ça suffit ! Place à l’action

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Des sinistrés installés sous des tentes, au nombre de cinq servant de chambres à coucher avec des matelas, du lait, des biscuits, sucre, entre autres aides venant de l’Etat et des voisins. Des habitants, ayant tout perdu dans le sinistre, qui escomptent l’aide de l’Etat et de bonnes volontés pour pouvoir disposer d’un toit. Des stigmates de l’incendie toujours visibles. Au même moment, 31 enfants sont admis depuis la vieille au centre Gindy où ils ont reçu les premiers soins au niveau du dispensaire de la structure en attendant leur suivi par des psychologues pour les aider à oublier la catastrophe. C’est en substance ce que l’on peut retenir, d’une visite à la rue 6X19 de la Médina, 48 heures après, l’incendie d’une maison en «baraque» qui a coûté la vie à neuf enfants dont sept «talibés», dans la nuit du dimanche à lundi dernier.

Avant-hier, à qui mieux-mieux, les différentes figures emblématiques de la classe politique comme de la société civile, rivalisaient d’ardeur pour se faire distinguer. Mais hier, cette valse d’autorités étatiques, administratives et locales, de politiques de tous bords qui venaient compatir à la douleur des familles des victimes et présenter «politiquement» leurs condoléances avait cessé. Des mesures fermes pour que cela ne se reproduise plus jamais ayant été prises verbalement, comme d’habitude quand pareille catastrophe se produit, la page peut être tournée. En attendant qu’un ou d’autres sinistres se produisent quelque part offrant à ces récupérateurs politiques de la matière, la vie va reprendre son cours normal comme si de rien n’était. Dieu nous en préserve ! Car, les victimes, c’est des autres, du bas-peuple. Elles ne sont pas les premières à mobiliser ces médecins après la mort et ne seront peut-être sûrement pas les dernières.

Ce drame qui est survenu, quelques heures seulement après la célébration en grande pompe de la Journée mondiale de la protection civile le 1er mars dernier à Dakar, ne changera presque en rien la situation des nos forces de secours. Non seulement Dakar manque de bouches d’incendie mais, malgré leur «bravoure» et leur disponibilité à mener à bien leurs missions, les agents des sapeurs-pompiers continueront à souffrir du manque d’effectifs et de moyens pour honorer effectivement leur devise qui est : «Sauver ou périr». Que dire de la police et de gendarmerie face à la recrudescence des agressions et meurtres et autres attaques et vols à mains armées que les patrouilles conjointes, même si elles sont salutaires, peinent encore à circonscrire ?

Toujours des mesures verbales, sans issues

Aussi, installations anarchiques souvent sources d’incendie au niveau des marchés, des quartiers spontanés, les centaines de bâtiments menaçant ruine peuvent continuer à être occupés par de «pauvres gens» en attendant leurs démolitions qui ne seront effectives qu’avec leur effondrement. En atteste, rien qu’à la Médina où plusieurs dizaines de constructions sont déjà sur la liste rouge de la protection civile, des effondrements de balcon sont enregistrés à tout moment de l’année avec à la clé mort d’hommes ou des cas de blessures graves.

La liste de ces «bombes à retardement», loin d’être exhaustive, comprend également, entres autres, le marché Sanadaga dont les occupants soutiennent mordicus qu’il n’y a pas péril en la demeure, malgré l’évidence du danger. Les constructions qui continuent de plus belle dans les zones non aedificandi de la banlieue, etc. Quid des bassins de rétention non sécurisés de cette banlieue qui ont déjà englouti neuf enfants au moins sans que les autorités ne prennent des mesures dans le sens attendu ? De même, les cars rapides et autres véhicules de transport en commun, ces cercueils roulants vont continuer à recourir à la surcharge, leur «jeu favori», au nez et à la barbe des agents de la circulation, sans qu’ils soient sanctionné à la mesure de leur faute.

