Le groupe de travail de l’ONU juge illégale la détention de Julian Assange

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Le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire considère illégale la détention du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, qui vit reclus dans l’ambassade équatorienne à Londres pour échapper à un mandat d’arrêt européen, a annoncé jeudi la diplomatie suédoise.

«Nous pouvons simplement constater que le groupe de travail est arrivé à une autre conclusion que les autorités judiciaires suédoises», a déclaré à l’AFP une porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, alors que la justice suédoise cherche à interroger l’Australien dans une affaire de viol.

Tentant de mettre fin à plus de trois ans de confinement à l’ambassade d’Équateur à Londres, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange avait suspendu jeudi son sort à la décision d’un groupe de travail de l’ONU.

«Si l’ONU annonce demain que j’ai perdu mon affaire contre le Royaume-Uni et la Suède, je sortirai de l’ambassade vendredi à midi pour être arrêté par la police britannique», avait déclaré M. Assange dans un communiqué.

«Cependant, si je l’emporte et s’il est reconnu que les parties étatiques ont agi illégalement, j’attends la restitution immédiate de mon passeport et la fin de toute nouvelle tentative de m’arrêter», avait-il ajouté, sans préciser ce qu’il ferait dans ce cas de figure.

Selon des informations de la BBC, le groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire a en fait déjà tranché en sa faveur, dès le mois de décembre, et aurait communiqué sa décision aux gouvernements suédois et britanniques. Ses décisions ne sont toutefois pas contraignantes.

«J’espère que les autorités britanniques et suédoises vont lui offrir la liberté», a déclaré un ami d’Assange, le documentariste Vaughan Smith, à l’AFP.

Mais le gouvernement britannique s’est empressé de rappeler qu’une accusation de viol est toujours en cours en Suède, assortie d’un mandat d’arrêt européen, et qu’il «continue à être légalement obligé d’extrader M. Assange», selon un porte-parole.

«M. Assange n’a jamais été détenu arbitrairement par le Royaume-Uni, il a délibérément évité une arrestation légale en choisissant de rester dans l’ambassade d’Équateur», a rappelé le porte-parole.

L’Australien de 44 ans est accusé par une Suédoise d’un viol qui aurait été commis dans la région de Stockholm en août 2010. Reclus depuis juin 2012 à l’ambassade, il peut se faire arrêter à tout moment par la police britannique s’il met un pied dehors.

Personnage controversé

Il refuse de se rendre en Suède de peur d’être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks, en 2010, de 500 000 documents classés secrets de la Défense sur l’Irak et l’Afghanistan et 250 000 communications diplomatiques.

La principale source des documents publiés, le soldat américain Bradley Manning (devenu Chelsea), a été condamné à 35 ans de prison pour espionnage.

Assange a fondé WikiLeaks en 2006 dans le but de dénoncer les agissements délictueux de gouvernements ou institutions en publiant des documents confidentiels et des analyses à l’échelle mondiale.

En septembre 2014, il avait déposé plainte contre la Suède et la Grande-Bretagne auprès du groupe de travail de l’ONU pour faire reconnaître son confinement comme une détention illégale.

«La seule protection dont il bénéficie… est de rester dans l’enceinte de l’ambassade. La seule façon pour lui de jouir du droit d’asile est d’être en détention», souligne la plainte.

Personnage controversé, Assange vit dans une pièce de l’ambassade, située dans le quartier chic de Knightsbridge, qui fait à la fois office de chambre et de bureau et qu’il a comparée à une station spatiale.

Avant cela, il s’était réfugié dans une demeure de la campagne anglaise, propriété de son ami Vaughan Smith.

La police londonienne a arrêté en octobre dernier la surveillance physique de l’ambassade, dont le coût a soulevé les critiques.

Les sympathisants d’Assange ont ainsi créé un site qui détaille minute par minute le nombre de jours de sa détention (1885), son coût estimé pour les contribuables britanniques (13 millions de livres) et toutes les bonnes actions que pourraient financer ces millions.

L’Équateur se montre, lui, d’un soutien sans faille et lui a garanti l’asile politique, même après la confirmation par la justice suédoise du mandat d’arrêt européen à son encontre.

afp via lapresse.ca

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