La confession de Souleymane Ndéné Ndiaye sur son appel à Macky et ses rapports avec You et Ibrahima Fall

Après la déroute de l’ancien régime, certains commencent déjà à se confesser sur certains dossiers brûlants qui ont rythmé la vie politique dans le pays mais aussi à régler quelques comptes personnels. Et, c’est l’ex- Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye qui a décidé de se confier le premier. De son coup de fil polémique d’entre deux tours au challenger Macky Sall en passant par son appel téléphonique au même Macky, Président élu, le soir du 25 à ses relations tendues avec l’opposant Ibrahima Fall, de même que son ancien ami Youssou Ndour., l’ancien locataire du petit palais a multiplié ses sorites dans la presse pour livrer sa version des faits et lancer des pics à certaines figures politiques de la coalition Benno Bokk Yakaar. En voici un extrait de l’entretien qu’il a accordé au quotidien « L’As ».
« Je n’ai jamais appellé Macky Sall pour le féliciter entre les deux tours. Ce qui s’est passé, c’est qu’après le premier tour, il était question que nous discutions d’une stratégie. Parce que les premiers résultats avaient donné déjà Abdoulaye Wade vainqueur avec moins de 50% et Macky Sall derrière lui. Et nous étions en train de réfléchir sur une formule pour, éventuellement, reconstruire la famille libérale. C’est une discussion que j’ai eue personnellement avec le Président de la République. Peut-être que c’est ce secret que je vais révéler là. Ensuite j’ai appelé Macky pour l’informer de ce projet (…). Mais vous savez que Macky, bien qu’il soit mon ami, était quand même mon adversaire politique. Je ne saurais jamais appeler Macky pour le féliciter. Je l’ai appelé pour lui dire : Ecoute, on est en train de voir s’il n’était pas possible de reconstruire la famille libérale. Et peut-être même de faire l’économie d’un second tour. Donc entre ce que je vous dis et ce qui a été rapporté à la presse, il y a un gros mensonge. La discussion a eu lieu entre Abdoulaye Wade, Pape Diop, Karim Wade et moi. Nous n’avons pas poursuivi. C’est une idée que le Président a eue et dont on a discuté. Mais une idée qui n’est pas allée trop loin. (…) Je l’ai appelé le jour même de l’élection, après le coup de fil du Président. Je l’ai appelé pour le féliciter et lui souhaiter le meilleur. (…) Je suis un opposant. Parce que l’opposition, c’est les idées aussi. C’est beaucoup plus dans les idées que dans l’action, le voyeurisme, l’activisme, le m’as-tu vu… comme ont fait ces politiques de la dernière heure arrivés en politique à l’âge de 70 ans. Il (Ibrahima Fall Ndlr) ne m’a rien fait. J’ai beaucoup de respect pour le Professeur de droit qu’il a été. Pour l’homme politique, franchement je n’ai aucun respect pour l’homme politique. Ça je vous le dis. Parce qu’il en a rajouté. La preuve, après il s’est retrouvé avec moins de 1%. Youssou Ndour n’a pas sa place dans une élection présidentielle. Dans le gouvernement, je ne sais pas. Le Président a le droit de mettre qui il veut. (…) il ne s’agit pas d’être populaire. Et, vous savez, l’école du monde n’existe pas. Pour diriger un pays on n’a pas besoin d’un répétiteur. Pour diriger un pays, il y a un minimum de connaissance qu’il faut avoir. Maintenant pour diriger un ministère, c’est beaucoup moins compliqué (…) ».

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