La vieillesse est –elle un naufrage ?

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« La vieillesse est un naufrage », avait dit le Générale De Gaulle, à l’adresse du Maréchal PETAIN, qui, à 90 ans passés, par les actes constitutionnels de Juillet 1940, avait aboli la 3éme République française et choisi de collaborer avec le 3éme Reich allemand.

Et pourtant, dans notre culture africaine, la vieillesse, tout au contraire, est synonyme de sagesse, d’équilibre, de sérénité et de régulation sociale.

Que vous est-il advenu, donc, Président ?

Qu’est- ce qui est à l’origine de votre « triangle des Bermudes » ?

Certes, vous êtes un père et les mésaventures de Karim peuvent expliquer, et non pas justifier, quelques écarts de comportement ou de langage.

Mais tout de même !

Vous êtes, Président sortant de notre République.

Celle qui nous comble de fierté, dans un continent en proie à toutes les dérives.

Votre statut, dés lors, vous fait obligation de nous respecter, de nous faire respecter.

C’est la contrepartie du respect et de la considération que nous vous devons, ad vitam aeternam.

Comment, alors, Président, pouvez-vous vous permettre de frayer avec les abysses ?

Vous dites ne pas accepter, Karim et vous, que Macky SALL soit au- dessus de vous !

Mais êtes-vous conscient, en disant cela, Président ?

Parce que c’est un fait déjà accompli : vous êtes déjà en dessous ; vous avez volontairement choisi le caniveau, par les paroles que vous avez prononcées.

Vous avez choisi le caniveau par votre posture, indigne d’un ancien Chef d’Etat.

C’est vous qui nous administrez la preuve que vous êtes, vous aussi, esclave.

Esclave de votre passion.

Esclave de votre haine aveugle.

Esclave de votre démesure.

Président, vous nous avez fait très mal.

Léopold Sédar SENGHOR avait continué de nous accompagner, jusqu’à son dernier souffle, dans l’honneur et le respect.

Abdou DIOUF, conscient de ce qu’il incarne, s’est toujours imposé un devoir de réserve.

Et on aurait attendu de vous, l’universitaire doublé du patriarche, une flamboyance de pertinence et de sagesse.

Quelle est, en définitive, la finalité des diplômes que vous collectionnez ?

L’ancêtre avait répondu à son petit-fils, fier de lui exhiber ses diplômes, que l’Université venait de lui délivrer :

«Mon petit, tes classes sont terminées ; maintenant, tes études commencent».

Président, le Sénégal ne renie rien du travail accompli, durant les deux mandats qu’il vous avait confiés.

Mais faites-lui l’honneur, vous qui vous prévalez d’un doctorat et d’une agrégation, de commencer vos études. Dans l’humilité.

Il n’est jamais trop tard. Sauf pour l’histoire.

Parce qu’elle ne se réédite pas. L’histoire ne se réécrit pas.

Vous n’étiez pas partie-prenante dans la longue marche, Président.

Vous n’êtes pas issu des rangs des preux qui ont forgé l’histoire de l’Afrique.

Vous n’étiez pas, Président, parmi les chevaliers des batailles épiques. Vous n’avez pas côtoyé, durant les jours de braise, de l’après-deuxième guerre mondiale, les Lamine GUEYE, Léopold Sedar Senghor, Mamadou DIA, Abdoulaye LY, Cheikh Anta DIOP au Sénégal, Félix Houphouët-Boigny, en Côte d’Ivoire, Sékou TOURE en Guinée ; ou encore Gabriel LISETTE au Tchad, Jean Rabemananjara à Madagascar, ou Mamadou KONATE au Soudan (actuel Mali).

Tous ces dignes fils de l’Afrique ne s’embarrassaient pas de considérations de castes, de privilèges de naissance, de préséances protocolaires artificielles, volontairement entretenus et encouragés-en ce qu’ils divertissent de l’essentiel-par un pouvoir colonialiste incapable de concevoir le progrès.

Ces acteurs éminents des luttes politiques pour l’émancipation des peuples assujettis, avait d’autres préoccupations, Président, que de disserter sur la nature anthropologique de leurs adversaires politiques.

Leur opiniâtreté, leur foi en la cause qu’ils défendaient, la permanence de leurs efforts, ont contribué, très largement, à la décolonisation, et, en définitive, à l’affranchissement du joug colonial.

Ces glorieux combattants de la libération, ont, dans des contextes difficiles, fait leur, la déclaration des droits de l’homme et des citoyens, reprenant, ce faisant, le flambeau des révolutionnaires de 1789.

Où, donc, étiez – vous, Président, en ces temps de combats pour la dignité partagée, l’égalité des hommes.

