Lettre réponse à M. Mame Mbaye NIANG, Secrétaire national à la Jeunesse républicaine.

Part. 1 : « L’autorité de décerner des mérites, reconnue à Monsieur le Président, n’est pas transmissible à ses secrétaires politiques.
Monsieur le Secrétaire,
Les fonctions d’une grenouille décérébrée et démédulée, c’est de perdre ses moyens et de se prêter cumulativement à des exercices de manipulation qui provoque des réflexes spontanés. C’est justement la perception que nous avons de votre personnalité dans l’espace politique.

Chez les jeunes républicains, vous êtes aujourd’hui le seul militant à avoir manifesté de la faiblesse face à nos adversaires politiques qui expriment des propos haineux vis-à-vis de notre leader et ne se gênent pas de lui trouver des arguments anthropophagiques pour l’atteindre dans son intégrité, son honneur, sa dignité et sa foi. En politique, il est imprudent de se précipiter dans l’espace public avec une communication médiocre et suicidaire pour prononcer des jugements défavorables à la majorité et, donc, utiles à l’adversaire. Enfin, si un secrétaire politique, par ailleurs ministre de la République, pense – et le dit – qu’il peut librement exprimer une opinion politique qui ne saurait satisfaire ou gêner son parti, c’est qu’il n’a rien compris des implications de ses fonctions politiques et gouvernementales.

Tout d’abord, gardez à l’esprit qu’il n’existe pas de problèmes liés à l’encadrement de l’exploration des ressources pétrolières et gazières au Sénégal, dont il est prématuré de prévoir et d’associer les revenus potentiels, à tirer de leur exploitation, pour le financement de notre politique d’insertion des jeunes. Aussi, tant que vous ne saurez pas – comme nous tous – vous arrêter après les communications de la Primature et des Ministres de l’Économie, des Finances et du Plan, de l’Industrie et des Mines sur des arguments de l’évidence, cette histoire continuera de gonfler et de susciter des interrogations inutiles à l’international.

Apprenez bien que l’opposition est dans son rôle de copier notre stratégie de communication politique, de 2008 à 2012, basée sur la juxtaposition et la dénonciation des excès du régime de l’alternance tout en mutualisant les compétences à l’origine d’un projet de société et d’un programme de gouvernement, inédits dans l’histoire de notre société politique.

S’il nous était permis de distinguer les camarades, engagés et réputés productifs dans l’animation du directoire, nous ne saurions pas vous aligner dans les structures ni constater votre technicité. Par contre, des mensonges, et des grosses, il y en a eu à la pelle pour « liquider » des camarades auprès de notre leader.

En 2012, pendant que vous vous occupiez à échanger des pierres avec les jeunes libéraux de Colobane, l’Inspection Générale d’Etat et l’Inspection Générale des Finances procédaient à un état des lieux des engagements de l’ancien régime, pour motiver les décisions présidentielles de conforter ou de terminer des contrats voire de supprimer tous les démembrements inopérants dans le paysage de notre administration. Si des contrats, vérifiés conformes aux différents codes dédiés au cadre de l’investissement dans les industries extractives, ont été maintenus, pourquoi soutenir l’opposition et chercher à engager inconsciemment la responsabilité à Monsieur le Président de la République que vous avez accusé de protéger son jeune frère ? Et pour quelle infraction ?

Par le passé, vous vous êtes odieusement et bêtement attaqué à Madame le Premier Ministre Aminata TOURE, coupable de s’être brillamment distinguée en écourtant les phases d’embrayage et d’accélération de la cadence gouvernementale et en mutualisant de véritables forces politiques et citoyennes autour de Monsieur le Président de la République. En matière de défense, à la base, de sa vision de l’émergence économique de notre pays, on cherche encore des responsables politiques aussi denses pour rassurer et freiner la clochardisation du débat public.

Le frère Aliou SALL, précédemment Ministre-Conseiller, Chef du Bureau économique près l’Ambassade du Sénégal à Pekin, fonctions qui sont aujourd’hui les nôtres à Pretoria, ne sont pas des destinations mais une étape dans la rédaction du livre de la République. A ce niveau de responsabilités, on ne peut poser aucun acte à l’insu de Dakar.

Vous n’avez ni mérite ni autorité pour vous substituer à Monsieur le Président, décerner et faire reconnaître des distinctions au sein du parti.
Dans l’opposition, c’est des colonies de Sénégalais de l’Extérieur, qui avaient l’honneur de s’adresser directement à notre leader, pour lui manifester de l’empathie et travailler – de façon totalement décomplexée – à sa victoire du 25 mars 2012, et à l’issue desquelles nous exerçons dignement de hautes fonctions pour le succès de la cause républicaine et la sécurisation de sa pérennité.
Mr. Samba Alassane Thiam
Ministre-Conseiller
Chef du Bureau Economique
Ambassade du Sénégal à Pretoria
Membre du Directoire de l’APR