Latif crie son ras-le-bol: « C’’est une forme de tension terrible à laquelle je suis soumis »

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Divers sujets de l’actualité allant du cambriolage du domicile d’Abdoulatif Coulibaly en passant par la nomination de Karim Wade au poste de ministre de l’Energie et la réception de 150 bus par le chef de l’Etat font la une de l’essentiel des quotidiens dakarois parvenus mercredi à l’APS.

Mais de tous ces sujets, c’est sans doute le vol commis par un individu non identifié chez le directeur de publication de la Gazette qui a retenu le plus l’attention des journaux.

‘’Cambriolage au domicile du dirpub de la Gazette : Latif encore victime d’un vol troublant’’, titre Le Quotidien. Selon le journal, le voleur dont l’identité reste encore inconnue avait ‘’emporté le véhicule 4X4 de marque Kia du directeur de publication de l’hebdomadaire La Gazette, son ordinateur portable ainsi que ses deux téléphones portables’’. Le Quotidien indique cependant que la voiture du journaliste a ‘’été retrouvée endommagée à Liberté 6’’.

L’Observateur s’est lui aussi intéressé au cambriolage commis au domicile du directeur de publication de la Gazette. Le journal insiste surtout sur le vol de l’ordinateur portable et des deux téléphones portables du journaliste, expliquant qu’’’apparemment, c’est principalement ce que cherchaient la ou les personnes qui se sont introduites hier chez M. Coulibaly’’.

L’As souligne que les malfaiteurs ont ciblé le véhicule, l’ordinateur et les deux portables du directeur de publication de la Gazette. [Xalimasn.com] Mais selon le journal, ‘’ce n’est pas la première fois que le directeur de l’ISSIC est victime d’un cambriolage’’, car ‘’peu avant la sortie de son livre +Affaire Maître Sèye, un meurtre sur commande+, son ordinateur avait été dérobé’’.

Le Populaire a lui recueilli la réaction de l’intéressé, après le cambriolage de sa maison. ‘’Quelqu’un cherche quelque chose autour de moi’’, déclare le journaliste, ajoutant : ‘’Ce sont des choses pas du tout agréables. C’’est une forme de tension terrible à laquelle je suis soumis. Ce n’est pas un climat facile de travail’
aps.sn (extrait revue de presse)

La maison du journaliste d’investigation Abdoul Latif Coulibaly a été cambriolée dans la nuit du lundi 04 octobre 2010. Des experts en la matière se sont introduits nuitamment chez lui et ont emporté son ordinateur portable, son téléphone portable et son véhicule qui, finalement a été plus tard retrouvé, abîmé à Liberté VI, par la police. Le journaliste, écrivain et directeur de publication du magazine “La Gazette“ a raconté à Sud quotidien, les péripéties du forfait.

Abdoul Latif Coulibaly, pouvez-vous nous expliquer ce qui s’est réellement passé ?

Je me suis réveillé le matin comme d’habitude pour me préparer à aller au travail vers 7 heures et demi. J’ai constaté que mon ordinateur n’était à sa place habituelle. Je me suis quand même inquiété. J’ai commencé à chercher dans la maison. J’ai fouillé de fond en comble en vain. Je suis retourné dans ma chambre pour voir. Il n’y était pas non plus. J’ai constaté également que la clé de ma voiture avait également disparu. Je suis sorti pour jeter un coup d’œil devant la maison. Le véhicule non plus n’y était pas. Mais, jusqu’à 5 heures 30 du matin, je suis certain que le véhicule était là parce que je l’ai vu quand j’allais dans les toilettes qui donnent juste sur la cour à l’avant. Donc, ça (le cambriolage, Ndlr) a dû se passer entre 6 heures et 7 heures du matin. C’est au moment où je suis entré dans les toilettes pour faire mes ablutions pour sortir prier le matin qu’ils se sont introduits dans ma chambre pour prendre mes clés, mon ordinateur portable et mon mobile. Mais, en tout état de cause, ce n’est pas des gens qui ne cherchaient pas nécessairement à voler quelques choses, parce que dans le salon, il y avait qu’à même téléviseur, du matériel électronique etc. Il y a aussi dans la cuisine des fourres à micro ondes, un téléviseur micro plasma, et ils n’ont pas touché à toutes ces choses. Ils ne sont intéressés qu’à mon ordinateur et à mes clés. Heureusement que la voiture a été retrouvée par la police, à Liberté 6 complètement abimée. Ils (les cambrioleurs) l’ont percuté sur un mur et sont partis. Qui sont-ils ? Je ne peux pas le savoir. Mais, j’ai porté plainte contre X depuis ce matin (hier, Ndlr) au commissariat de Dieuppeul. Je reconnais que le commissaire a été très diligent. Il a fait son travail normalement. Il est venu à la maison pour constater. Il a interrogé un certain nombre de personnes notamment le gardien qui a pris service à 7 heures du matin et les autres qui étaient là aussi la nuit. Maintenant, je ne sais pas ce qu’ils cherchaient ? Pourquoi ils le cherchent ? Et ce n’est pas la première fois qu’il m’arrive malheureusement.

Alors est ce qu’il est permis de faire un rapprochement entre cette forfaiture et le dernier numéro de votre magazine “La Gazette“ ?

Je ne fais pas de rapprochement précis par rapport à quoi que ce soit. Je sais que cela peut être lié à mon travail de manière générale. Peut-être pas spécifiquement par rapport à ce numéro là, mais par rapport à l’ensemble de mon travail en tant que journaliste. Je souhaite que non. Mais, je ne puisse pas non plus, ne pas y penser malheureusement. Vous savez ce n’est pas facile de faire son boulot dans nos pays. On imagine faire notre travail normalement, mais on se rend compte qu’il y a des gens qui ne sont pas d’accord et malheureusement, qui ne veulent pas que le travail soit fait ainsi. En tous cas, je souhaite que l’enquête de la police puisse aboutir à l’arrestation des personnes qui ont fait ça. Ce serait bien pour moi et bien de manière générale pour les hommes qui croient en la démocratie et que la sécurité des citoyens doit être assurée.

Au vu de cet acharnement dont vous faites objet peut–on s’attendre au renforcement de votre sécurité ?

Pour renforcer ma sécurité, j’ai fait ce que je peux faire. Maintenant, il reste clair que ma vraie sécurité c’est Dieu qui me la donnera. C’est lui qui me protégera. Je ferai le maximum de mon possible pour être prudent et vigilant par rapport à ça. Je suis conscient. D’ailleurs, je l’ai toujours été, par rapport au travail que je fais et qui comporte des risques calculés. Je prie toujours Dieu que ces risques là ne dégénèrent pas en autres choses. Même si ce qui s’est passé chez moi aujourd’hui est regrettable.

sudonline.sn

1 COMMENTAIRE

  1. Mon cher frere il faut tenir. Le tunnel est long mais la lumiere est au bout. Ne t’en fais pas trop. En 2012 ils seront tous balayes et traduits en justice.

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