Sans doute, ne vous êtes- vous référé au bilan noble de ces prestigieux libérateurs, lorsque, par dérapage sémantiques, peut- être, vous parlez d’esclave.

Président, les Sénégalais n’en croient toujours pas leurs oreilles, quand vous parlez d’anthropophage. Mais tout est lié, en définitive.

Il n’est pas impossible, mais s’il s’agit de paradoxe, de voir quelqu’un crouler sous ses parchemins, tout en affichant son indigence de culture.

Président, vous vous n’êtes pas affiché comme archétype du genre, en taxant les parents de votre successeur de « dëmm ».

Vous avez délibérément fait fi de votre statut d’ancien Chef d’Etat.

Mais, tout compte fait, peut-on vous en faire grief ?

Ceux qui vous connaissent bien, peuvent attester, sans vous blesser, que vous manquez de conscience politique.

Après tout, ce n’est qu’en 1974, hier, quand le président SENGHOR a procédé à la fameuse ouverture politique, symbolisée par les non moins fameux  » quatre courants », que vous vous-êtes engouffré dans la brèche. Vous êtes, pas conséquent, entré dans l’arène politique par effraction. Est- ce cela qui explique votre style singulier, déroutant ? Votre comportement de franc-tireur, toutefois, s’il vous a réussi jusqu’à présent, peut vous dérouter des règles non écrites, mais surtout de l’éthique.

Et lorsqu’on se met en marge de l’éthique…

El Hadji Abdou Aziz FAYE

Secrétaire permanent

Du bureau politique

Du Parti pour le Progrès et la Citoyenneté (PPC)

Rufisque

4 Commentaires

  1. « Se moquer de la vieillesse, c’est détruire la maison où l’on viendra habiter » disait Amadou Hampathé Bâ.

    LE RESSAC (Retour de vagues)
    La meute va se reposer. C’est une obligation pour faire le bilan de la battue, y compris le bilan financier. Parce que la battue contre l’opinion nécessite de gros moyens, humains, logistiques et financiers, il leur est impossible de maintenir son rythme. La trêve est aussi forcée par l’épuisement du thème de la battue. Épuisement parce que les thèmes de battue sont volontairement appauvris pour faciliter le basculement de l’opinion. Les battues hurlent à l’opinion de dire oui ou non (et le oui et non sont présentés clairement sous forme de très bon et très mauvais), de condamner ou de ne pas condamner, d’être Charlie ou non Charlie.
    Mais à la trêve de la battue comment est ce que les épris de vérité doivent-ils organiser le ressac ? Il faudra noter, par exemple, que Malgré le nombre phénoménal de communicateurs et conseillers de Macky Sall, ces derniers n’ont pas su lui éviter d’être une victime de la même stratégie de la battue lors de la marche de Charlie Hebdo. Il y a eu juste 3 jours entre l’attentat et la marche. Pas de quoi avoir le temps de réfléchir. Le pouvoir français a organisé la battue par une coordination de médias et le défilé devant les antennes des forgerons d’opinion. Et le thème appauvri était devenu « être ou ne pas être Charlie ». Il suffit de voir que lors de la battue en cours contre Wade, au Sénégal, on a lu des titres du genre « Je suis Macky ». C’est dire l’obsession de la marche Charlie. On voit donc qu’il y a un regret latent (même si un homme politique sénégalais n’avoue jamais). Simplement parce que la participation à la marche a été obtenue par la force de la battue. La marche a été médiatisée sous le faux thème d’être humain ou ne pas être humain. Macky a voulu tout de suite être humain.
    Mais alors pourquoi le regret ? Pourquoi toutes les tentatives d’explication qui ont suivi ? C’est la réponse à ces questions qui permettra d’organiser le ressac.
    Rappelons que la chasse à la battue a pour but d’affoler le gibier et de lui faire perdre ses facultés, toutes les facultés qui lui permettaient d’échapper aux chasseurs. Seulement pour le gibier, il perd les facultés, la suite c’est sa mort. La même battue sur l’opinion entraîne aussi la perte des facultés d’analyse. Le citoyen dont les facultés sont abattues bascule sur l’opinion vers laquelle il est aiguillonné. Mais lorsque la battue est relâchée, il retrouve sa raison. C’est là son avantage sur le gibier. On comprend donc qu’après avoir été une victime de la battue pour Charlie, Macky Sall a fini par retrouver ses facultés, tous comme ses souteneurs d’ailleurs. C’est ce qui explique la vague d’explications et de justifications lorsque la raison fut retrouvée. Au niveau même de la France, le numéro de Charlie Hebdo dit « numéro des rescapés » s’est vendu à 7 millions d’exemplaires. Le numéro suivant, édité à 2,5 millions d’exemplaires, avec le même niveau de publicité, n’a pas pu vendre 1 million d’exemplaires. Que s’est-il passé ? Il y a eu crise financière en France en un mois ? Non, la vérité est que la battue ayant relâché, les victimes se réveillent. C’est le ressac.
    Que la victime finira par retrouver la raison est aussi connu des organisateurs de la battue. C’est ce qui explique que quand les organisateurs de la battue ont le pouvoir, ils la font suivre de mesure qui visent à combattre, à réprimer ou tenir en cloison le réveil. En France, par exemple, cela a donné naissance à toute une panoplie de lois contre « la révision », contre la « négation »,
    contre « l’apologie » du terrorisme (même pour des enfants de 8 ans).
    C’est parce qu’une fois que la battue a forcé à une opinion, le pouvoir veut
    interdire de perdre cette opinion.
    Au Sénégal, après chaque battue, les gens épris de vérité doivent s’efforcer d’expliquer comment la ou les battues précédentes ont été organisées, ressortir les faussetés et mensonges, séparer les amalgames. Expliquer, parce que la battue ne réussit que par l’ignorance. Les organisateurs de la battue veulent maintenir l’ignorance pour réussir. Il faut donc expliquer les faits d’hier, ainsi on amoindrit les effets des prochaines battue sur les mentalités. Expliquer hier pour prévenir demain. Autrement, il est difficile de faire face à la vague de la battue au moment de son action.

