Fatou Diop, voyante parle : « Il arrivait que je boive un bassin d’eau en entier »

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Elle a la faculté de percevoir des phénomènes hors de portée des sens naturels, de connaître le passé, l’avenir. Bref, Fatou Diop est une voyante. Il s’agit d’une jeune femme « in », qui vit son temps. C’est pour camoufler ses dons. « A mon âge, je ne veux pas trop me révéler au public ». Pour la sortir de sa cage et la faire parler, il a même fallu que « ses proches négocient, insistent ». Fatou accepte. Et un des siens propose la primeur à votre canard. Aujourd’hui elle parle de sa vie, ses méthodes de soigner les femmes stériles, les déficients mentaux. Et dit : « pour la voyance, ça ne dépend que de mes humeurs ». Fatou Diop a aussi évoqué le cas Selbé Ndom, Macky Sall, son probable second mandat et a donné les raisons pour lesquelles elle ne parle pas de sport comme sa « maman Selbé ». À la découverte d’une belle créature « hors norme ».

« Je récitais le Coran par cœur sans l’avoir appris »

« On m’a internée à l’hôpital pour folie »

« J’abhorre les cauris »

« Je ne fais pas de pronostics »

« Ma rencontre avec Selbé Ndom »

Qui est Fatou Diop ?

Je suis une voyante. Je dois d’abord dire que je n’ai jamais voulu parler dans la presse. J’ai toujours voulu rester dans mon coin et faire mon travail. Mais mes proches m’ont poussé à le faire. Je ne veux pas citer leurs noms. J’ai toujours refusé de m’afficher dans les médias. Je ne saurais même pas vous dire qui je suis. Peut-être si je vous mettais en rapport avec mon père, ou mes proches, ils pourraient vous dire exactement qui je suis. Mais je peux vous dire que la voyance est un don inné chez moi. On dit souvent que la religion (musulmane) interdit la voyance. Mais pour quoi Dieu m’a donné ces pouvoirs ? Ma mère m’a dit que quand j’avais trois ou six mois, un vieillard m’a une fois trouvée à la porte de notre maison et lui a dit : « cette fille risque de ne pas vivre longtemps. Mais si on l’a protège, elle sera très célèbre ». Je pleurais en classe ou je m’absentais quand le maître expliquait. Je n’écoutais pas. Il arrivait que je boive un bassin d’eau en entier. Je le jure. Je vous en donne des preuves. J’avais dix-sept ans et le « Rawane », (son double ?!), me fatigue trop. La première fois que je suis allée chez ma grande sœur qui habite Guédiawaye, personne ne m’a indiqué le chemin. Pourtant je ne m’y étais jamais rendu auparavant. À l’époque, ma mère et moi habitions Soprim. Elle n’en revenait pas. Chez sa grande sœur, le « Rawane » se manifestait péniblement et fréquemment.

Comment se manifeste votre « Rawane ? »

Je ne comprenais rien. Ça venait brusquement. Je faisais des crises. La première fois que cela m’est arrivé chez ma grande sœur, j’ai versé du lait caillé au sol et j’ai commencé à écrire.

Qu’est-ce que vous écriviez ?

Le Coran. Je faisais des « khaatim ». Quand ma mère a vu cela, elle s’est émerveillée parce que je n’avais jamais fait l’école coranique. Je refusais d’aller même à l’école. Je récitais le Coran par cœur. Cela fascinait beaucoup mes parents. Ma famille maternelle est chrétienne. Mais ma mère est devenue musulmane. Quand on a informé ma famille paternelle, elle a demandé à ce qu’on m’emmène à Tengueth, (Rufisque), pour me soigner. On a demandé 700 milles francs à mon père. Il a refusé de donner une pareille somme.

Vous êtes de quelle ethnie ?

Du côté de mon père, je suis léboue. Mais ma mère est d’origine cap verdienne. C’est ainsi que mère m’a internée à l’Hôpital Principal. Elle savait que je ne suis pas folle. Mais elle voulait juste me cacher. Je lui dis : « maman vous m’emmenez à l’hôpital alors que je ne suis pas folle ». Elle m’a dit : « si, tu es folle ». À l’hôpital, chaque fois que le médecin m’injectait une piqûre pour que je dorme, ça ne marchait pas parce que je ne dormais jamais.

Vous avez fait combien de jours à l’Hôpital Principal ?

J’ai duré là-bas. J’ai fait presque un mois.

Et on vous y traitait comme une déficiente mentale ?

Oui comme une folle. Comme si j’avais une dépression. Mais je ne prenais jamais les remèdes, je les gardais toujours quelque part dans mon corps, personne ne pouvait le savoir. Après, je les rejetais quand eux tous sortaient.

