à affronter les tempêtes. On fait des réserves d’eau et de nourriture à la maison. On garde des bidons d’essence pleins dans les voitures, j’ai l’impression que c’est la même chose tous les ans », raconte Andy Sternard, architecte à la Nouvelle-Orléans.

Sur place, l’heure est à l’organisation et l’entraide en cas de catastrophe. « Hier par exemple, quand il a commencé à pleuvoir de manière torrentielle, mes voisins qui sont en contrebas, ont garé leur voiture dans mon allée et en cas de besoin nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres. Nous avons tous échangé nos numéros », poursuit Andy Sternard.

« Pendant qu’il continuait de pleuvoir hier, tout le monde est descendu dans la rue pour aider à nettoyer les cinq pâtés de maisons inondés. Je pense qu’il y a un réel sentiment de conscience collective par rapport à l’organisation, et à ce que nous pouvons faire », conclut l’architecte.

Souvenirs de Katrina

La Nouvelle-Orléans porte encore les stigmates du puissant ouragan Katrina de catégorie 5, la plus élevée sur l’échelle de Saffir-Simpson, fin août 2005. Les digues avaient cédé sous le poids de l’eau, inondant 80% de la cité et causant un millier de morts sur un total de plus de 1 800 durant la catastrophe.

« Après la tempête, les 10 premières années qui ont suivi l’ouragan Katrina, nous étions marqués jusque dans notre ADN par cet évènement. Cela avait un impact sur toutes nos prises de décision. J’ai toujours choisi d’évacuer quand il y avait des ouragans et les gens se moquaient de moi, ils me disaient « qu’est-ce qui peut t’arriver de pire ? », mais Katrina nous a montré ce qui peut arriver de pire, et c’était terriblement effrayant », raconte Michael Giusti, professeur à l’université de Loyola.

Le souvenir de la tempête Katrina, qui avait dévasté la région en 2005, reste présent dans les esprits. « Katrina était un ouragan monstrueux. Il y avait d’une part les vents chauds du golfe du Mexique qui se sont transformés en un ouragan de catégorie 5 pour ensuite frapper la côte en catégorie 3, mais très puissants », se remémore Michael Giusti.

Les habitants de la Lousiane se préparent aux inondations malgré la faible intensité de l’ouragan attendu. « Ce que nous avons là avec Barry, c’est un faible ouragan de catégorie une. Nous ne pensons pas que dans cette situation, il est nécessaire de fuir ailleurs comme cela a été le cas avec Katrina », conclut le professeur.

Le président américain a déclaré l’état d’urgence à l’approche de la tempête tropicale Barry.

Premières évacuations

Les digues protégeant la ville sont prévues pour une crue de 6,10 mètres. Les météorologues s’attendaient à ce que ce niveau soit atteint samedi matin, mais ils ont revu leurs anticipations à la baisse. Le fleuve devrait culminer à 5,79 m.

La célèbre ville et une large zone autour de l’agglomération ont été placées en état d’urgence aux inondations soudaines jusqu’à dimanche matin. Jusqu’à 50 centimètres de pluie sont attendus par endroits.

De premiers ordres d’évacuation obligatoire ont été lancés ce jeudi en milieu de journée dans plusieurs comtés. Les habitants de La Nouvelle-Orléans sont invités à rester confinés. Des précipitations de 15 à 20 centimètres sont déjà tombées sur l’agglomération, ce qui a provoqué des inondations.

Des sacs de sable protégeaient des pas-de-porte et les autorités avaient lancé dès mercredi un appel aux habitants pour qu’ils nettoient les dispositifs d’écoulement des eaux éventuellement bloqués, soulignant que sinon l’eau pourrait envahir leurs véhicules ou leurs foyers.

Rfi

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