      • moi je crois que vous faites dans le propagandisme vous vous voulez coude que coude faire taire le grand wade mais quoi que vous disaiez vous ne pourrez pas nous l enlever dans nos coeurs et les actes qu il a fait resteront pour toujours vous ne pouvez pas le detruire si vous ne l aimez pas au contraire nous nous l aimns de tous nos coeurs et nous sommes prets a mourir pour lui

  2. Gens du PDS, bayilène Gorgui mou nopalou
    Il a déjà fait son temps.
    Bayilène Gorgui mou nopalou !
    La vieillesse est l’ennemie de l’espèce humaine !
    Elle flétrit tout ce qu’elle touche, elle transforme la beauté en laideur, la vigueur en impuissance, et l’agilité en inertie.
    Vieillesse, écoute-moi : je te hais.
    Bayilène Gorgui mou nopalou ! Ey Waay, Bayilène Gorgui mou nopalou !
    Ce qui rend parfois la vieillesse très triste,
    C’est que nous vieillissons fragmentairement.
    Une partie de nous-mêmes, encore dans sa vigueur, assiste consternée à la décadence de l’autre.
    Trop souvent un cœur resté jeune n’a plus pour organes que des sens caducs ;
    Quelquefois des sens ardents font le tourment Et la honte d’une âme glacée.
    Bayilène Gorgui mou nopalou ! Ey Waay, Bayilène Gorgui mou nopalou !
    Il a mené le combat contre Senghor, Sérère diamou Toucouleur.
    Il a terrassé Ndiol Coumba Dème ma Dem Francophonie.
    Ce combat-là n’est pas le sien, mais le vôtre.
    Kon Bayilène Gorgui mou nopalou ! Ey Waay, Bayilène Gorgui mou nopalou !
    Il le sait bien, lui le plus diplômé du Caire au Cap,
    Qu’il existe en ce monde des êtres privilégiés,
    Et leur heureuse vieillesse ressemble aux îles fortunées, dont les arbres,
    Toujours beaux et verts, portent en tout temps, à la fois,
    Des feuilles, des fleurs et des fruits.
    Bayilène Gorgui mou nopalou ! Ey Waay, Bayilène Gorgui mou nopalou !
    Ce qui se fait dans la passion se fait toujours contre la raison, et procure par la suite de nombreux repentirs.
    Un moment de colère ou de folie, un emportement excessif, une parole qui nous échappe lors d’une dispute,
    Coûte quelquefois plus d’un regret, et un bien long repentir sans espoir de retour.
    Bayilène Gorgui mou nopalou ! Mais diantre, Bayilène Gorgui mou nopalou !
    Vous savez, petits ndiombortons, que L’homme est un animal de génie ;
    Mais une fois le génie ôté, l’homme est un animal comme tous les autres.
    Nguir Yalla Bayilène Gorgui mou nopalou ! Ey Waay, Bayilène Gorgui mou nopalou !
    Que dire d’autre ? J’ai crié partout, à la ville et au monde, mon désespoir. C’est vrai qu’au PDS, tous les ans il y a de plus en plus de cons, mais cette année j’ai l’impression que les cons de l’année prochaine sont déjà là !

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