Vous les gardiez où précisément dans votre corps ?

Non. Je ne vous dis pas. Ça c’est un secret. C’est le bon Dieu qui m’a donné ce pouvoir. Mais je dois dire que j’en prenais parfois de mon propre gré. C’est quand je suis trop fatigué. Parfois, j’avais besoin de dormir. Les manifestations du « Rawane » me fatiguaient trop. Finalement le médecin a dit à ma mère qu’il va me libérer. Parce que je ne suis pas folle. Il me voyait en train de prier et j’avais toutes mes facultés mentales.

Comment s’appelle ce médecin en question ?

Je vais taire son nom. Je ne vous le dis pas.

Pourquoi ?

Parce que je ne veux pas lui causer du tort. Peut-être que cela ne lui plairait pas. À ma sortie de l’hôpital, j’avais beaucoup grossi. Alors qu’auparavant j’étais très mince. Quand mes proches me regardaient, ils pleuraient. C’est à ce moment-là que j’ai commençais à faire la voyance.

Par quelle méthode faites-vous la voyance ?

Je te regarde tout simplement et je te dis ce que je vois. Ce sont les « Rawanes » qui me le dictent.

Vous n’utilisez pas de cauris ?

Non, mais je peux le faire avec des cauris. Mais mes « Rawane » n’aiment pas ça. Puis c’est interdit par ma religion. Ma voyance dépend aussi de mes humeurs. Un client peut venir et je ne m’occupe même pas de lui. Je ne lui réponds même pas quand il me salue. Je ne veux pas que l’on me supplie. Qu’importe le nombre de milliards qu’on peut me donner. Cela ne m’intéresse pas.

À quel jour ou quelle heure faites-vous la voyance ?

(Elle rit). Cela ne nécessite pas un jour ou une heure précise. Ce que je refuse surtout c’est qu’on me supplie. Je n’aime pas ça. Une anecdote : « je suis une fois allée à Thiès chez un proche. À mon retour, des personnes m’accompagnaient. En cours de route nous avons croisé deux femmes – (elle rit encore et dit rap dafa garaw) Le « Rap » qui m’a possédée est musulman. Il est bien. J’ai dit à l’une d’elle que sa mère est décédée. Et avant qu’elle ne décède, son corps était recouvert de vers. Elle est morte de ça. Et celui qui a fait cela à sa mère, s’il ne demande pas pardon, je jure qu’il va mourir comme ça lui aussi. On lui avait jeté un sort. La femme s’est subitement accroupie et m’a dit : comment, vous me connaissez ? Je l’ai même trompé parce que je ne voulais pas qu’elle sache où j’habite. Mais elle a tout fait pour le savoir. Quand elle est venue, mon père lui a demandé ce qu’elle venait faire chez lui. Ils se connaissaient. Elle lui a dit qu’elle venait me voir. Et elle racontait à mon père les circonstances de notre rencontre et ce que je lui ai dit sur sa mère. Et elle a demandé à mon père qui est ce qui m’a racontait cela. Mon père a souri et lui a dit d’entrer dans ma chambre et de me dire son problème. Vous pensez qu’une personne ordinaire peut faire cela ?

Il s’appelle comment votre « Rap » ?

Je ne vous dis pas son nom. (Elle se marre).

Pourquoi avez-vous décidé de parler dans la presse ?

Parce que j’avais fait de la voyance pour quelqu’un dont je vais taire le nom. Je lui ai dit une chose extraordinaire sur lui. Et il m’a dit : je vais faire ta publicité. Tout le monde va savoir qui vous êtes. Lui et sa femme ont tellement insisté que j’ai fini par accepter avec l’aval de mon père Diébel Diop qui habite à Fadia. Ma mère s’appelle Florence Sémédo. (Elle nous exige de taire le nom musulman de sa mère). Je fais tout ce que je veux avec le Coran. Je l’utilise à ma guise.

Qu’est ce vous pensez de l’utilisation des cauris que vous récusez tant ?

Parce que c’est interdit. Da fa Haram. (Elle insiste). Déjà ce que je porte est banni. (Elle portait une robe et fait des tresses à la mode Rihanna).

Pourtant de grandes voyantes le font, elles sont devenues célèbres aujourd’hui ?

