L’Industrie sénégalaise a bonne mine (Par Jacques Ndiaye)

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Les divagations n’ont pas leur place au concert des données statistiques notoires, critères de prédilection des mastodontes et autres gentlemans des politiques publiques. Les indicateurs statistiques n’ont rien à faire du ndiambour-ndiambour de ministre ou d’un quelconque autre gouvernant. Il ne faut pas s’étonner que le ministre de l’Industrie et de la Petite et Moyenne Industrie, Moustapha Diop, soit attaqué pour délit de faciès. En vérité, cet homme politique dérange pour s’être révélé beaucoup trop agissant politiquement mais tout aussi efficace dans la marche vers la souveraineté économique de la nation sénégalaise.
Ce sont les chiffres officiels qui en témoignent. Au cours du mois de novembre dernier, les indicateurs du secteur de l’Industrie ont enregistré une progression de 1,7%. Ce rebond des activités industrielles est principalement attribuable à la bonne tenue des activités extractives (+16,4%), de la fabrication de boissons (+176,7%) et de la production de sucre», selon les analystes de la Direction de la Prévision et des études économiques (DPEE).
En décembre 2017, l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a souligné que l’activité industrielle est marquée par un regain de la production industrielle. Elle est ressortie à +21,2% comparée au mois précédent. Selon l’ANSD, cette hausse est relativement imputable à une bonne tenue notée dans les industries alimentaires, chimiques, du papier et du carton, des matériaux de construction et extractives. En comparaison sur une base annuelle, les prix de production industrielle ont progressé de 0,4% comparativement à l’année 2016.
Au mois de janvier 2018, les prix de production industrielle ont progressé de 1,1%, comparativement au mois précédent. C’est encore l’Agence de la statistique et de la démographie qui l’a fait savoir. Par ailleurs, en comparaison avec leurs niveaux du mois correspondant de l’année précédente, les prix de production industrielle se sont relevés de 0,3%.
Au chapitre des réalisations, un programme d’implantation de petites et moyennes industries et de développement d’unités de transformation des produits de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche a démarré en 2018. Son objectif est d’implanter 570 unités de transformation permettant la valorisation des potentialités locales des régions du Sénégal. Il est soutenu par un mécanisme innovant de financement par la BNDE, avec une offre de garantie à hauteur de 70% par le FONGIP, l’octroi de prêts à un taux d’intérêt de 6.5% pour une durée de 5 ans.
Le Parc Industriel Intégré de Diamniadio a démarré ses activités avec cinq entreprises qui vont, à terme, générer 3.000 emplois. La seconde phase du projet Parc porte sur 40 ha et va être lancée très prochainement. Un Domaine Industriel édifié sur le même site de Diaminiadio accueille des entreprises en pleine production. Quid du renforcement de capacités des unités industrielles d’huilerie de la filière arachidière à la faveur de la répartition en vue de 200.000 tonnes d’huile à transformer entre les industriels et les artisans ?
Sans tambour ni trompette, le ministre de l’Industrie et de la Petite et Moyenne Industrie s’illustre discrètement dans la cour des grands. Dès lors, force est de constater que les mauvais procès qui lui étaient faits, jusque-là, étaient destinés à tromper traîtreusement les sénégalais. Le ministre Moustapha Diop a surpris plus d’un. « Si Dakar a été choisi pour recevoir le Forum sur l’Infrastructure Qualité de la CEDEAO, à la fin janvier 2018, on peut y voir une réelle reconnaissance par la CEDEAO des efforts importants déployés par le Sénégal pour promouvoir la politique de qualité au plan local », a-t-il dit, à la cérémonie d’ouverture dudit Forum. Sacré Ndiambour-ndiambour!

Jacques Ndiaye

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