Le mystère se dissipe et le procureur de la république Serigne Bassirou Gueye tient son suspect dans l’affaire du meurtre de l’étudiant. Face à la presse, il a soutenu que l’enquête a rassemblé assez d’éléments de preuves qui permettent d’orienter les soupçons vers une personne.
Il s’agit bien d’un élément des forces de police qui a peut-être tiré le 14 août dernier sur Bassirou Faye lors d’une manifestation à l’Université cheikh Anta Diop de Dakar. D’ailleurs, le procureur a ordonné son arrestation. « Nous disposons de suffisamment de pièces pour le mettre en garde-à-vue le temps de poursuivre les interrogatoires » renseigne le parquet visiblement décidé à élucider cette faire qui mine toujours la quiétude de l’Université.
Si l’enquête confiée à la Division des investigations criminelles est arrivée à ce niveau c’est sans doute grâce à la douille ramassée sur les lieux du crime quelques jours plus tard. En effet, cette pièce à conviction a donné un sacré coup de pouce aux recherches de la Dic et à l’expert balistique français Alain Meras, qui a confirmé la compatibilité avec le 9 mm qui a servi à abattre l’étudiant. Parfois, il faut que la chance et le hasard s’en mêlent pour mettre les choses dans la bonne dynamique parce que l’enquête aurait pu tirer en longueur à défaut de tourner en rond.
« Les tests effectués sur les 25 armes identifiées et qui devaient appartenir aux éléments dépêchés sur les lieux, se sont révélés négative» informe le procureur. Selon Serigne Bassirou Gueye c’est à ce moment que l’enquête s’est orientée vers d’autres personnes.
Mais le plus surprenant dans cette nébuleuse affaire tient du fait que l’élément suspecté n’était pas désigné pour intervenir à l’université. Donc, il n’avait rien à faire sur les lieux à plus forte raison y détenir l’arme qui a probablement porté le coup fatal à l’étudiant.
Pour ce qui est des inquiétudes sur l’impartialité de la police à conduire cette enquête, quand on sait qu’elle le probable suspect dans ses rangs, le procureur rassure qu’il n’a aucun doute sur le professionnalisme de la Dic qui mène l’enquête.