C’est leur destin. Ce n’est pas qu’elles soient mauvaises. Peut-être mes « Rawanes » ne veulent pas que je le fasse. Je connais un grand érudit très respecté qui sait très bien que les cauris sont interdit par la religion musulmane, pourtant il le fait. Moi je connais toutes les méthodes de voyance que je sais très bien faire. Mais je ne les pratique jamais. J’utilise le Coran ou je te regarde et je te dis. Et je vous jure que je n’ai jamais appris ces méthodes de voyance. Mais je sais les pratiquer. Je te jure que si tu me donnais une seule mèche de tes cheveux, je vais tout de suite te dire des choses extraordinaires sur toi. Nous sommes en Afrique. Mais il faut faire très attention quand aux « Rawanes ». Il ne faut pas en abuser surtout en prenant l’argent des gens. Ils peuvent même vous tuer.

Est-ce que vous faites des pronostics dans la lutte ou le sport d’une manière générale ?

Pour dire vrai, non. Je ne le fais pas. Le sport n’est pas mon affaire. Mes « Rawanes » ne le veulent même pas. Je ne parle pas sur la lutte ou sur le sport d’une manière générale. Je suis jeune. Je peux le faire. Mais je vous ai dit qu’il y a quelque chose qui me guide et qui ne m’a pas encore poussé dans le sport. Mon chemin n’est pas dans le sport. Je peux en parler mais je n’en ai pas encore le droit.

Au juste qu’est-ce que vous faites ? Quel est ton domaine de prédilection en matière de voyance ?

Mon domaine, c’est soigner et prédire. J’aide beaucoup les femmes qui restent longtemps sans avoir un enfant. Je peux les soigner. Et si je ne peux pas je le dis. Vous pouvez me tester en envoyant d’autres personnes. Je vous le jure. Je ne triche pas. Mon seul défaut, c’est mon habillement.

Pourquoi dites-vous que c’est un défaut ?

Parce que ce n’est pas bien. C’est interdit. Et je le fais.

Pourquoi vous n’arrêtez pas de vous habiller de la sorte ?

Je l’arrêterai un jour. Je le veux vraiment. Je suis sur la bonne voie. Je sais ce que Dieu a dit dans le Coran.

Qu’est-ce que Dieu a dit sur ce genre d’habillement ?

Le Prophète (Psl) a demandé au bon Dieu de n’avoir jamais pitié d’une femme qui ne couvre pas sa tête. Quand Dieu demandait au Prophète de dire aux femmes de s’habiller décemment. Il ne s’adressait pas uniquement à ses épouses. Mais à toutes les femmes du monde. Alors moi je dois le faire. Parce que je suis musulmane. Mais je n’ai pas un seul « Rawane ». Si je ne le fais, je cours des risques tôt ou tard. Parce qu’il y a d’autres pouvoirs qui devront venir vers moi. Et à mon âge je ne pense pas que je puisse contenir tous ses pouvoirs. C’est la raison pour laquelle je ne peux encore le faire.

Revenez sur ce que vous soignez. Comment vous soignez les femmes ?

J’écris des choses et le leur donne. Ou parfois je peux même regarder une femme et lui dire directement qu’elle va avoir ou pas un enfant. Je soigne aussi des déficients mentaux. Je peux vous donner le numéro de mon père. Je jure qu’il va t’en dire plus. Je jure parfois sur Serigne Touba, et dire à une femme qui n’a jamais eu d’enfant, qu’elle va enfanter et personne n’y peut rien. Mon père est policier et s’appelle Diébel Diop. Ma mère est enseignante. Je ne peux pas leurrer des gens dans ce pays. Ce n’est pas possible. Je soigne aussi ceux qui sont possédés. Mais j’ai arrêté. Parce qu’il y a un grand marabout qui m’avait interdit de faire certaines choses. C’est le marabout qui a converti ma mère à l’Islam.

Et les déficients mentaux ?

Il ne faut pas tout camper sur les déficients mentaux et les femmes. Parce que chaque individu a son problème. Qui vient ici me voir, par la grâce de Dieu je peux l’aider. Ne m’obligez à être trop explicite. Si vous voulez je peux vous mettre en rapport avec des gens qui peuvent vous faire des témoignages. Je n’invente pas ce que je dis. Après je vous donne le numéro de mon père. Vous savez très bien ce que Dieu a dit dans le Coran. Il sait pardonner, aider. Mais ne minimiser pas les gens handicapés.

Est-ce que vous croyez en Selbé Ndom ?

Oui absolument. Elle parle sur le sport. Elle est célèbre et personne ne peut rien contre elle. Elle connait très bien ce qu’elle fait. Et faites attention, Selbé Ndom est très pieuse.

Sur quoi vous vous fondez pour faire un tel témoignage ?

Je l’ai vue une seule fois chez elle. J’accompagnais des proches venus d’Europe pour des consultations. Selbé est une femme ordinaire, simple. Di na lakk niou bary. Elle n’est pas fausse. Elle est véridique. Elle connait le Coran. Si elle ne le dit pas, on ne peut pas le savoir.

