Guerre des tranchées à l’Ujtl : la Commission féminine demande l’exclusion de Coumba Gaye

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Depuis hier, une nouvelle étape a été franchie dans le bras de fer que Coumba Gaye a engagé contre la direction de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl) présidée par Bara Gaye. Cette fois, c’est la Commission féminine qui est entrée en action dans la bataille de contrôle du mouvement des jeunes. Fatou Thiam et Cie, en conférence de presse, hier, à la permanence du Pds demandent l’exclusion du ministre-conseiller à la Présidence. Ils ont aussi invité Wade à faire taire les souteneurs de Coumba Gaye dont un certain Habib Sy. La Commission nationale de l’Ujtl demande solennellement l’exclusion de Coumba Gaye de ce mouvement affilié au Pds. La demande a été faite, hier, par Fatou Thiam, présidente de ladite commission. Le ministre-conseiller à la Présidence est accusé par ses «sœurs» de parti d’activités fractionnistes visant à saper le moral des troupes. «Coumba Gaye s’entête à dire qu’elle est majoritaire, mais sur 330 votants lors du dernier renouvellement, Bara Gaye en a recueillis 247; là où Coumba gaye n’a récolté que 71», fait remarquer la conférencière. Par conséquent, le problème de légitimité ne se pose plus, du moment que les jeunes se sont exprimés de la façon la plus libre et la plus démocratique et qu’on sait qui est qui, soutient Mlle Thiam. Avant de se désoler des surenchères de Coumba Gaye. «Elle  exige le tiers des postes pour intégrer le Bureau national», affirme Fatou Thiam, qui se demande «au nom de quoi ?».

Au-delà de l’aspect représentativité, s’ajoute une autre question, cette fois-ci d’ordre juridique, indique la présidente de la Commission féminine libérale. «Aucun texte régissant le fonctionnement de l’Ujtl ne fait mention de tiers», d’après toujours Fatou Thiam qui révèle au passage que, dans leur élan de solidarité, ils ont même réservé le poste de chargé de la Commission des affaires juridiques à Coumba Gaye.

Pour autant cela n’a pas calmé ses ardeurs, puisqu’elle continue toujours de défier le bureau, s’offusque Fatou Thiam. Si elle a pu se permettre autant de libertés, accuse la conférencière, «c’est parce qu’elle bénéficie de soutiens» jusque dans le proche pré-carré de Wade. «Ces faucons ont pour noms Habib Sy, Aminata Lô Dieng, Serigne Mbacké Ndiaye, Amadou Kane Diallo, Amy Samaké Sow», dénonce Fatou Thiam. [XALIMASN.COM] «Quand des adultes irres­ponsables, pour des raisons ina­vouées, profitent de leur proximité avec le Président et adoptent des com­portements aux antipodes des intérêts du parti libéral en général et de ceux de la jeunesse libérale en particulier, nous disons niet et nous nous constituons en boucliers contre ces gens qui ne peuvent même pas mobiliser un secteur», tonne-telle de nouveau.

A la question de savoir si la bataille n’est pas perdue pour eux, au vu de tous ces soutiens réels ou supposés prêtés à Coumba Gaye, Fatou Thiam rétorque : «Non, ces gens ne nous font pas peur !». Même si celle-ci en appelle à la volonté de leur Secrétaire général, Abdoulaye Wade, pour rappeler à l’ordre ces «faucons» qu’elle qualifie de «cancers pour le Pds».

A propos des 70 millions

La Commission féminine affirme qu’il s’agit d’une subvention annuelle que le parti (le Pds) depuis toujours alloue à l’Ujtl. Tout en s’empressant de rappeler que l’argent reste le cadet de leurs soucis et qu’ils ont fonctionné avec ou sans argent. «Nous sommes résolument engagés à réélire dès le premier tour le frère Secrétaire général national», conclut Fatou Thiam.

lequotidien.sn

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