La route : cette « arme de destruction massive » par Lamine Gaye

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« Selon le rapport de la direction de la prévention routière, environ 350 personnes sont décédées,
depuis le début de l’année 2013 dans 4876 accidents routiers »
Nous étions beaucoup à nous indigner des chiffres qui chocs de la direction de la prévention
routière qui estime qu’au terme de cinq mois, la route a tué 350 personnes. Tant d’espoirs et
de vies qui s’envolent gratuitement, ôtés par ce « serial killer » nommé la route qui massacre
en nombre et en fil continu. Et face à ce problème, l’Etat du Sénégal semble être impuissant.
Au Sénégal, la route assure environ 90% des déplacements intérieurs de personnes et
probablement plus de 85% pour les marchandises. Le risque de catastrophe dans les transports
sénégalais est très fréquent et son degré de gravité très élevé. Les causes de cette insécurité
routière très accablantes sont multiples. Osons citer, le facteur humain du risque à savoir : le
comportement suicidaire des chauffeurs au volant, l’impolitesse avérée des apprentis,
l’indiscipline des voyageurs, la vétusté du parc automobile, les « Calandos et Ndiaga ndiaye »
souvent mal entretenus, sans freins, ni contrôles techniques. L’état dégradé du réseau routier,
le surchargement des véhicules transportant des vies ou des marchandises, l’absence de
contrôles routiers, des policiers et gendarmes de la circulation dans leurs majorités déjà
corrompus. La saturation du réseau routier, l’entretien inadéquat et l’âge avancé du parc
automobile qui affaiblissent les capacités de carburation des véhicules se démontrent avec un
taux élevé d’oxyde d’azote constaté tout au long des axes routiers, le bruit généré par la
circulation routière dépasse les seuils admissibles de 65 décibels, sans compter la sonorité des
klaxons qui tympanisent la population exposée. Le transport des matières dangereuses n’est
pas encadré encore moins règlementé. Nombreux sont des riverains et lieux d’habitation
vulnérables.
Notre sécurité routière doit être prise en compte dès la conception des projets d’infrastructure
et dans la planification urbaine. Et concernant le transport de marchandise, la formation des
acteurs du domaine est un élément clef de la prévention et de la protection contre les risques
routiers. Dans un pays ou le plan ORSEC demeure inefficace, nous ne sommes pas surpris de
la lenteur des interventions et l’alerte manque de la coordination.
Cette violence routière est une délinquance de masse qui interpelle toutes les couches
sociales. La sensibilisation sur ce phénomène inculquerait sans nul doute des valeurs qui sont
le fondement du civisme. Rappelons que le développement du sens civique contribue
fortement à la prévention des violences routières. Soyons plus disciplinés…. !
« Il est moins pénible d’attacher sa ceinture de sécurité que de circuler en fauteuil roulant »
Lamine GAYE siki
[email protected]

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