Est-ce que vous vous êtes parlé ce jour-là ? Lui avez-vous dit que vous êtes une voyante ?

On n’a pas causé. Mais je l’ai beaucoup observée. Mais je ne lui ai pas dit que je suis voyante. D’ailleurs, je me suis tu comme d’habitude quand je vais voir un voyant, (elle rit). Je suis très jeune pour faire certaines choses. (Elle se marre encore).

Qu’est ce vous cachez ?

Je ne voulais pas parler d’elle. Mais je ne voulais parler de moi. Mes Rawanes le veulent ainsi. Dès fois des gens qui me croisent, se demandent si je ne suis pas Fatou Diop. Mais chaque fois je leur fais comprendre que la Fatou Diop en question est ma cousine. Elle est actuellement à Thiès.

Qu’est-ce que vous pouvez nous dire de la situation du pays, en vous servant de la voyance ?

Cela fait longtemps quand je disais qu’il y aurait du sang dans ce pays. Je l’avais dit à ma tante qui m’a réprimandée. Je lui avais dit en même temps que mon fils qui venait de naître allait mourir sous peu. Après sa naissance, sa beauté m’avait tellement éblouie que je savais qu’il n’allait pas vivre longtemps.

Il s’appelait comment votre fils ?

Cheikhouna.

Son nom de famille ?

Je ne vous le dis pas. Cheikhouna point finale. Vous savez qui m’avait… ? (Elle ne termine pas). Je ne vous le dis pas. (Elle tape des mains et sourit) Qui était votre mari ?

Je ne vous le dis pas. Il fait partie de bons érudits de ce pays.

Êtes-vous toujours ensemble ?

Non.

Pourquoi ?

C’est Dieu qui l’a voulu ainsi. C’est lui qui décide de tout. S’il le voulait, il allait tout de suite vous tuer là où vous êtes devant moi, (…). (Elle s’exclame).

Revenons-en à la situation du pays ?

Dans la vie, on ne peut jamais satisfaire son peuple ou les gens d’une manière générale. Dieu a créé la pluie, la neige, le soleil, la terre. Tout cela pour les gens. Mais ces derniers ne sont toujours pas satisfaits. Ils ne peuvent pas se suffire de ce que Dieu a créé pour eux. Alors une simple personne peut-elle les satisfaire ? Laissons Macky travailler. Il fera ce qu’il veut faire et on verra.

Qu’est-ce que vous voulez dire par là ?

Macky Sall est en train de travailler. Seulement en un an il ne peut pas tout faire. Même Dieu qui est Omnipotent et Omniscient, n’a pas créé ce monde en un seul jour.

Qu’est-ce que vous pouvez nous dire de lui d’autre ? Aura-t-il un second mandat ?

(Elle semble étonnée). S’il plait au bon Dieu. Bien sûr. Si Dieu le veut bien. Il ne m’a pas consulté. J’en sais quelque chose mais je ne débats pas là-dessus.

Dites-nous ce que vous en savez…

J’en sais quelque chose mais dans la vie quand on est posé et calme on peut ne pas avoir des problèmes. Et Macky Sall est très posé. Il est calme. Inchalla, si Dieu le veut, il fera un deuxième mandat. Je ne veux pas trop m’avancer là-dessus.

Le Sénégal joue l’Angola ce mois de mars un match capital. Qu’est que vous pouvez nous en dire ?

Jamais vous ne pourrez m’obliger à parler de sport. Ce n’est pas mon domaine. Je n’ai pas encore la permission d’en parler. « Degueur ga bopp yaw ». (Tu es têtu). J’aimerai bien en parler mais je ne peux pas. La célèbre voyante Selbé Ndom a failli être agressée tout récemment.

Que pensez-vous des risques qu’encourent les voyants (es) en quête de célébrités ?

(Elle coupe). Vous pensez que ce jour, ceux qui voulaient l’agresser pouvaient la toucher ? Je vous dis de faire attention. Selbé Ndom a des accompagnateurs (invisibles). Je vous assure qui l’agresse peut le regretter amèrement. Selbé a des connaissances. Que quelqu’un essaie de l’agresser. Faisons attention avec cette dame. Barké salatoul Fatiha, qui la touche peut le regretter. Est-ce que vous l’avez vu avec un mari ? Vous pensez que cela est gratuit ? C’est une bonne femme. Ce sont ces « Rawanes » qui lui permettent de parler à haute voix de l’arène. N’insistez pas. (Elle s’emporte et commence à parler de la vie de votre serviteur…).

Propos recueillis par Amadou Seck

loffice.sn

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