Les Politiciens, les tocards de la République!!! Par M MB BAO

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Au lendemain du 19 Mars 2000, que d’espoirs !!! C’est dire l’immense soulagement d’une masse populaire qui en avait assez d’un régime socialiste stérile et dont les frasques dans l’inaction démontraient le caractère moribond de ce régime. Et l’alternance bénéficiait dès lors d’un légitime enthousiasme tant, dans l’atmosphère de l’époque,  les idées et discours diffusés présageaient un changement radical dans la manière de faire et de prise en compte des préoccupations de la base.

Beaucoup de gens crurent  qu’il apparaissait des hommes politiques nouveaux, créateurs d’un nouveau système de valeurs, appelés à fonder un pays prospère, à très bref délai et sur les ruines d’un régime socialiste  incapable d’innover et de satisfaire les besoins primaires de la plus grande masse. Dès lors,  certains gens ne se sont même pas demandés dans quelle mesure, par quels moyens, sous l’inspiration de quelles hypothèses et sous quelle direction, l’alternance parviendrait  à rendre convenablement concrètes les promesses tenues par  les opposants d’alors devenus gouvernants aujourd’hui ; tant l’espoir était grand.

Seulement, il en a fallu peu que la désillusion fusse grande ; tant les pratiques et les manières de faire décriées d’alors revinrent sur la scène et de la pire des manières. Il s’est avéré que l’alternance s’est fondée sur un système de recyclage de pseudos-politiciens véreux de l’ancien régime et n’a de repères que de ceux qui étaient bannis. En effet, à la fin de l’ancien régime, d’innombrables pseudo-personnalités vaincues d’alors n’avaient pas hésité à épouser la transhumance politique pour continuer à jouir d’un prestige pour lequel ils étaient prêts à renier tous les principes et valeurs d’un homme éclairé. Ce système de recyclage ne s’est pas fondé simplement sur des hommes. Une saine interprétation de la situation politique, économique et sociale actuelle permet de se rendre compte qu’au Sénégal s’est érigé un système de recyclage tous azimuts de la médiocrité, du clientélisme, de l’amateurisme/affairisme, de tâtonnements. Il est fréquent d’entendre  aujourd’hui sur la place publique ou même dans les média de fort nombreuses erreurs ou  maladresses, parfois énormes ou même cocasses,  commises par d’illustres hommes d’Etat (par leur fonction bien sûr) égarés par leur malencontreuse incompétence et de surcroit par leur  insuffisance.

Au moment où le peuple et sa diaspora s’attendent à un changement structurel de leur vécu, au Sénégal, pays pauvre très endetté (PPTE), le spectacle offert par les professionnels de la politique est tel que bien des gens aspirent à voir s’évanouir toute organisation politique. Car dans la pratique qui nous est offerte, le rôle du politicien est très analogue à celui de courtisan dans la mesure où il cherche toujours à plaire aux puissants afin d’obtenir leurs faveurs. Et Aujourd’hui, faire de la politique constitue un raccourcis pour des gens capricieux, sans formation aucune, ni de compétences, pour atteindre les sommets d’une ascension sociale fulgurante et de s’installer dans les plus hautes sphères de la prise de décision. Ces arrivistes tocards sans charisme ni de savoir-faire prennent la destinée de tout un peuple, au détriment des intellectuels, des ingénieurs, des professionnels… et sape même les fondements de notre République.

On se rend compte dès lors que le sceau d’Un Peuple-Un But-Une foi  tend  à laisser la place ; dans la pratique, à Un Peuple-Deux buts ;  tant ceux qui nous gouvernent et ceux qui aspirent au pouvoir ont d’autres soucis contraires à ceux de la masse. Les politiciens nous donnent souvent RDV pour un Sénégal où l’injustice, la partialité, les inégalités et l’oppression seront combattus. Or, ils nous servent fréquemment  un Sénégal où l’illicite remplit les poches de minables personnes mues que par le pouvoir et l’argent facile, et d’arrivistes incompétents de plus en plus arrogants.

Et le pauvre goorgorlou, sans rechigner, car ne sachant point à quel saint se vouer,  accuse toujours les coups bas de tocards et minables sans vergogne, sans dignité, animés que par

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