«J’ai entretenu des rapports sexuels avec la femme de mon grand frère à plusieurs reprises»

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Bathie Guèye, chauffeur de taxi, qui a tenté de violer en pleine brousse la femme de son grand frère, a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Louga à une peine de deux ans de prison ferme. Retour sur une odieuse histoire d’adultère.

Chauffeur de taxi de son état, Bathie Guéye (25 ans), domicilié au village de Kébé Deuta (département de Louga), fait partie de la race des hommes qui ne sont pas en mesure de contrôler leurs pulsions. Le sieur Guéye a été perdu par son attirance pour la chair fraîche. Seulement, au lieu d’aller à la conquête des filles de son âge, le jeune chauffeur n’avait d’yeux que pour la femme de son grand frère consanguin avec qui il partage la même maison. Ne pouvant plus réprimer son désir de coucher avec la dame, Bathie Guéye, qui avait déjà planifié son projet sexuel, lui propose de la déposer à Louga (3 km) où elle devait se rendre pour faire piler du mil à la machine et acheter des médicaments pour sa mère, malade.

Mais dès qu’il a mis le pied sur l’accélérateur, Bathie Guéye, commence à faire des avances à la femme de son grand frère. Se heurtant au refus poli de la femme, mère de 5 enfants, le chauffeur change de stratégie. «Je blaguais avec toi, tu es la femme de mon grand frère», tente-t-il de la convainre. Après ce petit jeu de séduction, il supplie la femme de son frère de faire un petit tour dans sa maison à Louga pour apprécier les nouveaux meubles qu’il vient d’acheter. Ne voulant pas le vexer davantage, Th. Mbaye accepte cette nouvelle préposition.

Mais arrivée à l’entrée de la maison, constatant que la maison est inoccupée, change d’idée. Elle refuse d’en franchir le seuil. Ainsi, après plus d’une dizaine de minutes de négociations sans succès, le chauffeur, très décidé à assouvir son désir sexuel, déroule son plan C. A peine sa cible installée dans la voiture, le jeune Guéye prend la route de Guidila. Et après avoir parcouru plus de 7km, il se gare au milieu de la brousse et demande à sa proie de descendre. Elle s’exécute, tout en suppliant son bourreau de la laisser partir. Toujours d’attaque, le sieur Guéye lui demande de se déshabiller. Ce que fait la dame. Seulement, le bruit d’une charrette vient interrompre le corps-à-corps. Persuadée qu’elle peut trouver secours parmi les occupants de l’attelage, elle projette à terre son violeur, qui avait déjà ôté son pantalon. Courant de toutes ses forces vers ces inconnus : « Aidez-moi ! Aidez-moi ! Il veut me violer», hurle la femme. «Ne vous mêlez pas de notre affaire, je lui ai payé 20 mille francs pour entretenir des rapports sexuels avec elle. Elle veut me rouler dans la farine», réplique le jeune Guéye. Ne voulant pas prendre de risque, le charretier a continué son chemin. Sans porter assistance à la dame.

Passé cet épisode, le chauffeur demande encore à la femme de son grand frère de remonter dans la voiture. Elle s’exécute. Mais quand le taxi a redémarré, Th. Guéye, apercevant trois hommes qui passaient, ouvre la portière et saute dans le vide. Secourue enfin, elle raconte sa mésaventure à ces inconnus, qui n’ont pas hésité à aviser la police. Cueilli le même jour, Bathie Guéye a déclaré aux limiers du commissariat urbain de Louga que «la femme de son grand frère était consentante pour entretenir avec lui des rapports sexuels. Mais au dernier moment, elle a changé d’avis.» Seulement, cette stratégie de défense n’a pas empêché les hommes du commissaire Diakhaté de le déférer au parquet de Louga au terme de sa durée légale de garde à vue.

Attrait hier à la barre du tribunal correctionnel de Louga pour le délit de tentative de viol, le prévenu a modulé la déclaration qu’il avait faite à l’enquête préliminaire. «J’ai entretenu à plusieurs reprises des rapports sexuels avec Th. Mbaye, explique-t-il. Le jour des faits, elle avait accepté de coucher avec moi, mais quand des personnes nous ont vus, elle a changé d’avis. Elle a appelé au secours pour me jeter en pâture. J’assume le fait que cette fois aussi, j’ai voulu entretenir avec elle des rapports sexuels.» «Faux !», lui rétorque la partie civile. «Tu as essayé de me violer et j’ai crié de toutes mes forces. J’ai enlevé mon slip parce que physiquement, je ne pouvais pas te résister. D’ailleurs, je pensais que tu allais me tuer après avoir couché avec moi», réplique la dame, dans tous ses états.

Dans son réquisitoire, le parquet, qui a douté de la bonne foi du prévenu, a requis 2 ans contre lui. Il a été suivi par le tribunal, qui a condamné le jeune Bathie Guéye à 2 ans ferme.

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