Pis, on a encore en mémoire la plus grande catastrophe de l’histoire de la navigation maritime survenue au Sénégal. Un certain 26 septembre 2002, suite au naufrage du bateau «MS Le Joola» qui avait emporté 1863 personnes (bilan officiel). Tout le Sénégal , d’une seule voix avait dit : «plus jamais ça». Mais le changement de comportement amorcé n’aura duré que le temps d’en finir avec les recherches pour trouver d’éventuels survivants ou d’enterrer les corps retrouvés. Et «rebonjour», le laxisme et le laisser-aller, bref le «masla» (compromis).

Qui se rappelle des victimes de la collision entre un camion transportant du charbon de bois et un bus de transport en commun sur l’axe Kaffrine Koungueul, la nuit du lundi 6 au mardi 7 aout dernier ? Seuls les proches. L’accident avait fait 23 morts et 25 blesses. Ces 23 pertes de trop en vies humaines, par la faute des hommes avait aussi suscité une vague d’indignation surtout de la part des autorités , au point que Mbaye Ndiaye, alors ministre de l’Intérieur, avait effectué le déplacement sur Kaolack en compagnie du ministre chargé du Transport d’alors , Mor Ngom , qui avait préconisé «l’arrêt des voyages nocturnes sur certaines routes…».

Du «plus jamais çà», à travers des actes forts

Les populations qui adoptent des comportements que même la pauvreté, qu’elles mettent en avant comme prétexte, ne peut justifier, ne sont pas exemptes de reproches. L’occupation anarchique de l’espace publique, l’indiscipline, l’incurie… des Sénégalais sont à déplorer. Et ce drame qui «nous interpelle tous, populations locales, autorités locales, autorités nationales, quant à l’établissement humain dans la ville de Dakar» est aujourd’hui « inadéquat, non pertinent». Il est une occasion et une obligation «d’agir tous ensemble, populations, autorités», a martelé le maire de Dakar, Khalifa Sall. Même si tout le monde est responsable dans cette affaire, la part de responsabilité de l’Etat est sans commune mesure. Donc révolu le temps des réactions et place à l’action, à «des mesures très sévères» , comme annoncé par le chef de l’Etat, Macky Sall, et sans calcul politicien pour qu’enfin plus pareille situation ne se reproduise. Bref, «plus jamais çà», d’accord, mais plus que des paroles en l’air, il convient de l’exprimer par des actes forts, quitte à être impopulaires !

sudonline.sn

2 Commentaires

  1. je vend des produits anti cafards anti souris punaise moustique mite puce et mouche très efficace le pot est a 2500fr . une fois applique le produits vous serez débarrasser des vos souris cafards punaises moustiques mites et mouches pour une durée de 2ans d’efficacité garanti et la livraison est gratuite on fait aussi des traitements de désinsectisation et dératisation pour vos maisons bureau jardins etc.. fois .tel 779020511 ou 774247053

  2. Rien ne sera fait, rien.
    Si le Sénégal ou les hommes politiques pouvaient tirer les conséquences de ces catastrophes et réagir, le pays serait un pays developpé.
    Le propre des pays pauvres et sous developpés c’est qu’aucune conséquences ne sera tirée de ces catastrophes, rien ne sera fait, rien. Les gens vont être choqués pendant 2 ou 3 jours et tout le reste reviendra, ce n’est pas la faute des sénégalais d’ailleurs c’est leur condition de pays sous-developé qui dicte cette manière de faire.
    Regardez les déguerpis, tout le monde est choqué, alors que dans un état digne de ce nom les marchands ambulants ne penseraient même pas occuper l’espace public, ici au sénégal cela ne choque personne y compris les autorités politiques et religieuses.
    C’est tristes poue ces enfants decedés, mais rien ne sera fait c’est ainsi et cela a toujours été ainsi, les articles et emissions n’y feront rien.
    Autre exemple regardez les voleurs dans quel pays voyez-vous des gens detourner l’argent public et se voir proposer de garder les 80%?
    Dans quel pays digne de ce nom voyez-vous un marabout demander à l’état de traiter des voleurs avec « yeumandé »?
    C’est triste, mais aucune mesure ne suivra cette catastrophe.

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